Batman Arkham : Poison Ivy, la plus vénéneuse des supervilaines éclot chez Urban Comics !

Temps de lecture estimée : 9 min.
Batman Arkham : Poison Ivy
(image : © DC Comics)

Retour dans le passé

Après cette sublime histoire, nous avons droit à un récit situé dans le contexte de Year One, c’est-à-dire proposant une redéfinition de la 1ère année de Batman. Alan Grant et Brian Apthorp nous proposent ici de découvrir la 1ère rencontre entre notre héros et Pamela. Du coup ils font table rase de tout ce qui avait pu être fait auparavant. Et le récit n’est pas très bon. Ivy devient assez caricaturale, on a déjà vu assez d’histoires tournant autour de son poison et de plus, il se conclut de manière très abrupte, sans trop de précisions. Aux dessins, c’est Brian Apthorp, que je ne connaissais pas du coup et qui a, ma foi, un très bon coup de crayon, surtout dans ses visages féminins même si certaines de ses compositions sont assez datées.

 

Batman Arkham : Poison Ivy
(image : © DC Comics)

 

La loi de la jungle

L’anthologie Batman  Arkham : Poison Ivy continue avec cette fois-ci un one-shot (c’est-à-dire une histoire solo) dessinée une nouvelle fois par Brian Apthorp et scénarisée par John Francis Moore. Il s’agit cette fois-ci de l’histoire d’une vengeance, où Ivy décide de mettre fin aux jours de toutes les personnes ayant touché de près ou de loin à une expérience qui aura pour conséquence de mettre le feu à l’île où elle s’était réfugiée. L’histoire est un peu meilleure mais très banale et les dessins de Brian Apthorp se sont dégradés par rapport au récit précédent. Ses visages sont beaucoup moins réussis. C’est donc une histoire assez longue mais surtout anecdotique, qui n’apporte pas grand-chose.

 

Batman Arkham : Poison Ivy
(image : © DC Comics)

 

Fruits de la passion (« tu veux mon Ivy ? »)

Suivent 2 courts récits. Le 1er est signé par Andrew Helfer et Cully Hamner. C’est encore une fois très anecdotique et pas très original. Le style de Cully Hamner ne fonctionne pas beaucoup. Le 2e est tout simplement catastrophique ! Alors oui, vous allez me répondre que c’est du Paul Dini, Batman le Dessin Animé, blablabla… Ce qui ne l’empêche pas de proposer un récit complètement moisi et assez limite. Dans cette histoire, Poison Ivy et Harley Quinn tentent d’embrasser le plus de personnes possibles à Arkham juste pour gagner un pari. C’est débile, mal écrit et inquiétant quant à la représentation des personnages. On a l’impression que cela a été écrit en 3 secondes et sincèrement je ne vois pas à qui il s’adresse. De plus, les dessins de Carmen Del Sierra peuvent devenir, sous un aspect cartoon mais hypersexualisé, assez troublants quand on remet le récit en perspective. Si c’est adressé à un public assez jeune, c’est encore plus effrayant ! Une histoire malaisante.

 

Batman Arkham : Poison Ivy
(image : © DC Comics)

 

Hors Piste

Nous avons droit ensuite à un stand-alone (c’est-à-dire 1 épisode auto-contenue à l’intérieur d’une série régulière) écrit par Devin Grayson (une scénariste que j’ai toujours trouvé intéressante et qui a livré de superbes récits sur la famille Batman) et Roger Robinson qui n’a pas, je trouve, beaucoup de rapport avec l’anthologie. Si l’antagoniste principale est bien Poison Ivy, elle n’a qu’un léger rôle dans l’histoire, qui se centre nettement plus sur la relation entre Bruce et Tim Drake, le nouveau Robin. Si cet aspect est très bon, on n’apprend pas grand-chose sur notre criminelle préférée, qui ne montre d’elle-même qu’une caricature de ce que l’on a déjà pu lire avant. Ne nous y trompons pas, l’histoire est bonne, mais très anecdotique sur Poison Ivy. Les dessins de Roger Robinson sont corrects. (suite de l’article page suivante)


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comics Batman contes de gotham
(image © DC Comics, Urban Comics)




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Doop lit des comics depuis une quarantaine d'années. Modérateur sur Buzzcomics depuis plus de 15 ans, il a écrit pour ce forum (avec la participation de Poulet, sa minette tigrée et capricieuse) un bon millier de critiques et une centaine d'articles très très longs qui peuvent aller de « Promethea » à « Heroes Reborn ». Il a développé une affection particulière pour les auteurs Vertigo des années 90, notamment Peter Milligan et Neil Gaiman.