Critiques Doopiennes, le marathon comics : semaine 4 !

Black Widow : Sans Limites

(Jen & Sylvia Soska/ Flaviano)

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(image : © Marvel Comics)

Black Widow, sans Limites : Ça raconte quoi ?

Black Widow est morte, enfin, tout le monde le croît. Revenue à la vie, elle mène une vie à l’ombre des projecteurs. Ce qui ne va pas l’empêcher d’essayer de mettre fin à un trafic d’enfants pour des snuff-movies à Madripoor !

Toujours une mauvaise idée ?

Vous le savez, ce n’est pas toujours une bonne idée de donner l’écriture de comics à des artistes issus d’autres univers. Ici, Marvel a laissé le champ libre aux sœurs Soska, apparemment réalisatrices et scénaristes de films d’horreur de série Z. Et pourquoi pas ? Toutes 2 assurent dans leur postface être des fans absolues du personnage et des comics Marvel. De fait, les sœurs nous présentent ici une histoire avec une bonne connaissance de l’univers, en faisant quelques clin d’œil à la série Wolverine de Chris Claremont et John Buscema. En effet, après un épisode introductif assez raté, elles envoient Natasha à Madripoor où elles vont l’associer à un vieux personnage que j’avais un peu oublié : Tyger Tiger ! Ce genre de référence fera toujours plaisir au fan, mais bon, globalement l’intrigue ne vole pas très haut.

Un problème d’ambiance

On ne va pas reprocher aux sœurs Soska de ne pas être enthousiastes. On sent bien qu’elles essayent de faire quelque chose mais le récit souffre de 2 problèmes assez gênants. Tout d’abord, et je l’ai déjà précisé, un 1er épisode vraiment pourri, où Natasha aide Captain America à affronter un sosie. Les dialogues ne fonctionnent pas bien, mais cela leur permet aussi de pouvoir repartir à zéro et d’expliquer aux lecteurs dans quelle condition se trouve Natasha au début du récit. Mais c’est long et cela ne fait pas une bonne impression. Pour tout vous dire, je pensais à la fin du 1er épisode que cette critique serait mon 1er chamois de cette nouvelle saison. Après, on arrive dans une histoire un peu plus solide. L’idée de montrer de jeunes enfants victimes de bourreaux peut sembler assez glauque, mais les auteurs ne poussent pas le bouchon très loin. De fait, on ne voit heureusement pas vraiment de scènes choc. Et c’est là qu’arrive mon 2e problème majeur : je trouve que le récit manque de profondeur. On sent bien que les sœurs essayent d’apporter un peu d’humanité à Natasha, qui se pose beaucoup de question quant à son rôle de tueuse, mais pour moi cela ne fonctionne pas vraiment. Parce que les qualités humaines de l’héroïne nous ont déjà été montrées maintes et maintes fois. Et de fait, le récit à du mal à prendre. Surtout lorsque Natasha passe son temps à dézinguer du vilain. On passe rapidement en mode lecture automatique et aucun des passages ne m’a touché. Dépassées je pense par leur enthousiasme, les sœurs Soska nous livrent un récit qui fait énormément penser à une sorte de fan-fiction.

Une histoire anecdotique.

Je n’aimais pas du tout le style de Flaviano, que j’avais pu lire sur un Luke Cage/Iron Fist et je m’attendais à ne pas aimer. En toute honnêteté, c’est plutôt pas mal. Même si à mon sens le style du dessinateur ne convient pas du tout au style de l’histoire, finalement sombre et assez adulte. Après, il n’y a rien à dire, c’est lisible, plutôt bien composé et on s’habitue au style. Sauf que c’est un mauvais choix pour ce type de série. Et cela ne rajoute pas vraiment de point positif à un récit que l’on pourra finalement considérer au mieux qu’anecdotique.

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Black Widow : Sans Limites  contient les 5 épisodes de la mini-série Black Widow : No Restraints Play publiée aux Etats-Unis par DC Comics et en France par Panini Comics.

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(image : © Marvel Comics)

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(image © Marvel Comics)




A propos Doop 374 Articles
Doop lit des comics depuis une quarantaine d'années. Modérateur sur Buzzcomics depuis plus de 15 ans, il a écrit pour ce forum (avec la participation de Poulet, sa minette tigrée et capricieuse) un bon millier de critiques et une centaine d'articles très très longs qui peuvent aller de « Promethea » à « Heroes Reborn ». Il a développé une affection particulière pour les auteurs Vertigo des années 90, notamment Peter Milligan et Neil Gaiman.