Un lecteur de comics en confinement : Fletcher Arrowsmith vs COVID-19 (jour 2)

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(image © Image Comics)

Le 2e jour de confinement ressemble étrangement au 1er. En télétravail dans mon manoir du 1407 Graymalkin Lane, Salem Center, ma pile de lecture diminue. Je savoure également les joies des films tout publics, ou pas, en famille. Bien évidemment pas de sortie, respecter ce geste barrière est primordial dans mon combat contre COVID-19.
■ par Fletcher Arrowsmith

 

Jour 1 : lundi 16 mars 2020

Jour 2 : mardi 17 mars 2020

 

X-Men n°3

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(image © Marvel Comics)

Le rédacteur en chef de Top Comics, Stéphane Le Troëdec, a déjà fait une excellente critique du n°3 du softcover X-Men. Je vous donne mon avis rapide qui correspond assez à celui de mon boss. Faut dire que,comme j’ai encore l’espoir d’avoir encore un travail dans quelques semaines, j’applique l’adage universel : le chef a toujours raison même quand il a tort… Ceux qui ont tout faux par contre, c’est haters du run de Matthew Rosenberg. Le scénariste, après un Dissasembled moyen, propose finalement un excellent récit sur les X-Men que l’on aime. C’est clairement la période des années 90 qui est au centre de l’hommage. Alors oui on ressent la précipitation sur la fin pour laisser la place à Jonathan Hickman, mais l’histoire se tient avec de la cohérence, des bons dialogues et surtout il l’a donné enfin de quoi lire un pan de l’histoire des X-Men que j’aime. Pour terminer, après l’avoir décrié, quel plaisir d’admirer les planches de Salvador Larroca revenu à un excellent niveau.
X-Men n°3 est un comics publié chez Panini Comics.

 

 

Quatorze juillet

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(image © Gallimard)

Je considère Bastien Vives comme l’un des artistes les plus doués de sa génération. L’élégance de son trait, son foisonnement d’idée, sa façon de manier l’art séquentiel pour rendre vivante l’histoire m’ont séduit. Pourtant ces dernières productions dont Le Chemisier m’ont déçu. Avec Quatorze juillet, co-écrit avec le journaliste Martin Quenehen, Bastien Vives renoue une emballante efficacité dans un polar ancré dans la réalité. Dans un village des Alpes on se prépare à fêter l’été alors que la France se remet d’une vague d’attentat. Dans se contexte, Jimmy Girard, jeune gendarme ambitieux, va se prendre d’affection pour des parisiens, un père et sa fille adolescente, portant un lourd secret. Jimmy est également persuadé que le mal rode partout, même dans des endroits à priori tranquille. Bastien Vives délaisse ses jeunes héros pour, une fois n’est pas coutume, brosser le portrait d’adulte. C’est une réussite. On s’y croirait. Et puis Bastien Vives met également le sexe de côté au profit de sentiments naissants ou volés permettant ainsi l’épanouissement de plus de sensualité dans le jeu de l’amour et du hasard.
Quatorze juillet est une bande-dessinée publiée chez Casterman.

 

 

X-O Manowar

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(image © Valiant Comics)

Toujours dans le 1er tome (qui comprend les épisodes 1 à 6 ainsi que le FCBD 2017), j’ai enchainé avec le 2e arc qui voit Aric se hisser désormais au rang de général. Cela tombe bien c’est le titre de l’arc. Plaisir personnel, Doug Braithwaite remplace Tomas Giorello , qui n’a pas démérité, sur la partie graphique. J’adore les dessins de Doug Braithwaite associé aux séries Valiant depuis un moment (Imperium, Unity, Armor Hunters, Book of Death, Bloodshot U.S.A.). Côté scénario, Matt Kindt creuse le sillon de la guerre entre ethnies sur la planète Gorin en ajoutant des éléments SF comme des monolithes ressemblant à ceux de 2001 l’Odyssée de l’espace. C’est épique, violent et passionnant en plus d’être superbement dessiné. Pour finir je tiens à souligner la qualité de l’album de Bliss Édition dans ce 1er tome ultra complet : des galeries, des interviews, des esquisses, les covers … bref des tas de bonus.
X-O Manowar, tome 1 est un comics publié en France chez Bliss Éditions.

 

 

Bienvenue chez les Ch’tis

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(image © Pathé)

Qui dit confinement, dit lavage de main avec du savon mais également film en famille. « Kid Arrowsmith » ne connaissait pas Bienvenue chez les Ch’tis de Dany Boon. Après les devoirs pour respecter la continuité pédagogique, cette incursion dans le Nord fut la bienvenue. Déjà car c’est une région que j’apprécie, pour l’avoir visité plusieurs fois et puis j’y retrouve à chaque fois avec plaisir des amis du forum Buzz Comics (EsseJi, Scarletneedle, Rik Spoutnik). Loin d’être le film du siècle, Bienvenue chez les Ch’tis offre un excellent moment de détente, sans tomber dans la vulgarité et cela malgré qu’aucune caricature ne soit évitée. Qu’importe, objectif atteint, on a tous bien ri en contraste avec l’allocution du président qui a suivi, hein !

 

 

Underworld

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(image © Lakeshore Entertainment)

J’ai trouvé les 3 premiers films de la saga Underworld à ma bibliothèque municipale. C’est donc parti pour le visionnage de cette intégrale d’une saga que l’on dit plaisante. Il me semble avoir vu le premier film il y a fort longtemps. Impression confirmée dès le début du film de Len Wiseman qui ne fait pas dans la dentelle. On rentre dans le vif et dans le lard immédiatement. C’est peut-être cela qui m’avait dérangé, je trouve l’entrée en la matière un peu confuse. D’autant que la photographie avec un jeu de lumière tirant sur les ombres, normal pour des loups garous et des vampires, et le bleu ne rend pas l’image très belle. Sentiment de confusion également renforcé par un aspect légèrement granuleux. Sympa mais le scénario reste assez faible et peu trépidant. Un blockbuster correct qui manque d’ambition et d’une réalisation plus serrée. ■