Superman : 10 versions de Clark Kent que vous devez connaître !

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Superman, c’est l’archétype du super-héros : ultra-puissant, iconique, quasi indestructible. Mais ce qui fait de lui un personnage aussi génial, c’est son équilibre entre force brute et humanité. Et c’est là que Clark Kent entre en jeu.

Parce que sans Clark, Superman ferait flipper tout le monde. Sérieusement, imaginez un type aussi balèze, sans attache, sans ancrage humain… un cauchemar. Mais grâce à son éducation dans la campagne du Kansas, il a un sens moral en béton et une proximité avec les « gens normaux » qui le rend sympa, presque accessible. Et au fil des décennies, on a vu plein de versions de Clark Kent, certaines classiques, d’autres franchement dingues. Petit tour d’horizon des Clark les plus marquants !

L’Âge d’Or : Clark en mode feuilleton kitsch

Superman, à l’Âge d’Or, c’était un autre délire. Pas de prise de tête avec la logique, encore moins avec les conséquences de ses actes : notre héros faisait ce qu’il voulait. Rouler tout le monde dans la farine avec sa double identité, c’était son quotidien. Déjà gamin, il vivait des aventures rocambolesques avec un certain Lex Luthor, histoire de poser les bases de leur rivalité future. Et une fois adulte, il redoublait d’ingéniosité (ou de cruauté, selon le point de vue) pour cacher son secret, quitte à rendre Lois Lane complètement folle avec ses mises en scène farfelues.

Au fait, pourquoi ne reconnaît-on pas Superman lorsqu’il porte les lunettes de Clark Kent ?

Détail amusant : il n’a même pas eu de vrai nom kryptonien avant sa deuxième apparition, dans Action Comics #2. À ce stade, son passé et sa psychologie ? On s’en fichait. Tout ce qui comptait, c’était d’avoir un justicier ultra-costaud qui défendait les opprimés. Et vu que le public cible, c’était les gamins, les scénaristes s’autorisaient pas mal de libertés : Clark et Superman, c’était plus ou moins interchangeable, tant que ça servait l’histoire.

Dans l’univers Absolute, Clark Kent ? Connaît pas.

Dans l’univers Absolute, tout est plus radical, et ça commence avec Superman. Ici, pas de Clark Kent. Ses parents n’ont jamais eu l’idée d’envoyer leur bébé sur Terre : il était déjà ado quand une armure robotique l’a exfiltré in extremis de Krypton en mode « mission survie ». Résultat, pas de ferme du Kansas, pas de Papa Kent pour lui apprendre la morale à coups de leçons de vie bienveillantes. À la place, Kal-El a grandi en suivant les préceptes de ses parents kryptoniens.

Alors forcément, sans son alter ego humain, ce Superman paraît plus distant. Mais ce n’est pas un robot pour autant. On découvre des morceaux de son enfance sur Krypton, et surprise : il n’a pas eu la vie facile non plus. Ses parents étaient les Cassandre de leur époque, menacés d’exil pour avoir osé dire que la planète allait droit dans le mur. Quant à Kal, il a pris cher à l’école en osant parler des dérives écologiques de Krypton. Pas besoin de Smallville pour se sentir rejeté, visiblement. [CLIQUEZ SUR LA PAGE SUIVANTE]




A propos Stéphane 722 Articles
Stéphane Le Troëdec est spécialiste des comics, traducteur et conférencier. En 2015, il s'occupe de la rubrique BD du Salon Littéraire. Ses autres hobbys sont le cinéma fantastique et les jeux. Enfin, et c'est le plus important : son chiffre porte-bonheur est le cinq, sa couleur préférée le bleu, et il n’aime pas les chats.