Green Lantern vol 1 : Intergalactic Lawman
(Grant Morrison/Liam Sharp)
Green Lantern vol 1 : Intergalactic Lawman : ça raconte quoi ?
Retour sur le devant de la scène de Hal Jordan, alias Green Lantern, le policier cosmique par excellence. Et il va avoir fort à faire avec non seulement une taupe au sein du groupe des Lantern, mais aussi une conspiration qui pourrait détruire le corps tout entier.
Un sous-Top 10 ?
Retrouver Grant Morrison sur Green Lantern, c’est toujours intéressant. Se dire qu’il a eu aussi carte blanche pour faire ce qu’il voulait avec est encore plus stimulant. Et les 2 ou 3 premiers épisodes de cette nouvelle série sont vraiment à la hauteur. Tout d’abord parce que le but de Grant Morrison c’est de faire de Hal Jordan et de cette série Green Lantern une véritable série d’enquêtes cosmiques ! Et ça fonctionne, tout du moins au début. Sans atteindre la maestria d’Alan Moore sur une série comme Top Ten, on ressent vraiment l’envie de se calquer sur les séries policières et tout ce qui tourne autour de leurs techniques d’investigation. On a droit à tout : le fourgon d’interpellation, les interrogatoires bon flic/méchant flic, les tandems. Bref, c’est NYPD Blues dans le cosmos. Après, dès le départ Grant Morrison ne s’intéresse pas beaucoup à la vie privée de Hal Jordan, beaucoup plus à sa fonction, aux personnages et aux histoires qui l’entourent. Mais c’est aussi sa manière de faire. Le 1er épisode est un véritable bonheur, même si l’intrigue est assez compliquée. Il faut relire quand-même souvent les pages, revenir en arrière, tellement les concepts développés ici semblent évident pour le scénariste alors qu’ils sont nouveaux pour nous.
Rencontre avec Dieu !
On enchaîne avec un 2e épisode qui est dans la pure lignée du précédent, pour en arriver au n°3 où la Terre a été vendue aux enchères et achetée par un gars qui ressemble à Dieu ! Là on se dit que Grant Morrison commence à trouver sa voie et lance la série dans une trame psychédélique assez plaisante ! Et ça vaut largement le coup ! Malheureusement, à partir de la fin de cet épisode vraiment spécial (et très réussi), Grant Morrison a commencé à me perdre. Parce qu’il a un problème de rythme. Personnellement, je n’ai pas compris la fin abrupte de l’épisode 3 car plus personne ne parle de cet évènement d’importance dans toute la suite du récit. Pour le coup je me suis demandé s’il ne manquait pas un épisode au milieu. Cela n’aide donc pas à la compréhension du récit, qui commence alors à s’enfoncer dans des circonvolutions très confuses. Si les intrigues principales semblent claires, tout le reste, le fond de l’histoire devient au fil des épisodes complètement obscur. Grant Morrison oublie complètement le côté flic pour se concentrer sur les créatures étranges des recoins de l’univers DC. Et je dois vous dire que j’ai commencé à ne plus comprendre grand-chose.
Mal écrit mais très bien dessiné
J’ai certes suivi le récit, agréable, mais sans y trouver trop de finalité ! Et mine de rien, si Grant Morrison est un excellent scénariste, il n’écrit pas vraiment très bien. Je me rappelle d’un épisode de Batman en prose absolument abominable. Et là, eh bien j’ai l’impression qu’il retombe dans ses travers. C’est long, lourd et très verbeux. Mais bon, à voir où Grant Morrison veut en venir. En revanche, le point le plus fort de ce comics, ce sont les dessins de Liam Sharp. Parfait pour les ambiances glauques et les créatures difformes (Rappelez-vous son Man-Thing chez Marvel), il se fait réellement plaisir ici, livrant sa meilleure prestation depuis très longtemps, et de très loin. Les concepts sont spectaculaires (un homme à tête de volcan par exemple) et parfaitement mis en images. La moindre planche est un véritable bonheur. Du coup, mon impression est assez mitigée. Si les dessins sont superbes et l’histoire intrigante, c’est sur la forme et surtout l’écriture que ce Green Lantern pêche un peu.
Correspond aux épisodes 1 à 6 de la série Green Lantern publiée par DC Comics et diffusée en France par Urban Comics sous le titre Green Lantern T1 : Sherif de l’espace.
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