Shazam par Geoff Johns, version 21e siècle du superhéros et probable inspiration du film

(image © DC Comics)

 

Apprendre la maturité

Billy Batson reprend contact avec Freddy, de la fratrie Vasquez. Ils utilisent ses pouvoirs pour s’amuser, par des blagues à autrui ou acheter des bières. Mais Billy fait aussi le bien quand il le faut, apprend le sens des responsabilités. Il est alors attaqué par Black Adam puis le Dr Sivana, qui diffèrent de leurs versions antérieures. Black Adam est à l’origine un précédent Champion, violent et autoritaire mais noble. Sivana est lui le cliché du savant fou. Ici, Black Adam est l’oncle d’un jeune Champion, qui lui offre certains pouvoirs après une blessure. Black Adam le tue pour s’emparer du reste, dans une vaine quête vengeresse. Le Sorcier l’a ensuite enfermé pendant des milliers d’années. Il est libéré par Sivana, un archéologue avide de pouvoir qui obtient une « vision magique » après cette libération.

 

(image © DC Comics)

 

La famille Shazam

Black Adam veut les pouvoirs de Billy Batson, qui fuit face à sa violence. Le Dr Sivana, fou, fait intervenir les 7 Péchés, des ennemis réguliers de Shazam. La fratrie Vasquez vient aider Billy, sans réussite. Billy est touché par leur amour, accepte de donner ses pouvoirs – mais les distribue finalement à sa fratrie. Mary (qui fut Mary Marvel, dans une version antérieure), Freddy (Captain Marvel Jr, jadis), Eugene, Pedro et Darla sont transformés et assistent Billy. Ce n’est hélas pas assez face à Black Adam. Désespéré, Billy défie l’ennemi dans un combat… sans pouvoir. Black Adam est piqué au vif et accepte. Mais il a passé des millénaires dans le corps d’un Champion, et le retour à son corps normal le vieillit – et le tue, immédiatement. Vaincu par la sagesse de Salomon… et le « vice » d’un gamin du 21e siècle.

 

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Shazam modernisé et diversifié

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Quelques apparitions ont suivi cette saga, mais Shazam a ensuite disparu. Jusqu’à une nouvelle série récente, par Geoff Johns encore. Où l’on retrouve Billy en Shazam, mais aussi sa fratrie avec des pouvoirs. La version est donc figée, malgré les critiques. Plusieurs lecteurs ont été surpris de découvrir Billy en « sale gosse ». Le sentiment est légitime, mais l’extrême bonté d’origine n’est plus intéressante au 21e siècle. Au contraire, un « sale gosse » qui murit au contact des responsabilités et de proches aimants parait plus pertinent. Et même plus sympathique après quelques numéros. Surtout, créer une famille Shazam est autant une idée de l’Âge d’Or des comics (Mary Marvel, CM Jr, Uncle Marvel, Lieutenants Marvel…) qu’un joli ajout social. Lier ainsi la fratrie permet des interactions entre ces enfants maltraités par la vie. Un élément légitime et touchant dans une ouverture bienvenue. Darla est afro-américaine, l’asiatique Eugene a des lunettes, l’hispanique Pedro est enrobé. Un effet qu’on peut juger « facile », pour une diversité néanmoins positive et encore utile. Nul ne sait encore si le film Shazam suit vraiment la redéfinition de Shazam par Geoff Johns. Mais les 1ers éléments confirment une tonalité et une orientation proches. S’il est légitime que ces changements aient été froidement accueillis, ils permettent d’implanter Shazam dans notre époque, en revenant au cœur du concept. Avec un gamin qui contrôle un corps de superhéros, on peut s’attendre légitimement à quelques mauvais coups avant les actes héroïques ! ■

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(image © DC Comics)

Shazam est un comics publié en France par Urban Comics.