
Brian Michael Bendis quitte Marvel Comics sur l’épisode 600 d’Invincible Iron Man. Et si le scénariste controversé ne réussit pas totalement sa sortie, l’ensemble est tout de même très plaisant à lire, ne serait-ce par son côté « réunion de famille ».
■ par Stéphane Le Troëdec

Le tome 2 d’Invincible Iron Man est un tome doublement important : après des années de bons et loyaux services chez Marvel, Brian M. Bendis conclue la série régulière Iron Man et quitte l’éditeur sur un numéro commémoratif, l’épisode n°600. Autant dire qu’on allait scruter les choix du scénariste et ses clins d’œil. Brian M. Bendis quitte Marvel Comics sur une jolie note, même si elle n’est pas exempte de défauts…

À la recherche de Tony Stark
Tony Stark a disparu ! Après les évènements de Civil War II, Tony Stark était plongé dans le coma. Sauf qu’il vient d’en sortir et… il a disparu ! Du coup, ses proches et alliés sont à sa recherche : la jeune Riri « Ironheart » Williams, le Dr Fatalis en mode « Infamous Iron Man », la mère de Tony, même les IA crées par Tony, etc. Et Tony Stark dans tout ça ? Il a bel et bien « ressuscité ». Et il se met immédiatement à la recherche du corps de Jim Rhodes, alias War Machine. Avec une petite idée derrière la tête…

Brian Michael Bendis, c’est fini
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Clap de fin pour Brian Michael Bendis ! Le scénariste qui a écrit certains des grandes sagas de Marvel ces dernières années quitte Invicible Iron Man et l’éditeur Marvel Comics par la même occasion, pour rejoindre DC Comics et Superman. Un Homme d’acier pour un autre, en quelque sorte. Bref. Invincible Iron Man tome 2 compile les 3 derniers épisodes, avec pour bouquet final, l’épisode 600. Trois numéros qui se lisent vite, tant l’ensemble est fluide et dense. Normal : Brian Michael Bendis ayant décompressé les épisodes du tome 1, il lui faut maintenant conclure les intrigues en cours. Mais s’en donne-t-il le temps ?

Une réunion de famille décompressée
Le tome 2 d’Invincible Iron Man se doit donc de finir ce qui n’a pas été fait dans le tome 1 qui trainait un peu en longueur. Du coup, ici, tout explose ! Brian Michael Bendis fonce, clôt ses intrigues mais à vitesse grand V. Cela donne un effet un peu curieux d’accélération, pas désagréable. Mais par moment, Brian M. Bendis pêche par excès de gourmandise en rajoutant de nouvelles intrigues en cours de route. Oui, quand à 1 épisode et demi de la dernière page, on voit apparaitre une nouvelle intrigue (et un perso lié au SHIELD qu’on n’avait pas vu depuis quelques temps), on se dit : « Brian, t’auras pas le temps d’aller au bout ». Résultat : dans le feu d’artifice final, certains personnages sont sacrifiés et leurs destins expédiés. J’aimais beaucoup le Dr Fatalis en mode Infamous Iron Man. Là, clairement, Brian M. Bendis range ses jouets et reboote le perso, pour qu’il soit réutilisable par ses successeurs. Dommage, car cela diminue la portée des changements opérés, qui ne resteront donc qu’une parenthèse agréable.

Histoire de famille
Dans Invincible Iron Man tome 2, Brian Michael Bendis réunit pas mal de personnages en armure ou technologiques. C’est un peu une réunion de famille, intéressante, avec des clins d’œil. Tony retrouve ses « héritiers », avec des réactions différentes selon que ce soit Riri Williams ou Fatalis. Stark croise aussi sa mère et son père. Concernant celui-ci, c’est un bon exemple d’intrigue expédiée : bien malin sera celui qui pourra expliquer l’objectif de ce dernier (et pourtant, il s’est donné du mal et aurait eu moultes occasions de sortir de l’ombre les années précédentes). Bref, c’est foisonnant, mais par moment un peu frustrant. Le scénariste montre aussi le destin de certaines de ses créations. Ultime pirouette : À travers la voix d’une IA, Brian M. Bendis s’octroie le droit de clairement abandonner des intrigues à ceux qui prendront le flambeau.

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Deux dessinateurs aux commandes
Comme dans le tome précédent, Invincible Iron Man est dessiné à 4 mains. Stefano Caselli s’occupe d’Ironheart, et Alex Maleev de Fatalis. L’idée fonctionne bien, chacun ayant un style graphique qui colle bien à l’univers de son personnage. J’ai une petite préférence pour Alex Maleev qui réussit à faire de Fatalis un personnage sombre en quête de rédemption. L’épisode 600 est, c’est une habitude dans l’industrie des comics, l’occasion de faire revenir une pelletée de dessinateurs. L’épisode est du coup un peu décousu graphiquement, avec des ruptures de styles parfois un peu hard. ■

Invicible Iron Man, tome 2 est un comics publié en France chez Panini Comics. Il contient Invincible Iron Man (2017) 598 à 600.
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