Avec Venomverse, Cullen Bunn livre un pastiche simple mais efficace de Spider-Verse. Avec pour notre plus grand plaisir, une nouvelle race ennemi, les Poisons, et une brouette de persos Marvel en versions venomisées !
■ par Stéphane Le Troëdec
En 2014, la saga Spider-Verse racontait comment les innombrables Spider-Man du Multivers parvenaient à vaincre les Héritiers, des créatures surpuissantes subsistant grâce à leur énergie vitale. Voici donc Venomverse, la version « Venom » de Spider-Verse. Opportunisme marketing ? Sans aucun doute ! Puisque dès que Marvel appose le mot Venom, Carnage ou symbiote sur une couverture de comics, les ventes de celui-ci grimpent. Voir pour se convaincre le top des meilleures ventes aux USA en 2019. Le seul suspense reste donc de savoir ce que vaut ce Venomverse…
À LIRE AUSSI : Venom : toutes les mini-séries de 1993 à 1998
50 millions de Venom…
Partout dans le Multivers Marvel, des héros « venomisés » reçoivent l’appel au secours d’un Captain America lui-même infecté par un symbiote. L’heure est grave : les Venom sont en danger et doivent unir leurs forces. Sur notre Terre, Eddie Brock affronte Jack O’Lantern quand il est aspiré par un portail interdimensionnel. Il se retrouve sur une Terre inconnue avec d’innombrables autres versions de Venom ayant infectés des superhéros de leur univers d’origine : le Captain America précédemment cité, X-23 venomisée, Old Man Logan venomisé, Black Panther venomisé, etc. Vous avez compris le principe. Mais pourquoi le Dr Strange venomisé a-t-il convoqué tout ce beau monde ? Pour lutter contre les Poisons, une race parasite qui utilise les Venom comme hôte pour fusionner et créer une créature encore plus puissante ! L’heure de la bataille est arrivée entre les symbiotes et les Poisons !
À LIRE AUSSI : VENOM : les 10 versions alternatives les plus PUISSANTES !
Symbiotes vs Poisons
Venomverse est somme toute assez logique. Si on considère que Venom est un double inversé de Spider-Man, plus ou moins noir selon les auteurs et les périodes, on ne s’étonne pas de le voir traverser les mêmes aventures que son modèle. Spider-Verse a été un succès ? Appliquons la même méthode à Venom ! On réunit des versions alternatives de symbiotes pour les faire affronter une menace encore plus forte qu’eux. Spider-Man a eu les Héritiers, Venom les Poisons. Sauf que le scénariste Cullen Bunn trousse sa saga avec un plaisir communicatif. L’intérêt n’est pas réellement l’intrigue en elle-même, mais bien dans les différents héros Marvel venomisés ou « poisonnés » et comme Cullen Bunn va les mettre en scène.
Edge of Venomverse en plus
Une fois accepté l’opportunisme de Venomverse, il faut avouer que la saga est plutôt efficace. Venomverse donne au lecteur ce qu’il est venu chercher, c’est-à-dire une brouette de versions alternatives des héros Marvel, revus façon Symbiotes ou Poisons. Cullen Bunn s’en donne à cœur joie (Ah, Giant-Man venomisé !), mais n’a pas vraiment le temps de fignoler chaque personnage. Mais les épisodes Edge of Venomverse qui précèdent le tronçon principal de Venomverse permettent de donner un peu de consistance à des personnages qui sinon auraient semblés un peu vides. X-23, « Gwenompool », Host Rider – probablement celui qui a le plus de potentiel, Deadpool et Old Man Logan venomisés profitent de cet Edge of Venomverse. on aimerait bien en retrouver certains après l’event. Panini Comics a eu l’intelligence d’ajouter ces épisodes en préambule dans ce Marvel Deluxe du coup complet.
Les Poisons
Venomverse, c’est aussi un ajout à priori majeur à la mythologie des symbiotes. À voir si d’autres artistes s’empareront de l’idée par la suite. Mais dans Venomverse, les Poisons donnent envie eux aussi qu’on le voit un peu plus à l’avenir. Évidemment, pour Marvel Comics, c’est un moyen pratique et astucieux pour multiplier ad nauseam les versions alternatives de ses personnages iconiques, que ce soit en histoire ou en alternate covers. Mais Cullen Bun parvient à leur donner du corps, à les faire exister un peu plus que comme simple méchants du jour. Et comme le scénariste n’oublie pas d’être drôle dans ses dialogues, seule manière de faire passer la pilule, il faut bien l’admettre, on suit ce Venomverse léger mais efficace. Ça fait le job, et c’est déjà pas mal. Bon, maintenant, à quand Venom-Geddon ? ■
Venom : Venomverse est un comics publié en France chez Panini Comics. Il contient : Edge of Venomverse 1 à 6, Venomverse 1 à 5 et Venomverse : War Stories 1.
À LIRE AUSSI : 10 SYMBIOTES plus MORTELS que VENOM !