Daredevil Epic Collection vol 15 : Last Rites
(Ann Nocenti-DG Chichester-Greg Wright/Lee Weeks-Kieron Dwyer-Ron Garney)
Daredevil Epic Collection vol 15 : ça raconte quoi ?
Daredevil revient à New York et il va avoir fort à faire. Tout d’abord parce qu’il a perdu la mémoire et se prend pour … son père ! Et puis parce que le Caïd, la Main et l’Hydra guettent dans l’ombre. Son retour en grâce va prendre une tournure définitive lorsqu’il va affronter pour une ultime fois le Caïd.
Une fin de run un peu oubliée
Les Epic Collection de Marvel en VO sont vraiment de superbes bouquins. Ils reprennent en effet une vingtaine d’épisodes d’une série en continu dans de jolis volumes en couleur et en papier glacé. Cette fois-ci, il s’agit de la période qui couvre la fin du run d’Ann Nocenti et celle du début de DG Chichester jusqu’à la chute du Caïd. Et le comics commence très fort avec un épisode inédit en France où Daredevil s’associe avec un Captain America en plein doute. Il doute en effet de son pays, de ses idéaux. Comme c’est Ann Nocenti au scénario et que celle-ci est très concernée par les avancées sociales, elle y va donc assez fort et c’est vraiment bien fichu. Ce 1er épisode fait la transition avec la période Jack Murdock, où un Matt devenu amnésique et à moitié fou après sa rencontre avec Méphisto va devenir un sans-abri. J’avais beaucoup aimé ces épisodes à l’époque, et ils n’ont pas si mal vieilli que ça. On est certes assez loin du niveau affiché lors de la confrontation entre Daredevil et les Inhumains mais cela fonctionne.
La société avant le reste
Faire revenir Matt dans un cadre plus urbain n’est pas sa meilleure idée, mais Ann Nocenti range un peu ses jouets avant de partir. Elle va retrouver une dernière fois ses personnages préférés, comme Bullet et son fils. Les dessins sont plutôt bons puisqu’ils sont signés par Lee Weeks, qui n’est pas encore à son niveau maximum mais qui propose de très bonnes choses. Kieron Dwyer fait aussi un petit passage. Il faut dire que l’encrage d’Al Williamson lui convient parfaitement. De fait, Ann Nocenti termine son run un peu comme elle l’a commencé, sans oublier de faire passer ses idées sociétales dès qu’elle le peut, proposant au lecteur une réflexion sur tout ce qui se passe aux Etats-Unis. Certainement l’un des tout meilleurs runs de notre tête à cornes préféré. Après un annual dont nous n’aurons que la 1ère partie et donc assez inutile, c’est l’arrivée du nouveau scénariste : DG Chichester.
Un changement de taille
Et il faut que je vous avoue qu’à l’époque, j’ai beaucoup apprécié ce qu’il avait livré. D’ailleurs, son arc Fall from Grace est l’un de mes tout 1ers achats en VO ! Le côté nostalgique est donc présent. On commence avec une longue saga où DG Chichester met en place toutes ses marottes : de l’espionnage, Nick Fury, Hydra et la Main. Cette saga n’est pas extraordinaire. Elle reste assez classique et surtout, c’est très très verbeux. Lee Weeks assure, aidé par un Ron Garney débutant mais en toute honnêteté, l’histoire n’est pas fameuse. Le passage où Daredevil s’associe avec le Ghost Rider est un peu trop superficiel.
Arrive ensuite la dernière saga de ce Daredevil Epic Collection : Last Rites, j’ai nommé la fameuse Chute du Caïd. Et je n’avais plus lu cette série depuis un bon moment. C’est assez amusant de voir, avec le recul, que DG Chichester calque la descente du roi de la pègre et la réhabilitation de Matt Murdock sur le récit Born Again de Frank Miller et David Mazzucchelli. Les références sont plus que nombreuses et l’hommage totalement assumé. D’ailleurs, le style de Lee Weeks sur ces épisodes n’est pas tant éloigné de celui de David Mazzucchelli. Il va même jusqu’à reprendre certains effets de style, notamment avec les ombres. Après, le récit est un peu trop rapide, et DG Chichester ne peut s’empêcher de réintroduire le baron Strucker et Hydra, et ça fait un peu beaucoup après la saga sur la Main, surtout qu’en toute honnêteté, cela n’apporte pas grand-chose. Je suis un peu déçu du coup par la 2e moitié du récit, DG Chichester m’avait laissé une meilleure impression. Mais cela reste très lisible et surtout excellemment dessiné. C’est un très bon recueil, qui propose en plus une petite demi-douzaine d’épisodes inédits en France. Pour les passionnés. Ca tombe bien !
Daredevil Epic Collection vol 15 : Last Rites contient les épisodes n°283 à 300 de la série Daredevil, publiée aux Etats-Unis par Marvel Comics.
LIRE AUSSI : Daredevil : 12 changements de looks du Diable de Hell’s Kitchen !
Page Suivante : le plus déjanté des magiciens !
