En 2016, Deadpool personne n’attendait quoi que ce soit de l’adaptation du Mercenaire disert sur grand écran. Une production longue et compliqué, un ton décalé, une interdiction aux moins de 12 ans… Surprise, Deadpool a été un énorme carton grâce notamment à un ton à part, entre gore et grossièreté assumés. Sa suite est donc importante à plus d’un titre. Deadpool 2 doit confirmer la popularité du personnage auprès du public et surtout enrichir son univers pour ouvrir la voie à un éventuel troisième film. Des objectifs remplis en partie seulement.
■ par Stéphane Le Troëdec
Tout va pour le mieux dans la vie de Deadpool. Comme tueur à gages, Wade Wilson gagne bien sa vie. Et côté cœur, sa copine Vanessa et lui projettent de devenir parents. Malheureusement, tout bascule lorsque cette dernière est fauchée par une balle perdue au cours d’un combat. Le monde de Deadpool s’écroule, et il en pense plus qu’à une chose : en finir avec la vie. Seulement voilà, à cause de ses pouvoirs auto-guérisseurs, aucune de ses tentatives de suicide n’aboutit. Alors Deadpool se donne de nouveaux objectifs dans la vie : rejoindre les X-Men et sauver Firefist, un ado mutant paumé. Pour entrer chez les X-Men, pas de problème, son pote Colossus se fait un plaisir de lui enseigner les valeurs de l’École pour jeunes surdoués. Mais pour Firefist, c’est tout de suite plus compliqué : un mutant venu du futur, Cable, est bien décidé à abattre Firefist, persuadé que le jeune garçon va devenir un meurtrier. Pour affronter Cable, Deadpool se met alors dans la tête de monter son propre groupe : X-Force…
Un humour inchangé et toujours aussi graveleux
Si vous craigniez qu’avec le succès du premier film Deadpool perde son humour, vous pouvez être rassuré. Deadpool 2 est drôle, très drôle même. Si on aime son humour, on y rit de bon cœur et souvent, car le film est truffé de moments très amusants, de réparties cyniques et de références à la pop culture. De ce côté, Deadpool 2 remplit le cahier des charges. Et l’humour balaie un spectre assez large, entre jeux de mots, sous-entendus, blagues pipi-caca et humour graveleux.
Difficile d’exister aux côtés de Deadpool
Dans Deadpool 2, on comprend vite que le scénario va introduire de nouveaux personnages pour accompagner le héros. Problème : Deadpool et son humour prennent presque toute la place. En clair, il est bien difficile pour les autres protagonistes de faire entendre et d’exister à côté de ce trublion surexcité. La rapidité avec laquelle est évacuée le concept d’X-Force en est la preuve : le groupe n’existe à l’écran que 10 minutes, montre en main. Les premiers a en faire réellement les frais sont les adversaires de Deadpool. Le film est souvent plombé par le manque de charisme des 3 vilains (dont on ne dévoilera pas les noms pour ne pas spoiler). Disons simplement qu’à ne pas vouloir réellement choisir, le film souffre d’un manque d’antagonistes valables assez criant, notamment dans la dernière partie du film.