Critiques Doopiennes, le marathon comics : semaine 9 !

John Constantine Hellblazer : Scab

(Peter Milligan / Giuseppe Camuncoli-Goran Sudzuka / Stefano Landini-Rodney Ramos)

Critiques Doopiennes
(image : © DC Comics)

John Constantine, Hellblazer, Scab : ça raconte quoi ?

John entame une nouvelle relation amoureuse, qui semble être prometteuse. Est-ce la peur de l’avenir qui lui crée alors de grosses plaques purulentes sur la peau ? Ou bien une malédiction plus ancienne ? Surtout que ces plaques commencent à prendre vie !

Dans la lignée des grands

Lorsqu’on vous dit John Constantine, vous avez surtout tendance à penser à Garth Ennis. Mais ce dernier n’a pas été le seul à livrer de grands récits sur le mage anglais : il y a eu tout d’abord Jaimie Delano mais aussi Brian Azzarello ou encore Peter Milligan. C’est d’ailleurs lui qui va signer l’un des plus longs runs de Constantine, avant que ce dernier ne soit complètement détruit par la nouvelle politique de DC Comics et de destruction de Vertigo. Pour le coup, Peter Milligan est une très bonne pioche, dans la mesure où il a prouvé maintes et maintes fois qu’il était non seulement capable de produire des récits très cyniques (X-Force/X-Statix) mais aussi des histoires étranges, bizarres (Enigma). De fait, il est peut-être celui dont l’esprit se rapproche le plus de Jaimie Delano, le 1er a avoir œuvré sur la série et qui a donné ses lettres de noblesse au personnage.

Une intrigue qui fonctionne

Et pour un début, c’est extrêmement prometteur. Même si Constantine a déjà eu des petites amies, Peter Milligan joue sur le fait que cette fois-ci, il pense que c’est la bonne. Et que les différences entre son univers et celui de Phoebe, son infirmière tout à fait normale risquent de poser à l’avenir des problèmes. Il joue sur l’apparition de ces plaques purulentes, qui pourraient faire penser à une réaction allergique ou psychologique quant à cette future vie qui s’annonce. Mais il n’en est rien. Peter Milligan nous propose encore une fois un retour aux sources en sous tendant dans son histoire un contexte économico-social qui est indissociable du personnage. On va donc parler des grèves dans les années 90, de Tony Blair ou même encore des futurs JO de Londres (la série est antérieure) et de ses conséquences sociales et politiques. Et comme Peter Milligan a une vision acérée et caustique de notre société, cela ne peut que s’adapter pleinement à la série. C’est tout simplement la bonne personne au bon endroit. Nous avons des choses bizarres, le passé de John, ses choix pas toujours judicieux dans ces 2 arcs qui composent ce volume. Car une fois l’arc sur les plaques purulentes terminé, nous avons droit à 2 épisodes centrés sur les JO de Londres, dont les travaux reposent sur un ancien cimetière de lépreux de la grande peste noire. Il faudra que John Constantine aide un fantôme à résoudre un dilemme qui l’occupe depuis des centaines d’années.

Une partie artistique qui marche

Si Peter Milligan arrive sur la série, les dessins restent toutefois entre les mains expertes de Giuseppe Camuncoli, qui est un habitué du personnage. Il avait déjà réalisé une grande partie du run de Brian Azzarello. Il maîtrise donc totalement les codes de la série et nous livre une prestation fort à propos, sombre et glauque dans son style très caractéristique de la fin des années 2000. Il est secondé pour le 2e arc par un Goran Sudzuka toujours aussi impressionnant de maîtrise, pour finalement aboutir à un excellent récit !  Très conseillé !

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John Constantine, Hellblazer : Scab contient les numéros 250 à 255 de la série John Constantine Hellblazer, publiée par DC Comics/Vertigo et encore inédite en France.  

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(image : © DC Comics)

 

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jamie delano hellblazer tome 1 john constantine
(image © DC Comics)

 

 

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A propos Doop 374 Articles
Doop lit des comics depuis une quarantaine d'années. Modérateur sur Buzzcomics depuis plus de 15 ans, il a écrit pour ce forum (avec la participation de Poulet, sa minette tigrée et capricieuse) un bon millier de critiques et une centaine d'articles très très longs qui peuvent aller de « Promethea » à « Heroes Reborn ». Il a développé une affection particulière pour les auteurs Vertigo des années 90, notamment Peter Milligan et Neil Gaiman.