The Marked
(David Hine-Brian Haberlin/Brian Haberlin)
The Marked : ça raconte quoi ?
The Marked, c’est un groupe de sorciers possédants des pouvoirs extraordinaires en utilisant des glyphes tatoués sur leur peau. Secte qui œuvre pour le bien de l’humanité dans l’ombre depuis des années, elle a par exemple fait gagner aux alliés la 2e guerre mondiale, lorsque Hitler avait réussi à convoquer des démons et de la magie noire. Notre histoire commence alors que Saskia, une jeune artiste, intègre l’école et va se faire tatouer son 1er glyphe.
Plus original que ce qu’il semble
Bon, au vu du résumé, on peut se dire que cette histoire a déjà été vue et revue. Et c’est vrai que le principe de départ possède tout d’une série Netflix. Et pourtant, l’intrigue est nettement plus intéressante que son développement premier. Parce que tout d’abord, on a droit à la présence de David Hine, un scénariste sous-coté et maître de l’horreur urbaine ! District X c’était lui ! Les meilleurs épisodes de The Darkness aussi ! Et il a aussi réalisé deux des meilleures mini-séries mutantes avec Son of M ou Silent War. Voir son nom au générique d’une série est toujours un gage de qualité. J’ai toujours un peu plus de mal avec Brian Haberlin, dont les travaux de scénariste sur Aria m’ont toujours laissé un peu de marbre. En attendant, si l’on est quand-même loin de l’horreur pure, The Marked est assez intéressant à plusieurs titres.
Des idées à foison
Tout d’abord parce que les deux auteurs réussissent à sortir très rapidement de l’idée de départ, c’est-à-dire une histoire du point de vue de la nouvelle arrivée. SI Saskia n’est pas oubliée, ce n’est pas non plus le personnage central de la série, qui alterne sans aucune difficulté plusieurs points de vue différents. De fait, une autre « marquée », Liza, est limite beaucoup plus développée que Saskia. C’est en tout cas celle qui connaît la progression la plus fulgurante. Nous avons aussi beaucoup de choses qui tournent autour des « marquées » un peu plus expérimentées, comme Mavin, la responsable de l’école ou encore Benis, une figure qui va être centrale dans cette histoire. De plus, l’intrigue progresse très rapidement. C’est de l’anti-décompression tout simplement ! Cela va vite, les personnages évoluent, les retournements de situation et les morts sont nombreuses. En 5 épisodes, tout est chamboulé, ce qui devient assez rare pour le préciser. Le revers de la médaille c’est que parfois l’intrigue est trop précipitée et qu’elle ne donne pas assez le temps au lecteur de se poser. J’ai parfois eu l’impression d’être « téléporté » d’une case à l’autre sans ménagement.
Quelques réserves toutefois
Après, tout n’est pas réussi dans The Marked. D’abord, et il faut que je vous l’avoue, je ne suis pas fan des dessins de Brian Haberlin. En tant qu’ancien coloriste, il dessine pour mettre en avant des couleurs (réalisées par Geirrod Van Dyke) et certains de ses personnages sont un peu ratés. Je trouve qu’il a parfois du mal dans la composition de ses pages, mais encore une fois, cela relève du goût personnel. C’est solide et cohérent, mais pas vraiment à mon goût, tout simplement. De plus, la série ne plonge jamais réellement dans l’horreur. On reste véritablement en surface, sur un récit destiné aux adolescents, et finalement, rien de se qui se passe dans The Marked n’est dérangeant ou horrifique. Cela m’a un peu gêné. La structure en saisons de 5 épisodes chacun renforce cette impression de série télévisée pour jeunes ados. Mais c’est un peu caricatural. Cela reste une bonne bande dessinée, qui plaira au plus grand nombre et qui pur une fois n’hésite pas à donner rapidement des réponses.
The Marked est une série publiée par Image Comics, elle est publiée en France par Delcourt sous le titre Marqués dont le 1er volume contient les épisodes n°1 à 5 de la série.
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