2. New Avengers : sauver l’univers… en trahissant tout le monde

Il y a des années, après qu’une guerre galactique ait failli rayer la Terre de la carte, quelques grands pontes du Marvel Universe se sont réunis en douce. Le but ? Échanger des infos pour éviter que ça ne recommence. À l’époque, T’Challa, Black Panther pour les intimes, les avait prévenus : jouer aux Illuminati, c’est jouer avec le feu. Ils ne l’ont pas écouté. Résultat ? Le groupe a fini par exploser. Mais aujourd’hui, le roi du Wakanda les rappelle à l’ordre pour un problème bien plus vaste : le multivers est en train de mourir. Littéralement. Des univers entiers se télescopent. Et quand deux Terres partagent le même ciel, il n’en reste souvent aucune. Bienvenue dans l’ère des incursions.
Malgré son titre trompeur, ce New Avengers signé Hickman n’a rien d’une équipe à la papa. Pas de X-Men, pas de grande fraternité, pas d’espoir. Juste des types brillants (et désespérés) qui s’accrochent à des secrets comme à des bouées. Ici, on parle dissimulation, paranoïa, et sacrifices immoraux pour repousser l’inévitable. Tandis que Avengers raconte l’effort héroïque à grande échelle, New Avengers explore l’implosion intérieure. Comment des génies, rois, sorciers et mutants finissent par vendre leur âme pour gagner du temps. Le temps d’un sursis. Le temps d’un dernier choix impossible. Le genre de récit qui te colle un nœud à l’estomac… et que tu ne peux pas lâcher.
1. Secret Wars : Tout meurt… en beauté.

Il y avait une idée. Celle de réunir des individus exceptionnels pour faire face à l’inimaginable. Mais cette idée a échoué. L’univers meurt. Tous les univers meurent. Et cette fois, même Reed Richards a arrêté de chercher une solution. La machine « Avengers » s’est enrayée. Chaque victoire n’était qu’un sursis. Chaque plan n’a fait que retarder l’inévitable. À l’heure du dernier souffle du multivers, il ne reste que deux mondes debout : la Terre-616 (l’univers classique de Marvel) et la Terre-1610 (l’univers Ultimate). L’ancien monde face au nouveau. Et devine quoi ? Il ne peut en rester qu’un.
Mais Marvel n’allait pas conclure son épopée sur une simple explosion. Non. À la place, ils ont livré Secret Wars : un patchwork fou de fragments d’univers morts, rassemblés à la va-vite sur une planète nommée Battleworld. Et qui est le grand manitou de ce monde brisé ? Le seul, l’unique, le plus mégalo de tous : l’Empereur-Dieu Fatalis. Tout est perdu, tout est distordu, et les survivants du multivers débarquent dans un cauchemar. Et au milieu du chaos, deux hommes s’affrontent encore : Reed Richards et Victor Von Fatalis. Hickman boucle ici son opéra cosmique, dans une conclusion aussi ambitieuse que bouleversante. Si tu cherches un point final parfait pour l’univers Marvel, tu l’as trouvé. C’est beau, c’est tragique, et c’est probablement le meilleur moment pour poser les comics… avant d’y replonger.
Pourquoi ces lectures comptent vraiment (et pourquoi tu devrais t’y plonger dès maintenant)
Soyons honnêtes : personne n’a besoin de lire tout ça pour apprécier la Phase 6 du MCU. Kevin Feige et son armée de scénaristes se débrouilleront très bien pour tout expliquer via une réplique bien sentie ou un flashback bien placé. Mais si tu veux aller plus loin, si tu veux comprendre pourquoi les mots “incursion”, “multivers” ou “Battleworld” rendent les lecteurs de comics un peu pâles et nerveux, alors ces lectures sont incontournables. Parce qu’elles t’offrent un aperçu du plan d’ensemble, du vrai récit derrière les clins d’œil. Et surtout, parce qu’elles montrent un Marvel en pleine mutation : plus adulte, plus tragique, plus ambitieux.
Lire Jonathan Hickman, c’est comme suivre une partie d’échecs en cinq dimensions. Au début, tu ne comprends pas tout, c’est normal. Mais petit à petit, tout s’emboîte, tout prend sens. Ce n’est pas seulement une histoire de super-héros, c’est une épopée sur la fin des mondes, les limites du pouvoir, et l’idée même de l’espoir quand il ne reste plus rien. Alors oui, c’est dense. Oui, c’est parfois tordu. Mais c’est aussi ce que Marvel a produit de plus grandiose ces vingt dernières années. Et maintenant que la Phase 6 arrive à grands pas, c’est le moment parfait pour t’y mettre. Allez, tu viens ?