Annihilation : Scourge – Marvel Comics ressuscite la célèbre saga cosmique !

 

Annihilation scourge
(image © Marvel Comics)

 

Annihilation : Scourge – Nova

Matthew Rosenberg scénarise le oneshot sur l’emblème du cosmique Marvel durant la période Annihilation : Richard Rider alias Nova. Ce personnage a un destin surprenant, commençant comme « nouveau Peter Parker », puis intégrant les New Warriors. Il obtient une aura supplémentaire lors d’Annihilation, et les lecteurs militent pour son retour après son sacrifice dans Thanos Imperative. Ils ont obtenu gain de cause, mais Nova végète depuis. On le retrouve ici en pleine dépression, après une (énième) destruction du Nova Corps (équivalent du Corps des Green Lanterns). Matthew Rosenberg montre Richard Rider en peine, qui panique en découvrant le Cancerverse, son cauchemar pour y avoir été infecté pendant longtemps. Le scénariste décrit habilement son stress post-traumatique, dans un numéro intense et nerveux. Les fans peuvent être surpris que Nova réagisse ainsi, mais cela demeure cohérent dans la description d’un personnage terrorisé par son traumatisme passé. Les traits d’Ibraim Robertson illustrent joliment l’ensemble, dans un style qui rappelle le 1er Annihilation.

 

 

Annihilation scourge
(image © Marvel Comics)

 

Annihilation : Scourge – Beta-Ray Bill

Le scénariste Michael Moreci livre un récit sur « l’autre » Thor, Beta-Ray Bill. Il rebondit sur l’un des grands ajouts du récit La mort des Inhumains : l’amitié entre Bill et Gueule d’Or, le chien des Inhumains. Tous 2 errent ensemble dans l’univers, sauvent des vies, festoient avec plaisir. L’invasion du Cancerverse déborde et atteint le duo de copains. Beta-Ray Bill bataille, et sacrifie son fameux marteau pour protéger un monde. Il file dans la Zone Négative pour le récupérer, et aider le plus grand nombre. Un one-shot assez simple, mais qui se lit très bien. Michael Moreci écrit un Bill moins bourrin et crétin que dans certaines séries récentes, et c’est réjouissant. Alberto Albuquerque illustre dynamiquement l’ensemble, avec une bonne narration. Une lecture agréable, même si elle ne fait pas avancer l’intrigue.

 

 

Annihilation scourge
(image © Marvel Comics)

 

Annihilation : Scourge – Silver Surfer

Le scénariste Dan Abnett a fait les grandes heures du cosmique Marvel avec son compère Andy Lanning, mais le duo s’est séparé. Dan Abnett écrit désormais en solo, et réalise ce one-shot sur le Silver Surfer transformé par la saga Silver Surfer : Black. Silver Surfer découvre que ce le Sentry vu jusque-là est en fait Void, dopé par le Cancerverse. Un Bob Reynolds sans pouvoir erre dans la Zone Négative, perdu avant que Silver Surfer le rejoigne. Le récit fonctionne, donc, jusqu’à ce que Dan Abnett ait une idée saugrenue. Il décide de fusionner Silver Surfer et Bob Reynolds, pour créer un « Silver Sentry » de très mauvais gout. Le rebondissement tombe de nulle part, et ne fonctionne tout simplement pas. Le récit est lent, contemplatif et n’a pas d’autre intérêt que de confirmer l’identité de l’ennemi principal. Paul Davidson réalise des planches correctes, mais qui ne brillent pas. Un one-shot décevant, avec une idée de fusion complètement mal venue.

 

 

Annihilation scourge
(image © Marvel Comics)

 

Annihilation : Scourge – Omega

Matthew Rosenberg revient achever la saga. Les personnages se réunissent pour mener le front commun contre le Cancerverse. Beta-Ray Bill récupère rapidement son marteau, les 4 Fantastiques veillent à ce que rien ne puisse envahir leur monde, et Nova ramène des renforts. « Silver Sentry » stoppe Void, en « remettant » Bob Reynolds dans Sentry. Le Cancerverse se retrouve sans chef, et les créatures poursuivent alors Nova, car ils le « veulent » après qu’il se soit libérés jadis de leur influence. Richard Rider fuit, terrifié, mais cède sous conseille du Silver Surfer – et se laisse corrompu par « tout » le Cancerverse. Un Sentry complet le tue, et met fin à la menace du Cancerverse. Les superhéros saluent la mémoire de Nova – qui est finalement ressuscité secrètement par Annihilus, comme Johnny Storm l’a été jadis. Un final surprenant, clairement. Matthew Rosenberg a construit Annihilation : Scourge sur le stress post-traumatique de Richard Rider, et son sacrifice a du sens, même s’il est déchirant. Sa résurrection se passe en 2 cases, littéralement, et donne l’impression d’une rectification précipitée, en urgence. Cela gêne un peu le ressenti sur une conclusion agréable, mais dont les effets retombent sèchement. Dommage, parce que l’ensemble fonctionne, avec un Manuel Garcia qui illustre joliment des affrontements dantesques.

 

Annihilation scourge
(image © Marvel Comics)

 

Annihilation : Scourge : quel bilan ?

Annihilation : Scourge est un évènement court, intense. Six one-shots en quelques semaines, c’est moins que tous les évènements passés. La relance est donc prudente, notamment parce que Annihilation : Scourge est « coincé » entre 2 volumes de Guardians of the Galaxy. Le groupe est devenu le cœur de l’univers cosmique depuis le succès des films, avec la star Brian Michael Bendis comme scénariste, puis au centre de la saga Infinity Wars. Fin 2019 le scénariste Donny Cates achève son passage sur le titre, avant de reprendre Thor. L’auteur Al Ewing va relancer les Gardiens d’ici peu, avec Nova dans le groupe. On peut envisager alors que la résurrection « précipitée » de Richard Rider à la fin d’Annihilation : Scourge soit une demande éditoriale, ce qui confirmerait le statut hybride de cette saga. Celle-ci offre de très bons moments de lecture, avec des one-shots pour la plupart inspirés et épiques. Mais son importance est faible, et son influence très limitée avec un final expédié. Annihilation : Scourge demeure alors une « bonne petite saga », qui ne marque cependant pas les esprits. Elle va néanmoins plaire aux fans de ces personnages, et surtout rappeler de bons souvenirs aux lecteurs du cosmique Marvel. C’est déjà une belle réussite, même si on aurait pu espérer plus. ■

Annihilation scourge
(image © Marvel Comics)

Annihilation : Scourge est publié aux USA par Marvel Comics.