WildCATS/X-Men : un crossover oublié et étonnant entre les « enfants » de Jim Lee !

 

 

« Les temps modernes » de James Robinson et Adam Hughes

La branche anglaise du Club des Damnés, société secrète et maléfique, attire l’attention des X-Men, désormais bien installés, et des WildCATS, qui opèrent dans l’ombre. Lord Emp, le Kherubim fondateur de l’équipe, vient au Club après avoir repéré des Daemonites, mais se fait piéger. Les X-Men, enquêtant sur la disparition d’un jeune mutant, viennent secourir Emp et sa garde rapprochée. Les 2 équipes s’unissent pour stopper l’invocation d’un démon. James Robinson, scénariste star de Starman chez DC, propose un récit très classique. La réunion des personnages est bien orchestrée, mais sans passion. Les retrouvailles Wolverine/Zealot et Grifter/Jean, alors Phénix, sont agréables et montrent leurs avancées par leurs précédentes rencontres. Mais ce chapitre vaut essentiellement pour le charme et des planches sexy d’Adam Hughes. Sa Phénix et surtout sa Vaudou, hybride Daemonite et ex stripteaseuse, sont à tomber, comme les filles peu vêtues du Club des Damnés. Le chapitre classique de WildCATS/X-Men.

 

 

« Les années noires », par Warren Ellis et Mat Broome

En 2019, l’apocalypse a emporté l’Amérique. Les Daemonites ont détourné la technologie des Sentinelles pour créer des hybrides qui ont vaincu les X-Men et les WildCATS. La plupart sont morts, les survivants sont emprisonnés, maltraités, abusés et privés de leurs pouvoirs. Grifter et Wolverine, libres, mènent une mission suicide pour anéantir Manhattan, repaire ennemi. Kitty Pryde mène parallèlement une rébellion pour retourner dans le passé et empêcher les vaisseaux Kherubim et Daemonite d’arriver sur Terre. La mission est un succès, la réalité change. Même si, en conclusion, on retrouve Wolverine et une jeune fille qui semble être Savant, sœur de Zaelot, dans l’Institut Xavier apaisé. Warren Ellis, scénariste très associé à WildStorm, livre une conclusion décevante au crossover. Il singe Days of Future Past, saga futuriste des X-Men, en s’enfermant dans un voyage temporel lourd et trop complexe. Même la découverte de cet avenir sombre est peu agréable, par manque de diversité et de clins d’œil appréciables. La prestation graphique de Mat Broome est bien pâle après les 3 premiers chapitres, son style est trop marqué par les années 90 : ni beau, ni intéressant, ni maitrisé. Un épilogue amer et bien faible. Le chapitre gâché de WildCATS/X-Men.

 

 

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WildCATS/X-Men, quel bilan ?

WildCATS/X-Men n’est pas le plus connu des crossovers entre compagnies, notamment suite à l’intégration forcée et ratée de WildStorm dans l’univers DC durant sa Renaissance. Mais WildStorm a, auparavant, réalisé plusieurs rencontres durant les années 90, notamment JLA/WildCATS ou Deathblow/Wolverine. Et c’est bien WildCATS/X-Men qui est la plus réussie de toutes. Cette minisérie adapte ses récits et dessins aux 4 périodes de l’histoire des comics, avec une bonne compréhension et animation des thèmes et personnages. La conclusion ratée est frustrante après de telles réussites, notamment graphiques. Dommage également que cela soit difficile à lire : WildCATS/X-Men est édité en recueil anglais par WildStorm, label désormais intégré à DC, et en France par Semic et Soleil Comics. WildCATS/X-Men n’est donc actuellement trouvable qu’en occasion, mais la qualité de ce crossover oublié ravira les fans et les curieux qui peuvent mettre les yeux dessus ! ■

WildCATS/X-Men est un comics publié en France Soleil Comics.

 

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