Superman a choisi Smallville… et laissé Themyscira disparaître

Dans Wonder Woman : Dead Earth, la Terre est ravagée, l’humanité est à genoux, et Wonder Woman se réveille sans ses pouvoirs. Elle découvre peu à peu l’origine du désastre : une guerre entre les Amazones et les humains, qui a viré au cauchemar nucléaire. Themyscira a été bombardée. Trop tard pour Diana. Et pour Superman aussi, qui arrive après les frappes. Il n’a pas pu tout arrêter… alors il a choisi. Il a sauvé Smallville. Et laissé l’île des Amazones sombrer dans les flammes.
C’est un choix cornélien. Et comme souvent avec Superman, même quand il fait « le bon choix », il perd. Wonder Woman, folle de douleur, l’attaque. Leur affrontement détruit une grande partie du monde, épuise Diana… et tue Kal-El. Il voulait protéger sa maison, ses proches, ce qui lui restait d’humain. Mais dans ce monde-là, aucune décision n’est vraiment juste. Et même Superman, dans toute sa puissance, ne peut pas échapper aux conséquences.
Superman abandonne ses pouvoirs… parce qu’il a tué

Les derniers jours de Superman, signé Alan Moore (excusez du peu), est souvent considéré comme le chant du cygne parfait pour Superman. On y trouve un Kal-El confronté à Mr Mxyzptlk, le lutin farceur venu de la 5e dimension… qui, cette fois, décide de devenir sérieux. Trop dangereux pour être laissé libre, Superman déclenche le projecteur de la Zone Fantôme. Coincé entre deux dimensions, Mxyzptlk est littéralement déchiré. Un carnage. Prédit, anticipé… et assumé.
Mais assumé ne veut pas dire justifié. Superman a beau être convaincu d’avoir agi par nécessité, il sait qu’il a franchi une ligne rouge. Il a tué. Alors il s’inflige sa propre sentence : il s’expose à la kryptonite dorée, perd ses pouvoirs, et disparaît. Parce qu’il ne veut plus être un dieu. Parce qu’il a failli à ses idéaux. Et parce que parfois, la seule vraie justice… c’est d’accepter de ne plus jamais remettre la cape.
Même Superman a ses cadavres dans le placard
On l’oublie trop souvent, mais Superman, ce n’est pas juste un boy-scout bodybuildé qui sauve des chats coincés dans des arbres. Derrière la cape et le brushing parfait, il y a un héros aux choix parfois douteux, un symbole aux fondations moins solides qu’on ne le croit. Par conviction, par erreur ou par colère, il a tué, manipulé, laissé mourir. Pas souvent. Pas sans raison. Mais quand même.
Et c’est peut-être pour ça qu’on l’aime encore. Parce qu’il est inhumain, mais terriblement humain. Parce qu’il nous montre que même les demi-dieux peuvent flancher. Que l’espoir peut avoir des angles morts. Et qu’à la fin, ce ne sont pas ses pouvoirs qui font de lui Superman… mais ce qu’il décide d’en faire. Même quand ça foire complètement.