Je suis Carnage : revivez l’évolution de Cletus Kasady, le terrible rejeton de Venom !

 

Je suis Carnage
(image © Panini Comics, Marvel Comics)

 

La « Bombe mentale » de Warren Ellis et Kyle Hotz

Retour à l’institut Ravencroft pour une séance de soins psychiatriques. Avec Carnage comme patient, et Warren Ellis au scénario, il faut s’attendre à du gratiné ! Le scénariste nous plonge dans l’esprit de Cletus Kasady le temps d’un récit intense. Jusqu’alors, Carnage était « juste » cinglé : avec Mindbomb, il devient vraiment malsain. Le dessin de Kyle Hotz en aplats noirs insiste sur le côté glauque. La même année, 1996, le même Kyle Hotz récidive avec David Quinn (pur produit des années 90 avec Ascension, Lady Death, et autres titres Chaos Comics). Le résultat, « C’est chouette la vie ! » est vraiment moins bon et vaut surtout pour les visions dantesques de Kyle Hotz.

 

Je suis Carnage
(image © Panini Comics, Marvel Comics)

 

Deux artistes pour un massacre : Lee Weeks et Clayton Crain

Passons rapidement sur Peter Parker : Spider-Man (1999) 13, une curiosité indolore où Cletus Kasady est séparé du symbiote Carnage, le tout pourtant dessiné par le talentueux Lee Weeks. Je suis Carnage se poursuit avec l’épisode n°1 de Venom vs Carnage (2004), signé Clayton Crain au dessin et Peter Milligan. Un épisode (1er d’une série de 4) qui illustre les nombreuses variations sur les symbiotes puisque Carnage va donner naissance et devenir papa ! Le trait de Clayton Crain pose une ambiance impressionnante et il faut admettre que l’artiste sait rendre son Carnage particulièrement sexy (même s’il abuse un chouia du numérique). L’épisode suivant de Je suis Carnage poursuit dans la même veine graphique avec Carnage USA (2011) 1 où Cletus Kasady s’apprête à commettre un massacre : les Avengers, Spider-Man et Wolverine en tête, pourront-ils l’arrêter à temps ? Vous ne le saurez pas, puisqu’il n’y a pas la fin de la saga dans Je suis Carnage (spoiler : oui, ils y parviennent).

 

Je suis Carnage
(image © Panini Comics, Marvel Comics)

 

L’ombre de Lovecraft

Les 2 épisodes suivants de Je suis Carnage commencent à nous rapprocher de l’époque actuelle. Superior Carnage (2013) 1 montre un affrontement entre le Sorcier et Cletus Kasady en pleine prison. Agréable, mais mineur. Le 1er épisode de la série régulière Carnage de 2016 de Gerry Conway et Mike Perkins est intéressant mais hélas sans suite. Une mise en bouche : on vous conseille vivement d’aller lire Carnage : le monde obscur qui développe une ambiance que n’aurait pas renié HP Lovecraft.

 

Je suis Carnage
(image © Panini Comics, Marvel Comics)

 

Vers Absolute Carnage

Les 2 derniers épisodes de Je suis Carnage nous amène donc au seuil du run de Donny Cates sur Venom, Carnage et Knull. Web of Venom : Carnage born montre le retour récent de Cletus Kasady aux affaires, ranimé par une secte, le culte de Carnage ( !). Enfin, le Free Comic Book Day Spider-an/Venom nous amène directement à l’event Absolute Carnage, « prélude » au King in Black actuellement publié en softcovers. Ces 2 épisodes viennent clore une anthologie réussie qui permet de faire le tour d’un supervilain plus riche qu’il n’y paraît. De quoi satisfaire les lecteurs qui ont envie d’approfondir leurs connaissances sur Carnage, le symbiote le plus mortel des comics Marvel. ■

Je suis Carnage
(image © Panini Comics, Marvel Comics)

Je suis Carnage est un comics publié en France chez Panini Comics. Il contient Amazing Spider-Man (1963) 361-363, Spider-Man Unlimited (1993) 1 (I), Carnage: Mind Bomb (1996) 1, Carnage: It’s a Wonderful Life (1996) 1, Peter Parker: Spider-Man (1999) 13, Venom Vs Carnage (2004) 1, Carnage USA (2011) 1, Superior Carnage (2013) 1, Carnage (2015) 1, Web of Venom: Carnage Born (2018) 1 et Free Comic Book Day 2019 Spider-Man (I).

 

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Venom carnage symbiotes
(image © Marvel Comics)




A propos Stéphane Le Troëdec 628 Articles
Stéphane Le Troëdec est spécialiste des comics, traducteur et conférencier. En 2015, il s'occupe de la rubrique BD du Salon Littéraire. Ses autres hobbys sont le cinéma fantastique et les jeux. Enfin, et c'est le plus important : son chiffre porte-bonheur est le cinq, sa couleur préférée le bleu, et il n’aime pas les chats.

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