Spider-Gwen : un comics à petit prix pour découvrir une Gwen Stacy alternative et superhéroïne !

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(image © Marvel Comics, Panini Comics)

Dans sa gamme de comics « Next Gen » au un prix défiant toute concurrence (10 €), Panini Comics nous propose de découvrir les aventures de Spider-Gwen, la plus rock’n roll de toutes les super-héroïnes. Et si l’idée de base – une Gwen Stacy alternative et superhéroïne – est amusante, on se lasse au bout d’un moment. Faute d’un récit qui a du mal à se renouveler et à dépasser son concept de départ. Dommage car le concept et le design de Spider-Gwen sont particulièrement réussis !
■ par Doop

 

Spider-Gwen
(image : © Marvel Comics)

 

Les lecteurs de Spider Gwen ont-ils tiré le gros lot ?

Tout cela part d’une bonne idée. Pour le crossover Spider-Verse, les auteurs de Marvel nous ont proposé des dizaines de Spider-Man alternatifs, issus de différentes terres parallèles. Parmi l’une d’elles, voici donc Spider-Gwen, alias Gwen Stacy. Dans ce monde, c’est elle qui s’est faite mordre par une araignée radioactive alors qu’elle était en train de jouer de la batterie avec son groupe « les Mary Janes ». Bardée de pouvoirs et de responsabilités, elle travaille comme super-héroïne avec l’aide de Peter Parker, qui la fournit en toile mécanique. Malheureusement, la mort de Peter, transformé en Lézard, la laisse seule face à ses responsabilités. Recherchée par la police et notamment son père, le capitaine Stacy, elle doit assumer pleinement son rôle alors que personne ne croit en elle. Ce qui est un véritable problème puisque quelqu’un a apparemment mis à prix la tête du capitaine Stacy. Ne serait-ce pas les sbires du Caïd et notamment son avocat véreux Matthew Murdock ? Vous le saurez en lisant Spider-Gwen ! Un comics signé Jason Latour et Robbi Rodriguez.

 

Spider-Gwen
(image : © Marvel Comics)

 

Un « What if ? » qui traîne malheureusement en longueur

En dépit d’un design sympathique et d’un concept de départ vraiment original, je dois vous avouer qu’au fil des pages j’ai perdu mon intérêt sur le destin de Spider-Gwen. En effet, le scénariste Jason Latour s’amuse avec les personnages et essaie, souvent, de prendre le lecteur à contrepied de ce qu’ils imaginent. Matt Murdock est ici un véritable méchant tandis que Frank Castle, alias le Punisher, est un membre de la police de New York. Et c’est amusant le temps d’un épisode ou deux. Le souci, c’est qu’à mon sens, Jason Latour a du mal à développer ses personnages en dehors de leur différence par rapport à la terre 616, celle de l’univers Marvel original. De fait, on a droit à de nombreuses répétitions. Par exemple, je ne compte même plus le nombre de fois où Spider-Gwen doit arriver à l’heure à ses répétitions de musique ou les atrocités de Matt Murdock. Si les personnages de Gwen et de son père arrivent petit à petit à montrer une évolution dans leur relation et leurs psychologies, le reste du casting, très nombreux, semble complètement figé dans une seule caractéristique. Et si la 1re mini-série fixe plutôt bien les bases de l’univers, la 2e est plus répététive, puisqu’elle ressemble comme 2 gouttes d’eau à ce que l’on vient de lire. L’ajout d’Harry Osborn ne suffit pas à réveiller l’intérêt, surtout que le final est un peu trop superficiel à mon goût. On sent qu’en dépit d’une envie manifeste et appliquée de bien faire, Jason Latour tourne en rond, n’arrivant pas à faire évoluer son concept. De plus, la gestion des situations est assez bizarre dans la mesure où Spider-Gwen se retrouve parfois sur la Terre 616 pour taper la discussion avec Jessica Drew sans trop d’explications, ce qui me gêne un peu et m’a perdu (la faute à des crossovers, qui ne sont pas repris ici). Après c’est loin d’être mauvais, cela se lit sans aucune difficulté et l’on sent bien que Jason Latour aime son personnage, mais cela laisse un petit goût d’insuffisant, comme s’il manquait le coche à un rien près.

 

Spider-Gwen
(image : © Marvel Comics)

 

Une partie graphique de qualité signée Robbi Rodirguez !

En fait, j’ai un peu l’impression que la série Spider-Gwen n’a été créée que sur un design : celui du costume de l’héroïne. Et il faut dire que celui-ci est véritablement réussi ! Le personnage est mystérieux, intriguant et le choix des couleurs et des effets autour du costume sont extraordinaires. Je pense qu’il s’agit d’un des meilleurs designs de chez Marvel depuis longtemps. Il faisait déjà des merveille dans le film d’animation Spider-Man : New Generation ! Il faut donc rendre hommage au dessinateur Robbi Rodriguez pour ce choix réellement inspiré. C’est d’ailleurs dommage qu’il n’ait pas fait autant d’efforts pour le reste des personnages, dont le look est assez passe-partout, voire raté. Je veux parler par exemple des costumes du Bouffon Vert ou de Kraven, pas originaux du tout. Mais c’est le seul bémol que l’on peut faire, tellement le dessinateur livre une prestation tout à fait correcte au fil des pages. Parfait à chaque fois que son héroïne apparaît en costume, avec des planches d’une fluidité incroyable, il a en revanche un peu plus de mal lorsque celle-ci n’est pas présente ou en costume civil. Mais cela reste un style tout à fait personnel et inimitable. Il donne vraiment un ton à ce nouvel univers et c’est un effort vraiment appréciable. Ce Spider-Gwen est un comics qui peut valoir le coup si l’on est curieux, mais je pense qu’il y a mieux à acheter dans la galerie des titres « Next Gen » de Panini Comics, notamment Champions et surtout Spider-Man loves Mary-Jane.   ■

Spider-Gwen
(image : © Marvel Comics)

Spider-Gwen est un comics publié en France chez Panini Comics. Il contient : Edge of Spider-Verse n°2, Spider Gwen [I] n°1 à 6 et Spider-Gwen [II] n°1 à 6.

 

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enfants spider-man
(image © Marvel Comics)




A propos Doop 374 Articles
Doop lit des comics depuis une quarantaine d'années. Modérateur sur Buzzcomics depuis plus de 15 ans, il a écrit pour ce forum (avec la participation de Poulet, sa minette tigrée et capricieuse) un bon millier de critiques et une centaine d'articles très très longs qui peuvent aller de « Promethea » à « Heroes Reborn ». Il a développé une affection particulière pour les auteurs Vertigo des années 90, notamment Peter Milligan et Neil Gaiman.