Batman The Dark Prince Charming, le Chevalier Noir entre les mains du maître Enrico Marini

Batman The Dark Prince Charming, le chevalier noir dans les mains du maître Enrico Marini
Temps de lecture estimée : 4 min.

Quand j’ai appris la collaboration entre les éditeurs DC et Dargaud pour une nouvelle histoire de Batman écrite et dessinée par Enrico Marini, j’ai dit et écrit qu’il s’agissait d’un événement BD majeur.  En donnant carte blanche à Marini, DC reconnait son immense talent et lui donne une vitrine immense pour se faire connaître du public américain.  J’avais donc des attentes très grandes !
■ par Paper Man (du Podcast des Crinqués)

 

Le talent de Marini au service de Batman

Enrico Marini n’a plus besoin de présentation. Cet artiste incroyable qui possède un style réaliste très cinématographique et est passé maître dans la mise en scène. Il flirte souvent avec l’érotisme avec ses personnages tant féminins que masculins qui sont magnifiquement représentés par son dessin. Il est, selon moi, l’un des plus grands dessinateurs au monde et sûrement l’un des meilleurs de sa génération. Pas surprenant que DC Comics l’ait choisi!

 

Batman The Dark Prince Charming, le chevalier noir dans les mains du maître Enrico Marini

 

Batman en mission pour sauver sa « fille »

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Dans Batman – The Dark Prince Charming Bruce est confronté avec la possibilité d’être père ! Effectivement, selon une femme, il serait le père de sa fille. Ce qui le trouble profondément. L’histoire du tome 1 tourne autour de l’enlèvement de la présumée fille de Bruce par le Joker. En effet, le Prince du crime y voit une opportunité de faire chanter Bruce. Mais c’était sans compter sur Batman qui va remuer la ville toute entière pour retrouver la jeune fille. L’histoire se poursuit dans le tome 2 avec une confrontation historique entre Batman et sa némésis pour la sauvegarde de la jeune fille. Je résume grossièrement pour ne pas révéler trop d’éléments de l’histoire, ce qui pourrait gâcher votre lecture. L’histoire de Batman que nous livre Marini est classique. Batman – The Dark Prince Charming revient à la base de qui est Batman, soit un héros taciturne profondément rongé par les émotions. Le côté humain de son Batman est très présent et sa dualité entre lui et Bruce Wayne est très bien exploitée.

 

 

Un Batman violent et expéditif

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Classique certes, mais tellement efficace comme histoire ! Comme quoi, les choses les plus simples peuvent être extraordinaires quand elles sont bien exploitées. Ce que fait magistralement Marini avec Batman – The Dark Prince Charming. Son Batman est efficace, violent, expéditif. Son Bruce Wayne est troublé, un peu perdu et surtout profondément humain dans sa manière de réagir avec sa possible paternité. Il est devant une situation qu’il ne contrôle pas et ça, ce n’est pas commun pour le milliardaire ! On le retrouve bien entouré. Tout d’abord par une Catwoman sublime qui ne pense qu’à une seule et unique personne, elle-même ! Ensuite par Alfred, qui bien que peu présent, est mordant dans chacune de ses présences.  Même constat pour le commissaire Gordon qui c’est mis à la vapoteuse !

 

Batman The Dark Prince Charming, le chevalier noir dans les mains du maître Enrico Marini

 

Des super-vilains irrésistibles

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Là où Marini crève les planches, c’est avec son Joker!  Pour moi, c’est le meilleur Joker depuis très longtemps. Il est bien entendu très caricatural mais sa folie et son imprévisibilité font de lui un agent du chaos extraordinaire. Il est incontrôlable, change d’humeur de cases en cases. Ses motivations sont inexplicables et complètement illogiques ! C’est d’ailleurs pour ça qu’il vole la vedette à son ennemi, Batman. En fait, il est le coeur et le centre de Batman – The Dark Prince Charming !  En faisant revenir le Joker aux fondements même du personnage, Marini nous présente un des meilleurs vilains depuis des lustres en comics. Sa relation amour-haine destructive avec Harley Quinn est malsaine et folle à un degré rarement atteint. Et que dire du clown suicidaire qui sert le Joker dans l’espoir de passer à  trépas ? Irrésistible !

 

 

Le monde de Batman selon Marini

Graphiquement, Batman – The Dark Prince Charming est un sans faute. Le Gotham de Marini est sombre, gothique et angoissant. Les décors, costumes, véhicules et gadgets sont parfaits. Le découpage de Batman – The Dark Prince Charming est dynamique et ne laisse pas respirer le lecteur. J’ai dévoré chaque page et à la fin de chacune, j’en voulais toujours plus. La mise en scène de Marini est rapide et facilite la lecture. J’ai eu l’impression de voir un film se dérouler devant mes yeux. Et la couleur, mon Dieu la couleur ! Que c’est beau ! Ça vient appuyer le dessin de brillante façon.

 

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Bien entendu ! Pour le dessin de Batman – The Dark Prince Charming qui est parfait. Pour le scénario qui est classique mais qui est très bien développé. Pour un Batman humain et qui doute. Pour un Bruce qui pour une fois ne contrôle pas la situation. Pour le final qui nous laisse sur une explosion et qui mérite d’être davantage développée. Mais surtout pour le Joker, qui marquera l’histoire par certaines scènes qui sont déjà cultes ! Par contre, pour avoir une expérience de lecture absolue, il faut lire Batman – The Dark Prince Charming comme une seule et unique histoire. Mais, à la fin, Bruce est-il papa ?  Faudra lire pour le découvrir ! ■

 

Batman The Dark Prince Charming, le chevalier noir dans les mains du maître Enrico Marini