Shazam par Geoff Johns, version 21e siècle du superhéros et probable inspiration du film

Shazam sort le 3 avril 2019, nouvelle adaptation d’un personnage qui a quasiment 80 ans. Il peut être alors surprenant de constater que le film semble s’inspirer d’une version très récente du personnage, même s’il s’agit surement d’une des plus modernes et crédibles.
■ par Ben Wawe

 

 

Ce n’est pas sous le nom Shazam que le superhéros apparait en 1940 chez l’éditeur Fawcett, mais en tant que Captain Marvel. L’enfant Billy Batson se transforme en superhéros adulte en prononçant le mot SHAZAM. Soit l’acronyme de ceux dont il tire ses capacités : sagesse de Salomon, force d’Hercule, endurance d’Atlas, puissance de Zeus, courage d’Achille, vitesse de Mercure. Il dépasse Superman en popularité dans les années 40, et est le 1^er superhéros incarné par un acteur dans le serial Adventures of Captain Marvel de 1941. Mais son succès pâlit et en 1972 ses droits sont rachetés par DC Comics. Il est remis en avant en 2019 par son film, mais s’appelle désormais Shazam ! à cause d’un conflit juridique avec Marvel sur son patronyme. Il est d’ailleurs cocasse que la majorité des cinémas aient programmé la bande-annonce de Shazam, le 1^er Captain Marvel de l’histoire, avant le film Captain Marvel/Carol Danvers de l’éditeur concurrent ! Une jolie plaisanterie, consciente ou non.

 

 

Shazam Renaissance

En récupérant les droits du superhéros Shazam, DC Comics l’installe sur la Terre parallèle S puis l’intègre à la Terre principale après Crisis on Infinite Earths. Shazam apparait dans la JSA des années 90, et influence des sagas comme 52 via Black Adam, son ennemi juré. Ses apparitions sont irrégulières, et la minisérie The Trials of Shazam échoue à le relancer. Il faut attendre Flashpoint pour une nouvelle version du personnage, où 6 enfants font apparaitre un « Captain Thunder » en hurlant ensemble SHAZAM. Le scénariste Geoff Johns chapeaute la saga ainsi que la relance générale DC Renaissance. Il dirige le renouveau de Shazam en back-up de Justice League dès 2012. Avec comme projet une redéfinition diversifiée du superhéros, disponible dans le tome Shazam d’Urban Comics.

 

 

De la bonté absolue au sale gosse ?

Aux origines de Shazam, l’orphelin débrouillard Billy Batson est choisi par un vénérable Sorcier pour devenir le héros de son temps. Il voit en Billy une bonté totale, nécessaire pour contrôler tant de pouvoirs ; mais la version actualisée de Geoff Johns diffère. Toujours orphelin, Billy Batson est maintenant un enfant difficile, qui rejette l’autorité et autrui. Placé chez les Vasquez avec 5 enfants (Mary, Freddy, Eugene, Pedro,et Darla), Billy s’en prend à eux puis fugue. Durant un trajet dans le métro, il débusque le repaire du Sorcier. Celui-ci est très âgé et diminué, et se cherche un Champion. Mais il est déçu par l’attitude de Billy. Ce dernier se défend en évoquant la complexité du monde moderne. Le Sorcier cède, et en fait son Champion : Shazam.

 

La suite ? Tout de suite !