Cloak and Dagger, les 1ers épisodes des nouveaux héros Marvel

Cloak and Dagger, critique de la nouvelle série Marvel pour ados

Avec Cloak and Dagger, Marvel poursuit l’exploitation de son catalogue de super-héros à la télévision. Sortie en français et en streaming sur Amazon Prime, cette nouvelle série pour ados combine une ambiance originale avec une approche sociale. Découvrez notre critique des deux premiers épisodes adaptés d’un comics à succès.
■ par Stéphane Le Troëdec

 

Tandy Bowen est une jeune SDF en conflit avec sa mère alcoolique et dont le père est décédé. Tyrone Johnson est un étudiant doué dans un lycée privé en proie à d’étranges crises de colère. Un soir, lors d’une fête étudiante, Tandy et Tyrone se rencontrent et découvrent qu’ils ont des pouvoirs qu’ils n’arrivent pas contrôler. En réalité, les deux ados se sont déjà croisés lorsqu’ils étaient enfants et qu’un incident a changé leur vie…

 

Cloak and Dagger, critique de la nouvelle série Marvel pour ados
Tandy et Tyrone viennent de se percuter : cet accident va déclencher l’apparition d’étranges pouvoirs.

 

Une série Marvel rafraîchissante

Cloak and Dagger s’écarte des productions super-héroïques courantes. Donc, oubliez Arrow, Flash ou même les séries Netflix comme Jessica Jones : ces nouveaux super-héros revisite un genre qu’on pensait connaître par cœur. Voici l’histoire de deux personnages paumés, confrontés à leurs craintes et à l’apparition soudaine de pouvoirs étranges. Tandy peut faire apparaître des lames de lumières de ses mains, tandis que Tyrone peut se téléporter à travers une étrange cape noire. Et si le design joue évidemment sur l’opposition du blanc et du noir, la série parvient à trouver un ton subtil et élégant. Les super-pouvoirs des héros ne sont pas au centre des préoccupations. Les deux épisodes diffusés prennent leur temps sans qu’on ne s’ennuie.

 

Cloak and Dagger, critique de la nouvelle série Marvel pour ados
Le pouvoir de Tandy consiste à créer des lames de lumières très acérées

 

Cloak & Dagger, deux super-héros ados et humains

Parmi les thèmes abordés, on peut distinguer le passage à l’adolescence. Tyler et Tyrone se découvre des capacités, des pouvoirs, qu’ils ignoraient et vont devoir apprendre à vivre avec. Mais la série ne se contente pas de ce sujet. On y parle aussi  de sujets d’actualité comme les bavures policières à l’encontre des afro-américains, par exemple. Le quotidien de Tyler, présentée comme une ado marginale et droguée, effleure les thèmes de la misère et de la détresse sociale. Si on n’atteint pas l’originalité d’une série comme Legion, on en attendait pas tant d’une « simple » série pour ados

 

Cloak and Dagger, critique de la nouvelle série Marvel pour ados
Tyrone maîtrise mal le pouvoir de téléportation de sa cape.

 

Une adaptation réussie des comics Marvel

Cloak and Dagger (la Cape et l’Épée, en français) sont deux super-héros créés par le scénariste Bill Mantlo et le dessinateur Ed Hannigan en 1982 dans Spectacular Spider-Man n°64. On les retrouve régulièrement dans les comics Marvel, et notamment les aventures de Spider-Man. En réalité, lls ont même eu plusieurs titres à leurs noms. Tout d’abord, la série TV propose une adaptation assez fine de la bande-dessinée. Dans le comics, nos deux super-héros obtiennent leurs pouvoirs après avoir subis des injections de drogues expérimentales. Difficile à retranscrire sur petit écran, mais pourtant on retrouve ces schémas dans la série, redistribués et présentés autrement (et pas forcément édulcorés). On fera pas la fine bouche devant ces deux épisodes qui mettent en place efficacement l’univers de la série. Autant dire qu’on a hâte de voir la suite, diffusée en streaming sur Amazon Prime. ■

 

Cloak & Dagger est diffusée sur Amazon Prime.

 




A propos Stéphane Le Troëdec 628 Articles
Stéphane Le Troëdec est spécialiste des comics, traducteur et conférencier. En 2015, il s'occupe de la rubrique BD du Salon Littéraire. Ses autres hobbys sont le cinéma fantastique et les jeux. Enfin, et c'est le plus important : son chiffre porte-bonheur est le cinq, sa couleur préférée le bleu, et il n’aime pas les chats.