Ironheart en mode pin-up : malaise en couverture
Riri Williams, c’est un peu la success story made in Marvel des années 2010. Une gamine surdouée qui construit sa propre armure façon Iron Man et qui arrive à se faire une place dans un univers déjà bien saturé en super-génies milliardaires. Pas simple, mais elle y est arrivée. Team-ups, séries solo, entrée dans le MCU via Black Panther : Wakanda Forever, et bientôt sa propre série sur Disney+. La relève était assurée, le costume repassé, tout roulait.
Et puis… bim, première gaffe. Pour fêter le lancement de The Invincible Iron Man #1 version Riri, Midtown Comics commande une couverture variante à J. Scott Campbell, un spécialiste de la pin-up sexy. Mauvaise idée. Très mauvaise idée. Parce que Riri, faut le rappeler, elle a 15 ans. Et sur cette couverture, elle adopte une pose qui sort tout droit d’un spectacle du Crazy Horse, moulée dans une tenue plus « coquinette » que « techno-futuriste ». Résultat : levée de boucliers immédiate, critiques à la pelle, y compris venant du papa de Riri lui-même, Brian Michael Bendis. L’affaire fait suffisamment de bruit pour que la couv’ soit retirée et redessinée : exit le style teen version FHM, bonjour l’armure. Leçon du jour : sexualiser une ado sur une couverture de comic, c’est non. Même chez Marvel, surtout chez Marvel.
Mary Jane : la couverture qui a enflammé internet
J. Scott Campbell, encore lui. Le type a un style reconnaissable entre mille : des visages anguleux, des jambes interminables et des poses de contorsionnistes façon Playboy. Autant dire qu’il n’est pas là pour dessiner des gens qui vont faire leurs courses. Après la polémique sur la couverture de Riri Williams, il avait déjà un joli badge “artiste qui va trop loin”. Mais The Amazing Spider-Man #601, lui, a offert à J. Scott Campbell son ticket d’entrée définitif dans le panthéon des couv’ les plus embarrassantes de Marvel.
Mary Jane Watson, on le sait, n’a jamais été dessinée comme une bibliothécaire timide. Mais là, on atteint des sommets de cartoon sexy franchement gênants. MJ est affalée dans un fauteuil, t-shirt collé au corps, poitrine façon airbags XXL, taille anorexique et bras aussi épais que des pailles Ikea. Un vrai cauchemar d’ostéopathe. Les proportions sont tellement pétées qu’on dirait une créature sortie d’un rêve humide de Dali. Internet s’en est emparé direct : parodies, détournements, MJ est devenue malgré elle le mème anatomique ultime. Et J. Scott Campbell ? Il a fini par en rire (jaune ?) en reprenant sa propre couverture dans Marvel Comics #1000, façon “allez, je me moque de moi-même, donc ça passe”. Spoiler : ça passe moyen.
