Wonder Woman en guerre contre le Quatrième Monde ! [Critique de Wonder Woman Rebirth tome 5]

(image © DC Comics)

Changement d’équipe créative pour Wonder Woman. James Robinson prend la suite de Greg Rucka et hérite d’un nouveau statu quo pour l’héroïne. Reste à savoir quoi en faire.
■ par Mad Monkey

 

Wonder Woman Rebirth tome 5 (image © Urban Comics)

 

Ce n’est pas vraiment un spoiler vu que le personnage s’affiche sur la couverture de l’album, mais Darkseid est de retour. Bon, on le sait depuis la fin de La Guerre de Darkseid et Batmal Metal, mais comme la mort dans les comics, c’est vraiment l’équivalent d’un petit mal de gorge pour le monde réel donc même les lecteurs les moins attentifs pouvaient se douter de le seigneur d’Apokolips ne tarderait pas à retrouver la forme. On le retrouve donc aujourd’hui, accompagné de sa fille Graal, traquant les enfants de Zeus. Le Néo-Dieu souhaite en effet absorber leur énergie pour récupérer sa toute-puissance. Wonder Woman – Enfants des dieux s’ouvre donc sur l’assassinat d’Hercule qui laissera à Diana un testament lui révélant l’identité de son frère jumeau. Frère dont l’existence se voit ainsi confirmée alors qu’on en avait plus vraiment entendu parler depuis la fin de New52. On suit donc 2 scénarios parallèles, qui finiront naturellement par se rejoindre, d’un côté la quête de puissance de Darkseid, et de l’autre l’exploration de ses origines par Wonder Woman alors qu’elle ne peut plus se rendre sur Themyscira pour y chercher des réponses.

 

Wonder Woman Rebirth tome 5 (image © Urban Comics)

 

Continuité mon amour

Changement de run signifie souvent changement d’artistes. Cependant, la transition avec la nouvelle équipe de dessinateurs se fait de façon assez fluide, en grande partie parce que le coloriste Romulo Fajardo Jr continue d’œuvrer sur la série. Son travail sur Wonder Woman – Enfants des dieux permet de créer une harmonie graphique entre les différents artistes, mais aussi avec le run précédent. Mais c’est peut-être moins le cas en matière de scénario. En effet lorsque Greg Rucka a été appelé à reprendre Wonder Woman, l’un des objectifs affichés était de faire le grand ménage dans le parcours de l’amazone afin de rendre son origine plus proche de sa version classique. Mais ça ne semble pas vraiment avoir été pris en compte dans Wonder Woman – Enfants des dieux. Que ce soit le statut de fille de Zeus de Diana, l’existence de son frère, ou encore Graal, il y a beaucoup de choses tirées des New 52. Or avec l’ère Rebirth et le travail de Rucka, il semblait établi que beaucoup de ces éléments étaient faux. L’existence même de tous ces composants soulève donc des questions sur ce qui est aujourd’hui canon dans l’histoire de Wonder Woman. Ceci étant James Robinson s’en tire malgré tout plutôt bien. Et à moins d’être un obsédé de la continuité, vous ne devriez pas être gêné dans votre lecture. Wonder Woman – Enfants des dieux ne s’attarde en effet pas beaucoup sur l’arc précédent ni ne nécessite sa lecture pour être compréhensible. C’est même un jumping point tout à fait acceptable pour les lecteurs qui n’auraient pas lu les 4 tomes précédents puisque ce que vous avez besoin de savoir vous est rappelé.

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Wonder Woman Rebirth tome 5 (image © Urban Comics)

 

Un début d’arc s’ancrant dans l’univers DC

Dans Wonder Woman – Enfants des dieux, le travail de James Robinson semble plus s’inscrire dans la suite de la Justice League de Geoff Johns que comme une suite de ce qui nous a été proposé avec Wonder Woman depuis quelques années. En effet, la menace n’est pas tirée du répertoire de némésis de l’amazone, mais est Darkseid lui-même ! De par l’importance du personnage, ça donne une portée bien plus grande aux actes de Diana au sein de l’univers DC. Malgré tout, l’histoire de Wonder Woman – Enfants des dieux est encore assez simple, et certains retournements semblent parfois assez rapides. Et, même si c’est avec l’intention de résoudre l’intrigue sur le frère de Diana, on se retrouve encore prise dans les histoires de famille des dieux grecs. Et même si avec eux les conflits familiaux virent souvent à l’épopée il faut savoir varier les plaisirs. Mais il ne faut pas oublier que ce n’est là que le début du run de James Robinson. Et, malgré des choix éditoriaux discutables vis-à-vis de l’origin story de Diana, le scénariste semble vouloir redonner à Wonder Woman toute son importance en la mettant face à l’une des plus grandes menaces de l’univers DC. ■

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Couverture de Wonder Woman Rebirth tome 5 (image © Urban Comics)

Wonder Woman T.5 Enfants des dieux est publié par Urban comics dans la collection DC Rebirth. C’est un recueil de 176 pages scénarisé par James Robinson avec au dessin Carlo Pagulayan, Sergio Davila, Emanuela Lupacchino et Stephen Segovia. Ce tome contient les épisodes 31 à 37 de la série Wonder Woman publiée par DC Comics.