La Planète des Singes par Rod Serling : découvrez le scénario abandonné !

La planète des singes Vestron
(image © BOOM Studio, Vestron)

Même ceux qui n’ont jamais vu le film de 1968 connaissent La Planète des Singes, ne serait-ce que par sa dernière image. Charlton Heston, désespéré, maudit l’humanité devant une Statue de la Liberté délabrée. Mais ce monument est également l’un des vestiges du scénario initial de Rod Serling. Si celui-ci a connu de nombreuses réécritures, Vestron nous propose ici cette 1re adaptation sous le format d’un comics Boom Studios.
■ par JB

Evolution Planète des singes
(image © BOOM Studios)

 

Le chaînon manquant

Si vous avez vu le film La Planète des Singes, vous connaissez les grandes lignes de cette histoire. Après un voyage en hibernation, un groupe d’astronautes s’éveille sur une planète inconnu. L’un des leurs est mort pendant leur sommeil. Ils découvrent des humains réduits à l’état d’animaux au moment où des singes passent à l’attaque. L’un des astronautes, ici nommé Thomas au lieu de Taylor, est capturé mais, blessé à la gorge, ne parvient pas à prouver son intelligence. C’est au moment où l’on découvre la civilisation des singes que tout change. Dans la 1re série de films, pour des raisons budgétaire, la société simiesque est quelque peu primitive. Dans cette adaptation, elle ressemble à l’Amérique des années 60 : costumes, chapeaux, véhicules, c’est le New York de 1965. Le destin de Taylor est également différent. Le film La Planète des Singes se focalisait sur l’action, la fuite. Rod Serling est ici aussi plus fidèle au roman de Pierre Boulle : Thomas s’exprime devant des universitaires et intègre la société de cette planète. Pour autant, le twist de fin reste le même. La grande différence est la touche de Rod Serling.

 

 

Cage Thomas Message
(image © BOOM Studios)

 

Bienvenue dans la 4e Dimension

On reconnaît aisément l’écriture de Rod Serling. Les épisodes de la 4e Dimension sont parfois merveilleux, nostalgiques mais le plus souvent cyniques. Dès son arrivée, notre héros est désabusé face à la place de l’Homme sur ce monde. Sa découverte de la société simiesque lui sert de miroir. Si la situation était inversée, les humains réagiraient comme le font les singes. La Planète des Singes selon Rod Serling m’a ainsi beaucoup rappelé un épisode de la série de Rod Serling, « Tous les gens sont partout semblables ». Cet épisode précède de 3 ans le livre de Pierre Boule et adapte une nouvelle de Paul W. Fairman. Un astronaute atterrit sur une planète inconnue et espère que les indigènes se montreront humains envers lui et l’aideront. Il finit dans son habitat naturel, la reproduction d’un appartement humain servant de cage dans un zoo, avant de s’exclamer la phrase du titre… On retrouve avec P.W. Thomas le même cynisme grandissant, un sentiment de fatalité qui ne fait que croître. Et le twist final renvoie à « La Flèche dans le Ciel », autre épisode où un groupe d’astronautes s’écrase sur une planète inconnue et s’entre-tue avant que le dernier survivant ne réalise où il se trouve réellement.

 

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robocop citizens arrest
(image © BOOM Studios)
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A propos JB 198 Articles
Lecteur de comics depuis 30 ans, pinailleur Marvel, râleur DC et nostalgique des séries Valiant des années 90.