
En réunissant plusieurs histoires consacrées au Clown Prince du Crime, Joker : Renaissance offre une plongée dans le cerveau de l’ennemi juré de Batman. Une excellente porte d’entrée qui bénéficie de dialogues et d’interactions particulièrement réussies.
■ par Christophe Colin

Le Joker s’apprête à lancer ses plus grandes attaques contre Batman en s’en prenant à son majordome Alfred et à ses alliés, et en prenant le contrôle de la Ligue de Justice grâce à un gaz mystérieux. Le but du Joker ? Prouver au Chevalier Noir qu’il est son pire et plus grand adversaire.

Un ensemble de récits récents consacrés au Joker
Joker : Renaissance est un épais album de 416 pages qui réunit « Le Deuil de la famille » et « Fini de jouer », soit 2 arcs narratifs de la série Batman écrite par Scott Snyder et dessinée par Greg Capullo,. Plusieurs back-up de cette dernière viennent compléter Joker : Renaissance : de courtes histoires complémentaires signées James Tynion IV et mises en images par des artistes aussi divers que Kelley Jones, John McCrea, Sam Kieth ou Dustin Nguyen. Enfin, le 3e annuel de la série Batman par James Tynion IV et Roge Antonio conclue cette aventure au pays de la folie.

Un bon point d’entrée pour découvrir le Clown Prince du Crime
Joker : Renaissance constitue un ensemble homogène. L’ouvrage permet de comprendre l’intérêt capital de la présence du Joker dans les aventures de Batman. Le Clown Prince du Crime est un agent du chaos et l’un des ennemis les plus sadiques du Chevalier Noir. Le supervilain démontre qu’il est bien le seul à pouvoir s’opposer à lui. Les autres vilains présents, le Sphinx, le Pingouin, Double Face ou même la Cour des Hiboux, ne font que pâle figure comparés au Joker. Ce ne sont en fait que des figurants de luxe destinés à faire avancer le récit. James Tynion IV, grâce à ses histoires en back-up et au numéro annuel, confronte le Clown Prince du Crime à un petit groupe de fous évadés et à leur psychologue et à un journaliste. Il permet de voir une facette du Joker peu utilisée, un narcissique pervers et dérangé capable d’entraîner les autres de force dans sa folie furieuse…

Des personnages follement bien écrits
L’un des points positifs de Joker : Renaissance reste la qualité d’écriture des personnages principaux et secondaires. Le Joker est décrit comme un fou furieux psychopathe capable de tout pour parvenir à ses fins. Il veut faire de Batman un Chevalier Noir ultime et pour cela, il est prêt à tout, même à se mettre à dos ses confrères supervilains. À l’image du professeur Moriarty pour Sherlock Holmes, le Joker a toujours un coup ou 2 d’avance sur Batman. Scott Snyder lui fait même prononcer le fameux « Miss me ?/Je t’ai manqué ? », clin d’œil appuyé à la série télévisée Sherlock. Sans Batman, le Joker ne peut exister et c’est bien ce qui le tourmente et fait de lui le plus grand ennemi du détective de Gotham. L’un n’est finalement que le reflet de l’autre et c’est ce qui fait l’intérêt de ce duo atypique. ■

Joker : Renaissance est un comics publié en France par Urban Comics.
À LIRE AUSSI : Joker : un opera malsain et sanglant qui ne respecte pas la version canonique des personnages !
