Flo Steinberg
L’inusable Flo Steinberg est la cheville ouvrière de Marvel Comics lorsque celle-ci renaît dans les années 60. Secrétaire de Stan Lee et seule employée régulière avec lui, elle assure également la communication avec les artistes, les fans ou la « Comics Code Authority. « Fabulous Flo » quitte cependant Marvel, épuisée. Quelle est la goutte d’eau qui a déclenché ce départ ? On lui refuse une augmentation de salaire de 5 $ ! Ses contacts l’ont cependant rapprochée du monde des comics underground, comics publiés à petite échelle en dehors de la validation de la Comics Code Authority. Flo Steinberg travaille un temps pour Warren Publishing (Creepy, Eerie), où elle publie Big Apple Comix. Ce one-shot regroupe des créateurs renommés tels que Wally Wood ou Neal Adams, et est considéré comme la passerelle entre les comics underground et les comics indépendants qui vont fleurir dans les années 80.
Jill Thompson
L’artiste Jill Thompson commence sa carrière dans les comics auprès d’éditeurs indépendants : Comico sur la série The Elementals et ses dérivés ou Corum, titre sur lequel elle succède à Mike Mignola et Jackson Guice. Lorsqu’elle rejoint DC, c’est pour reprendre la partie graphique de la série Wonder Woman de George Perez. Elle illustre ensuite un story arc du Sandman de Neil Gaiman, puis assume l’écriture et le dessin de Dead Boys Detectives, un dérivé de cette série. Ses autres titres notables sont Scary Godmother chez Sirius Entertainment et la série Beasts of Burden publiées par Dark Horse Comics.
Catherine Yronwode
Après avoir publié des fanzines dans sa jeunesse et écrit pour la presse underground, Catherine Yronwode devient en 1980 rédactrice en chef pour des réimpressions de comics strips (Modesty Blaise, le Fantôme du Bengale) et écrit des éditoriaux pour le Comics Buyer’s Guide. En 1982, elle rejoint Eclipse Enterprise en tant que responsable éditoriale. Les titres qu’elle gère touchent des personnages très différents : le MiracleMan d’Alan Moore et sa suite écrite par Neil Gaiman, la série Airboy de Chuck Dixon, la série tantôt SF, tantôt réaliste Zot! de Scott McCloud. En 1985, Eclipse publie Women and the Comics, coécrit par Catherine Yronwode et Trina Robbins. Catherine Yronwode quitte Eclipse en 1993 pour rejoindre Claypool Comics. Outre sa carrière dans l’édition, elle s’est engagée dans plusieurs cas contre la censure des comics en participant au procès de Michael Correa, arrêté pour vente de comics jugés obscènes. Cette affaire a conduit à la création du Comic Book Legal Defense Fund.
Cette liste se limite aux seules contributions des femmes du métier : n’y figurent donc pas Olive Byrne et Elizabeth Moulton, qui ont inspiré le personnage de Wonder Woman, ou Cinamon Hadley qui a servi de modèle pour le personnage de Death dans Sandman. Mais peut-être avez vous à l’esprit d’autres figures majeures du comics malheureusement absentes de ce top ? N’hésitez pas à les présenter sur notre page Facebook ! ■
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