Spider-Man Far From Home : Le prologue du film porte mal son nom puisque ce n’est pas le prélude au film mais l’adaptation en comics du film précédent, Spider-Man : Homecoming. Une déception.
■ par Doop
En général, les comics adaptant le Marvel Cinematic Universe ne m’intéressent pas. Je trouve que la plupart des comics commencent à se calquer sur ce qui se passe dans les films. Lisez le dernier crossover Infinity Wars pour vous en rendre compte. Ce n’est donc pas pour en rajouter encore. Mais je trouvais l’idée d’un prologue à Spider-Man : Far From Home bien vu dans la mesure où je pensais qu’on allait apprendre des choses. En effet, il y a encore pas mal d’explications à donner après Avengers : Endgame et je me disais que ce Spider-Man Far From Home : Le prologue du film permettrait peut-être de détailler un peu les conséquences du bond dans le temps ou bien d’expliciter un peu ce qu’il se passe entre Peter Parker et sa tante. Il y avait du potentiel sans que cela remette en cause l’intégrité du film. Même si cela peut paraitre vain, pourquoi pas ? Surtout quand on voit le nom de Peter David au scénario du 2e épisode.
Ce prologue n’en est pas un
Je commence donc ma lecture de Spider-Man Far From Home : Le prologue du film et je me rends compte que cela reprend exactement la scène d’ouverture de Spider-Man : Homecoming. Je me dis que c’est assez bizarre de commencer comme ça. Puis au bout de quelques pages, je me rends compte que les 2 épisodes nommés prologue ne sont en fait que l’adaptation du 1er film ! Du coup, il n’y a absolument rien d’intéressant, Spider-Man Far From Home : Le prologue du film reprenant scène pour scène Spider-Man : Homecoming. Pourquoi alors avoir appelé ça « prologue » ? Uniquement pour vendre ? À la décharge de Panini, l’idée ne vient pas d’eux mais de Marvel. Je pense que la compagnie s’est faite un peu avoir par le délai très court entre Avengers Endgame et Spider-Man Far From Home et n’a pas voulu spoiler les lecteurs sur la fin du 1er film. Tout simplement. Reste que c’est quand-même un peu de la malhonnêteté intellectuelle de la part de Marvel. Le pire, c’est que l’adaptation est médiocre. Les adaptations de films en comics n’ont généralement aucun intérêt au niveau de l’histoire puisqu’elles se contentent de reprendre un scénario conçu pour le cinéma. Surtout que si le film Spider-Man : Homecoming est plutôt réussi, l’histoire n’est pas géniale et vaut surtout pour ses scènes d’action. Le seul moyen de mettre un peu en valeur une adaptation, c’est de la faire dessiner par un grand nom. L’adaptation de Batman : Le Film était faite par Jerry Ordway, celle de Dracula par Mike Mignola. Celles de Star Wars par Howard Chaykin ou Al Williamson. Le dessin de Spider-Man Far From Home : Le prologue du film est confié ici à Luca Maresca, un illustre inconnu. Et sans manquer de respect à ce dessinateur, je ne pense pas qu’il fera une carrière aussi fournie que les précédents artistes cités. Son dessin n’est pas mauvais, loin de là. C’est clair, lisible, il y a de bonnes compositions, mais c’est vraiment passepartout et sans aucun trait distinctif. Ces 2 épisodes sont donc sans aucun intérêt
Deux aventures bonus
Panini nous gratifie quand-même de 2 histoires bonus. La 1re est tirée d’Amazing Spider-Man 95 par Stan Lee et John Romita. Pourquoi cet épisode ? Parce qu’il se passe à Londres. D’accord. Spidey est aux prises avec des terroristes alors qu’il est censé rejoindre Gwen Stacy. Disons-le clairement, ce n’est pas la meilleure histoire du duo, mais cela représente bien le Peter Parker loser de l’époque. La 2e aventure est extraite d’Amazing Spider-Man 311 par David Michelinie et Todd McFarlane. Elle nous raconte une bataille entre notre héros et Mysterio. C’est plutôt réussi et retrouver les dessins de Todd McFarlane est toujours sympathique, même s’ils ont finalement plus vieilli que ceux, canoniques, de Romita. ■
Spider-Man Far From Home : Le prologue du film est un comics publié en France chez Panini Comics.