Critiques Doopiennes, le marathon comics : semaine 4 !

Wanda : la sorcière rouge

(James Robinson / Vanessa Dal Rey- Marco Rudy-Steve Dillon-Chris Visions-Javier Pulido-Marguerite Sauvage-Annie Wu-Tula Lotay-Joëlle Jones-Kei Zama-Leila Del Duca-Annapola Martello-Jonathan Marks Barravecchia-Shawn Crystal)

Critiques doopiennes
(image : © Marvel Comics)

Wanda la sorcière rouge : ça raconte quoi ?

La magie se meurt. Et Wanda Maximoff alias la sorcière rouge, qui s’est éloignée de l’univers Marvel après les évènements de House of M et de Axis, le sent bien. Accompagnée du fantôme d’Agatha Harkness, son ancienne tutrice dans la magie, elle va essayer de résoudre ce mystère, tout en faisant le point sur ses origines.

Une bonne idée de départ

Sincèrement, je n’aurais jamais pris cette série s’il n’y avait pas eu la présence de James Robinson au scénario. S’il n’a pas tout réussi, il a toutefois livré 2 récits absolument extraordinaires dans sa carrière : la mini-série Golden Age ainsi que la série régulière Starman. Le voir proposer un récit intimiste sur La Sorcière Rouge pouvait fonctionner et donner un petit ton Vertigo à la série. Surtout avec l’idée de faire dessiner chaque épisode par un artiste différent et souvent, peu connu. Le fait de définir uniquement Wanda la sorcière rouge comme une sorcière et non plus comme une mutante, qui passe son temps à affronter des démons, lui donne un petit côté Hellblazer conforte cette idée. Une curiosité que j’avais envie de découvrir. Mais bon, reconnaissons que même si quelques épisodes sont réussis, le résultat est assez décevant, voire un peu pénible à lire sur la longueur.

Le problème des « stand alone »

C’est clairement le problème de vouloir proposer des histoires qui tiennent uniquement en 20 pages : tout n’est pas du même niveau. Et c’est quand-même difficile de proposer chaque mois une idée géniale ! La réussite de Wanda la sorcière rouge dépend donc du ratio entre ses histoires réussies et moyennes, voire ratées. Et il n’est, à mon sens en tout cas, pas vraiment en faveur de ce comics. Dans les 15 histoires que propose ce récit, qui forment quand-même un fil rouge sur la mort de la magie, il y en a très peu qui se détachent, simplement 2 ou 3 sur les 15 que contient la série. Le reste est malheureusement moyen ou sans intérêt. Globalement, Wanda arrive dans un pays pour y combattre un démon, ce dernier lui livrant le nom d’une autre personne qui pourra l’aider dans la quête de ses origines et qu’elle va affronter dans l’épisode qui vient. Je retiens la toute 1ère histoire, celle sur l’inspectrice sorcière à Hong Kong, l’épisode avec le psy et la rencontre entre Wanda et sa mère adoptive. Le reste est assez oubliable. Si James Robinson réussit vraiment à livrer de jolies parties, notamment celles où Wanda réfléchit sur sa condition d’héroïne, de sorcière et de femme, les histoires qui gravitent autour sont assez moyennes. J’ai eu du mal avec tous ces démons génériques et cette partie où la magie se meurt. Cela ne marche pas. Et les dessins ne sont pas toujours à mon goût !

Une partie graphique très irrégulière

J’ai vraiment beaucoup de mal à critiquer des dessinateurs, surtout quand ils ont beaucoup de style, ce qui est le cas ici. Mais clairement, la partie graphique n’est pas le point fort de ce comics Wanda la sorcière rouge. Je n’aime pas trop le style de Vanesa del Rey, qui ouvre et clôt le volume que je trouve assez brouillon. De la même manière, si Marco Rudy propose des dessins appréciables, ses compositions sont juste incompréhensibles ! On ne sait pas dans quel sens lire l’histoire, ce n’est vraiment pas agréable. Steve Dillon est plutôt bon. Et sinon ce sont les artistes un peu connues qui sortent du lot : Marguerite Sauvage, tout comme Joëlle Jones sont impeccables et Tula Lotay est juste sublime ! Après, il faut reconnaître que c’est assez moche et confus. En tout cas pour moi. Donner sa chance à un artiste parce qu’il vient du pays que Wanda visite est une bonne idée, proposer quelque chose de différent pourquoi pas, je suis le premier à aimer les styles un peu bizarres et déclarés. Mais là, on a des mélanges assez indigestes et peut-être des artistes pas vraiment adaptés à ce genre de contraintes. Je n’ai par exemple vraiment pas apprécié les prestations de Chris Visions, Kei Zama ou Shawn Crystal, trop brouillonnes et colorées à mes yeux. Et comme les histoires de James Robinson ne relèvent pas le niveau, ce Wanda la sorcière rouge s’avère au final assez décevant. Et c’est dommage, parce que l’idée était bonne.

Je ne conseille donc pas vraiment ce Wanda la sorcière rouge, qui finalement n’arrive pas à livrer un récit dont on se rappellera.

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(image © Marvel Comics, Panini Comics France)