Uncanny X-Force et l’un des choix les plus tordus de l’histoire des X-Men

Quand on parle de moments sombres chez les X-Men, le run de Rick Remender sur Uncanny X-Force arrive directement en haut de la liste. Oubliez les discours sur l’espoir et la coexistence pacifique, ici on est en mode commando black ops, où chaque mission est un dilemme moral à rendre insomniaque. Et dès le premier arc, The Apocalypse Solution, l’équipe est confrontée à une question simple mais terrifiante : peut-on tuer un enfant pour éviter qu’il ne devienne un monstre ?
Parce que oui, ce gamin en question, ce n’est pas n’importe qui. C’est un clone d’Apocalypse, potentiellement destiné à devenir l’un des plus grands fléaux de l’univers mutant. Fantastique. L’équipe hésite, débat, se déchire… et ironie suprême, Deadpool est celui qui pose le plus de questions morales sur cet assassinat potentiel. Oui, Deadpool, le type qui tranche des gens en deux pour le plaisir, devient la voix de la conscience. C’est là toute la force de cette série : sous son vernis d’action ultra-violente, elle questionne des valeurs fondamentales, pousse ses personnages dans leurs derniers retranchements et nous rappelle que, chez les X-Men, il n’y a jamais de vraie bonne réponse.
Decimation : quand la Sorcière Rouge a failli éteindre les mutants en trois mots

Si un jour on vous demande quel est l’événement Marvel qui a le plus traumatisé les mutants, pas besoin de chercher bien loin : House of M. Tout part d’un simple caprice cosmique de Wanda Maximoff, alias la Sorcière Rouge, qui, en plein pétage de plombs, décide d’exaucer un dernier vœu : « Plus de mutants ». Trois mots. Trois. Petits. Mots. Et bam, 99 % de la population mutante mondiale voit ses pouvoirs s’évaporer instantanément. Imaginez un snap façon Thanos, mais ciblé uniquement sur les porteurs du gène X.
Ce qui suit, c’est une période de survie pure et dure pour les X-Men et les rares mutants restants (moins de 200 en tout). Fini les grandes batailles pour protéger l’humanité, maintenant, il s’agit juste de ne pas disparaître. Ce coup de massue oblige ennemis et alliés à collaborer, pousse les X-Men à revoir leur stratégie, et transforme chaque mutant en une espèce en voie d’extinction. Pendant des années, ce statu quo pèse sur toutes les intrigues mutantes, avant que l’espoir ne refasse surface (merci Hope Summers). Mais Decimation restera gravé comme l’un des pires cauchemars des mutants, une claque brutale qui a redéfini leur existence comme jamais auparavant.
La Saga du Phénix Noir : le plus grand drame des X-Men

Si on devait résumer La Saga du Phénix Noir en une phrase, ce serait : Jean Grey découvre un pouvoir divin, pète un câble, tue des milliards de gens, et ça finit mal. Mais ce serait un peu réducteur pour l’un des récits les plus emblématiques non seulement des X-Men, mais de toute l’histoire des comics Marvel. Avec cet arc, Chris Claremont et John Byrne livrent une tragédie absolue, un space opera flamboyant où l’héroïsme cède peu à peu à la destruction.
Tout commence avec Jean Grey, mutante surpuissante et membre phare des X-Men, qui fusionne avec la Force Phénix, une entité cosmique aussi magnifique que dangereuse. Au début, ça semble être une bénédiction : elle devient plus forte que jamais, sauve des galaxies entières… avant que les choses ne dérapent sévèrement. Car un tel pouvoir corrompt. Manipulée par le Club des Damnés (et un certain Cerveau qui joue les marionnettistes de l’ombre), Jean bascule du côté obscur, embrasse pleinement la puissance du Phénix… et finit par anéantir une planète entière. Des milliards de morts. Rien que ça. Les X-Men tentent de la ramener à la raison, mais elle sait qu’elle est devenue une menace incontrôlable. Dans un dernier acte d’héroïsme, Jean se sacrifie, préférant mourir plutôt que de risquer un nouveau massacre. Une conclusion déchirante, un chef-d’œuvre narratif et une preuve que les X-Men n’ont jamais eu peur d’explorer les pires tragédies.
Le génocide de Genosha : l’un des pires massacres de l’histoire mutante

Si les X-Men ont connu leur lot de tragédies, E pour Extinction est celle qui a mis un coup de massue définitif sur leur rêve d’un sanctuaire mutant. Genosha, l’île-nation mutant, devait être un refuge, un espoir, un symbole de progrès. Elle était la preuve que les mutants pouvaient enfin s’organiser, prospérer et vivre sans craindre d’être exterminés. Résultat ? Une attaque éclair de Sentinelles orchestrée par Cassandra Nova, et en quelques instants, seize millions de morts. Un génocide pur et simple.
Cette histoire a marqué au fer rouge l’univers mutant. Ce n’est pas juste une tragédie de plus dans la longue liste des malheurs des X-Men : c’est une défaite absolue, une démonstration cruelle que, peu importe leurs efforts, le monde ne veut pas de mutants. Ce massacre hante encore les X-Men des années après, et son impact narratif est tel qu’il a même été adapté récemment dans X-Men ’97 sur Disney+. Car, qu’on le veuille ou non, Genosha, c’est la preuve que pour les mutants, même l’espoir peut être réduit en cendres.