Goodbye, Kitty
Le succès de la série Black Cat est totalement incompréhensible. On rappelle pour information que le 1er épisode est un des comics les plus vendus de l’année 2019 aux États-Unis. Est-ce que l’on en est arrivé à un tel point qu’une couverture de J. Scott Campbell (moche et putassière comme d’habitude) suffit à déplacer les foules ? Je n’espère pas. Après, il y a eu une trentaine de couvertures alternatives, un partenariat avec Walmart qui ont pu expliquer ces ventes ahurissantes. Sinon, cette série Black Cat, réalisée par un scénariste inconnu et un dessinateur correct mais sans plus est juste … médiocre. Les dessins de Travel Foreman fonctionnent sans plus et l’histoire nous ressort tous les poncifs que l’on peut imaginer sur Félicia Hardy (les vols de tableaux, les ninjas). Aussitôt lu, aussitôt oublié. On peut toutefois être intrigué par ce succès, mais je peux vous garantir après lecture que sincèrement, il y a beaucoup beaucoup beaucoup mieux à acheter ce mois-ci. D’ailleurs Black Cat ne fait plus vraiment recette désormais outre-Atlantique.
« Tu pues le chat »
On va dire que je m’acharne, mais vraiment, je ne comprends pas pourquoi Panini réédite ce Black Cat/Spider-Man qui est certainement l’une des pires histoires de Kevin Smith, le réalisateur de Clerks. Ce dernier nous propose une aventure glauque, racontant le viol de Félicia Hardy lorsqu’elle était étudiante et comme à son habitude, truffe le récit de blagues pipi/caca totalement hors de propos et d’humour potache sans intérêt. Black Cat/Spider-Man parle de viol, de drogue, d’abus et ici cela ne passe vraiment pas. Je ne comprends pas du tout l’idée… Si Kevin Smith voulait dénoncer l’exploitation féminine, alors pourquoi faire se trimballer Félicia à moitié nue la plupart du temps ? C’est vraiment nullissime. Restent les dessins de Terry Dodson qui font le boulot correctement. À éviter absolument !
Quand les Avengers se font sauvagement démonter
Je comprends bien que le rachat de la franchise Conan par Marvel est un évènement. Était-il toutefois indispensable de nous coller le Cimmérien dans tous les comics Marvel et de créer pour lui spécialement une série Savage Avengers ? Si on veut appâter les plus bas instincts des lecteurs de comics, certainement. Parce que l’on se dit qu’une série avec Conan, Wolverine, Punisher, Elektra et Venom, ça va forcément attirer le lecteur qui se dit que ça va être super-méga-cool-kikoo-lol. Après, derrière les idées les plus stupides, peuvent se trouver des bonnes histoires et Gerry Duggan n’est pas un manchot. Enfin, si l’on oublie l’immonde crossover Infinity Wars. C’est d’ailleurs la même équipe (Duggan/Deodato) aux commandes. Et le résultat est juste pourri. Mike Deodato emploie un style très bizarre, beaucoup moins photoréaliste que d’habitude et très très haché, ce qui peut surprendre. Et l’histoire est nulle… Il faut que ça tranche et nous avons page après page des têtes arrachées, des bras coupés, des batailles sans fin et sans intérêt si ce n’est proposer du sang car il faut bien être à la hauteur de la série. Et vous savez qui est le méchant ? Kulan Gath ! Quelle surprise… Rajoutez à cela des symbiotes à gogo et vous avez tout pour faire un succès… En revanche, c’est très loin d’être une réussite. Savage Avengers n’arrive même pas à atteindre le niveau du plaisir coupable. C’est juste un gimmick sans intérêt pour faire vendre.
Bon, après un 1er écrémage, on en est encore à 268,50 €. Il va falloir faire fort pour réduire la liste !
La suite ? Tout de suite !