6. Ultimate Comics : Ultimates – Quand Reed Richards pète un câble (et qu’on adore ça)
Le Marvel Universe “classique”, celui de la Terre-616, c’est un peu comme une vieille série qu’on n’ose plus rattraper parce qu’elle dure depuis les années 60. Une encyclopédie vivante où chaque super-slip a ses casseroles, ses reboots, ses clones et ses morts (plus ou moins définitives). Bref, pas toujours facile de plonger là-dedans sans se noyer dans la continuité. C’est pour ça qu’on a inventé l’univers Ultimate, alias la Terre-1610, censé offrir un point d’entrée plus moderne, plus dynamique, plus cool. Sauf qu’au fil des années, cette bonne idée s’est transformée en décharge émotionnelle où règnent cynisme, morts choquantes et désespoir en pagaille. Les lecteurs ? Épuisés. L’univers ? À l’agonie.
Et puis soudain, un miracle. Marvel relance tout sous le label Ultimate Comics, et Jonathan Hickman prend les rênes de The Ultimates. Une douzaine d’épisodes aussi brillants que dérangeants, où la planète panse encore les plaies laissées par Ultimatum quand débarque une entité techno-autoritaire : La Cité. À sa tête, un nouveau grand méchant : Le Créateur. Son identité ? Un Reed Richards complètement brisé, reconverti en savant fou mégalomane, un genre de Doctor Doom 2.0, en plus jeune, plus flippant, et surtout beaucoup plus déterminé. Jonathan Hickman quitte la série rapidement, mais l’héritage reste : le Créateur devient l’un des plus grands vilains de l’univers Marvel. Et honnêtement, ça valait bien le détour par Terre-1610.
5. New Avengers: Illuminati – Les génies dans l’ombre (et leurs belles boulettes)
Prenez les mecs les plus brillants (et les plus imbus d’eux-mêmes) de l’univers Marvel : Reed Richards, Tony Stark, Charles Xavier, Namor, Flèche Noire et Dr Strange. Mettez-les dans une pièce fermée, loin des regards, et laissez-les décider en douce du sort du monde. Voilà les Illuminati. Une sorte de conseil des sages, mais version super-héros. Depuis la fin de la guerre Kree-Skrull, ces six-là se réunissent en secret pour “prévenir les grandes catastrophes”… ou plus exactement pour bricoler l’histoire dans leur coin. Entre échanges d’infos, petites manipulations et gros secrets bien gardés, ils agissent dans l’ombre. Le problème ? Si jamais quelqu’un découvre ce qu’ils mijotent, c’est la fin du game.
Sur six épisodes tendus comme un arc, cette mini-série explore ce club de types persuadés que l’univers tournerait mieux s’ils avaient tous les manettes. Ce n’est ni du méchant à capuche, ni du gentil boy-scout : juste des types puissants, convaincus d’agir “par nécessité”. Le hic, c’est que leur idée du bien commun a parfois des effets secondaires assez violents. On les découvre d’abord dans New Avengers, au détour d’une double révélation (leur existence + celle du Sentry), mais cette série éclaire enfin leur rôle dans les événements majeurs de ces dernières années. Spoiler : ils ont foutu un sacré bazar. À force de jouer aux dieux, ces Illuminati ont déclenché des catastrophes à la pelle… mais dans leur tête, c’est pour le bien de tous. Charmant, non ?
