Wonder Woman : Guerre et Amour – Des Dieux parmi les Hommes !

Un enfant sur le champ de bataille
(image © DC Comics)

Des thèmes riches mais survolés

Willow Wilson est une auteure talentueuse. La seule lecture du 1er chapitre de The Invisible Kingdom m’a donné envie de découvrir la suite. Dans cet album, elle propose également plusieurs thèmes. L’affrontement contre Arès pose la question suivante : existe-t-il une guerre juste ? A travers le personnage d’Etta Candy, elle esquisse également la question de la politique militaire des Etats-Unis. L’armée américaine, l’une des plus puissante au monde, se trouve forcée de participer à des guerres douteuses par le jeu des alliances. Avec Atlantiade, G. Willow Wilson explore les conséquences d’un hédonisme sans limite. Pourtant, elle ne fait qu’esquisse ces thèmes. Dans le 1er cas, l’histoire ne nous montre pas les exactions de celui qui est décrit comme un tyran. La 2de histoire de Wonder Woman : Guerre et Amour n’illustre son message qu’à travers un seul couple dont la séparation affecte l’enfant, sans montrer les conséquences directes de leur comportement. Fort heureusement, l’auteure est plus généreuse lorsqu’elle s’intéresse à sa protagoniste.

 

 

Combat contre Arès
(image © DC Comics)

Wonder Woman dans tous ses états

Diana subit plusieurs épreuves durant Wonder Woman : Guerre et Amour. Physiques tout d’abord. Wonder Woman et Arès sont égaux en terme de puissance, et aucun n’emporte de victoire décisive. plus loin, elle affronte des créatures titanesque aux côtés de Giganta, un combat qui la pousse à se dépasser. Mais c’est le cœur de la belle amazone qui est le plus durement touché. Déjà exilée de Thémyscira, elle éprouve durement la disparition et la mort possible de son peuple. C’est ensuite l’amour qu’elle porte à Steve Trevor qui est mis à l’épreuve. Chacun de leur côté, les 2 amants prouvent la force de leur sentiment envers les divinités de l’amour, Aphrodite et Atlantiade. Mais l’enfant d’Aphrodite met à jour la peur qu’à Diana que le temps et la mort la sépare de Steve Trevor. Dès le début de l’album, un sombre présage met à jour cette inquiétude. Enfin, avec Giganta, Wonder Woman montre qu’elle retient sa propre puissance pour paraître plus humaine. C’est tout le paradoxe du personnage dans Wonder Woman : Guerre et Amour : celle qui tente d’empêcher les dieux d’interférer avec le destin de l’humanité est elle-même une déesse parmi les hommes.

 

Wonder Woman désespérée
(image © DC Comics)

Un graphisme inégal

Le véritable point faible de Wonder Woman : Guerre et Amour reste le graphisme. Ce n’est pas que les artistes successifs soient mauvais. Cary Nord a déjà fait ses preuves sur X-O Manowar. Jesus Merino, partenaire régulier de Carlos Pacheco, a œuvré sur Superman. Xermanico travaille sur l’actuelle série Justice League. Emanuela Lupacchino est abonnée aux personnages féminins (Supergirl, Starfire notamment.) Le véritable problème est que plusieurs artistes travaillent sur le même story arc. Cary Nord ouvre généralement le bal. Cependant, les conclusions des story arcs sont illustrées par l’un ou l’autre des artistes précités. Des difficultés à boucler les pages à temps ? Le résultat est une incohérence graphique d’un chapitre à l’autre. Dommage, car séparément, chacun s’en sort avec les honneurs. Sans ruiner la lecture, ces changement incessants cassent la fluidité de la narration. Malgré ce problème, et sans être exceptionnel, Wonder Woman : Guerre et Amour reste intéressant pour les fans de l’Amazone, et un bon point d’entrée pour ceux qui souhaitent découvrir le personnage. ■

 

Couverture Urban Comics
(image © DC Comics)

Wonder Woman : Guerre et Amour Tome 1 est un comics publié en France par Urban Comics dans la collection DC Rebirth. Il contient les numéros 58 à 72 de la série Wonder Woman.

 

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transformations Wonder Woman
(image © DC Comics)




A propos JB 198 Articles
Lecteur de comics depuis 30 ans, pinailleur Marvel, râleur DC et nostalgique des séries Valiant des années 90.