4. Infinity : Thanos, le retour du type qui ne meurt jamais (et qui adore ça)

Thanos, c’est un peu le boss final du Marvel Universe. Celui qu’on n’invite pas aux réunions parce qu’il a tendance à tuer la moitié de l’assistance. Le Titan Fou a déjà joué avec les Gemmes de l’Infini, claqué des doigts, et effacé la moitié de l’univers comme on fait le ménage un dimanche matin. Et même les Avengers n’ont rien pu faire à l’époque. Il a fallu que sa petite-fille Nebula vienne sauver la boutique. Depuis ? Il est mort, revenu, remort, rerevenu… à tel point qu’il est persuadé d’être une constante cosmique, une fatalité incarnée. Et comme tout bon tyran intergalactique, il cache un secret. Un sale secret. Et bien sûr, ce secret vient d’être découvert… sur Terre. Donc, comme d’habitude : il arrive. Et il est pas content.
Écrit par Jonathan Hickman (encore lui), Infinity est un event touffu, ambitieux, et parfois un peu indigeste. Ne t’avise pas de le lire sans un guide de lecture sous la main, ou tu risques de rater la moitié des enjeux. Le pitch ? Thanos débarque sur Terre… pile au moment où Captain America et la clique des Avengers sont partis jouer aux diplomates dans une guerre intergalactique avec les Kree, les Skrulls, les Shi’ar et même Annihilus (rien que ça). Résultat : la Terre est sans défense, et la seule ligne de front restante, c’est… les Illuminati. Autant dire que le monde repose entre les mains de six types qui passent leur temps à se mentir. Prépare-toi : c’est intense, brutal, et ça ne te prend pas par la main.
3. Avengers : construire une machine pour sauver le monde (et échouer quand même)

Il était une fois l’univers. Créé par des entités venues d’ailleurs. Ces architectes cosmiques, les Constructeurs, ont façonné les mondes, semé la vie, et installé des systèmes de défense bien huilés. Sauf qu’un beau jour, ils ont décidé de tout démonter. Comme un môme qui explose son château de Lego. Résultat : le système est cassé, les planètes crèvent, et sur Terre, Tony Stark et Steve Rogers bricolent leur propre solution. Une équipe de super-héros pensée comme une structure évolutive, prête à réagir à n’importe quelle menace. Et puis devine quoi ? Y a des plantes sur Mars. Oui, sur Mars. Et là, tu sais que ça va partir en vrille.
Sous la plume de Jonathan Hickman, Avengers n’est pas une série de bastons contre des vilains en slip moulant. C’est une fable. Une tragédie moderne où des surhommes mènent une guerre qu’ils ont déjà perdue sans le savoir. Pendant que les cinémas s’extasiaient sur Avengers en 2012, les comics, eux, racontaient comment ces mêmes héros allaient inévitablement échouer. Pourtant, ils font des merveilles : ils gagnent l’impossible, déterrent d’antiques systèmes de défense planétaire, et unissent l’univers sous la bannière des Avengers. Mais quand l’ultime crise frappe, quand la dernière incursion arrive et que la Terre a désespérément besoin d’eux… ils échouent. Majestueusement. Et c’est ça qui rend cette saga aussi grande que déchirante.
