Un lecteur de comics en confinement : Fletcher Arrowsmith vs COVID-19 (jours 6 et 7)

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(image © Image Comics)

Encore une nouveauté, le 1er week-end de confinement. Il est important, pour notre santé mentale surtout, de faire en sorte que nos habitudes soient les moins bousculées possibles. Et donc le week-end, je profite de ma famille. Et comme il a fait beau, j’ai pu bricoler, profiter du beau temps, prendre l’apéro et prendre soin de mon chez moi. Finalement pas de pic de lecture ou de temps prolongé devant la télé. Et cela fait du bien.
■ par Fletcher Arrowsmith

 

Jour 1 : lundi 16 mars 2020 | Jour 2 : mardi 17 mars 2020

Jour 3 : mercredi 18 mars 2020 | Jour 4 : jeudi 19 mars 2020

Jour 5 : vendredi 20 mars 2020

Jours 6 et 7 : samedi 21 mars et dimanche 22 mars

 

X-O Manowar, tome 2

(image © Valiant Comics)

« D’empereur à Wisigoth » est le 2e tome publié par Bliss Éditions du run de Matt Kindt sur Aric, le héros phare de Valiant. Il rassemble 2 arcs de 3 épisodes chacun complétés par 2 numéros isolés soit 8 épisodes, X-O Manowar (2017) n°7 à 14. Dans le 1er arc, magnifiquement illustré par Clayton Crain (RAI, 4001 AD), Aric tente de dénouer les multiples intrigues entre les différents pouvoirs en place sur la planète Gorin. Comme un coup d’état il accédera à la plus haute fonction, celle d’empereur. Matt Kindt continue de dérouler son histoire, de manière crédible, sans forcer le trait et surtout sans décompression. Aric se comporte comme un véritable chef de guerre, surtout que maintenant il accepte l’aide de sa fameuse armure. Trahison, stratégie, morts composent cette tragédie moderne bien loin de la Terre. Après un numéro introductif illustré par Renato Guedes, Matt Kindt conclue, pour l’instant, les aventures d’Aric sur la planète Gorin avec l’arc Wisigoth. Désormais Empereur, Aric va devoir faire face au poids de sa fonction. Le manteau n’est-il pas trop lourd pour lui ? Surtout quand un complot cherchant à le renverser le confronte à des mercenaires sans foi ni loi. J’avoue avoir trouvé cet arc assez faible. J’aurais préféré suivre les difficultés d’Aric à pacifier et gouverner la planète Gorin plutôt qu’un énième combat, même s’il est correctement dessiné par Ryan Bodenheim. Matt Kindt s’est, à mon avis, un peu précipité. Plus intéressant par contre est le dernier numéro, le 14, qui voit Aric revenir sur Terre. Maintenant que l’on connait les raisons de son exil, son retour sera encore plus douloureux. Peu bavard en texte, cet épisode est riche grâce aux planches d’Ariel Olivetti. Les fantômes du passé d’Aric refont surface et le Wisigoth doit les affronter pour aller de l’avant. On termine donc sur une bonne note. Cette saga est réellement plaisante à lire. Matt Kindt comprend Aric et fait de l’armure un véritable personnage secondaire. L’évolution graduelle du récit permet d’explorer différentes facettes d’Aric dans un environnement SF crédible.

 

 

Ghost Rider n°5

(image © Marvel Comics)

La relance de Ghost Rider continue sous la plume d’Ed Brisson. Le scénariste de Old Man Logan et des Nouveaux Mutants semble être un fan de la série. Depuis le numéro 1 dont nous avions fait une bonne critique sur Top Comics, Ed Brisson rassemble tout le folklore du Ghost Rider brossant ainsi un large éventail de l’univers du Motard Fantôme. Que vous soyez du côté de Danny Ketch comme moi ou de Johnny Blaze vous en aurez pour votre argent. Avec ce 5e numéro commence un nouvel arc narratif, « Hearts of Darkness II », qui rappellera des souvenirs à certains. Wolverine et le Punisher viennent donc compléter un casting qui sent déjà le souffre avec Mephisto, son fils Darkness, Lilith, Caretaker et Belasco. Pour la 1re fois nous voyons également à l’œuvre le nouvel avatar de Danny Ketch, à savoir The Spirit of Corruption. Peu de faute de gout mais il manque toujours quelque chose pour que le récit s’emballe. Peut-être que l’histoire de Johnny Blaze roi des enfers traine un peu en longueur. Aaron Kuder ne pouvant pas assurer un rythme mensuel, Marvel Comics a demandé à Juan Frigeri d’assurer la partie graphique de cet arc. Ce n’est pas réellement un inconnu car il avait déjà illustré le one shot Absolute Carnage : Symbiote of Vengance. C’est très bien exécuté et son trait est convaincant. Demain, je vous parlerai de la suite avec l’arrivée du maitre des arts mystiques, le Docteur Strange en personne.

 

 

Wild Wild West

Wild Wild West Will Smith
(image © Warner Bros.)

J’ai vu Wild Wild West, à sa sortie, dans un cinéma en Écosse. Pas de sous titrage en français et mon niveau en Anglais ne m’avait permis de comprendre le peu de subtilité de cette réalisation de Barry Sonnenfeld qui retrouvait alors Will Smith après le succès mérité de Men In Black. Et bien 21 ans après autant dire que je n’ai toujours pas apprécié, la VF n’y faisant rien finalement. Seules consolation, Kid Arrowsmith a bien rigolé et m’a avoué avoir une préférence pour tout ce qui est gadgets, agent secret voire steampunk. Je pense que nous allons bientôt tenter James Bond contre Dr No du coup. Si vous avez aimé ce film, je suis preneur sur Facebook de vos arguments. De mon côté, j’ai trouvé cela vulgaire avec un manque de rythme évident en plus d’un scénario fainéant.

 

 

Big

Big Tom hanks
(image © 20th Century Fox)

Big, ou le film qui met la pèche et fait du bien. Tom Hanks en grand garçon piégé dans un corps d’adulte apporte toute sa naïveté dans un film où la méchanceté est mise de côté. Plein de bons sentiments, le film de Penny Marshall est clairement un classique où petits et grands se retrouvent avec plaisir. Quatre ans plus tard, en 1992, Tom Hanks retrouvera la réalisatrice avec Une équipe hors du commun, film que je vous encourage également à voir. Le coup de cœur d’un week-end qui a ressemblé à d’autres week-ends. Respectons le confinement et les gestes barrières pour en finir avec COVID-19 ! ■