Arrow, saison 7 : douloureuse agonie ou léger sursaut ? [avis]

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(image © Berlanti Productions, DC Entertainment, Warner Bros. Television, Netflix)

 

Le pire : presque tout le reste

Dans cette saison 7, dès que la séquence en prison s’achève, la saison se perd dans des concepts éculés. Dès lors, c’est le début de la lente agonie de la série. Arrow a toujours été de qualité irrégulière : la 5e saison est agréable, avec le spectre des crimes d’Oliver incarné par Prometheus. Idem pour la 6e, avec Oliver en Maire et l’affrontement entre groupes (Team Arrow, les anciens du groupe, plusieurs ennemis réunis), avant une « victoire » de vilain et la révélation identitaire. Mais la saison 7 d’Arrow ne se remet jamais de ces avancées et du sommet en prison. Comme si elle ne savait plus quoi dire. Elle innove avec des liens légaux entre police et justiciers, mais la mise en place est longue et ennuyeuse. Les rebondissements sont grossiers : l’ARGUS corrompu avec tensions entre Diggle et sa femme, organisation maléfique « toute puissante » sortie de nulle part, révélations sur la famille Queen, dilemme moral d’Oliver. Rien de neuf ou d’inquiétant, alors que le final rappelle quasiment tous les membres de la Team Arrow pour « sauver la ville » d’une menace bien pâle. Un ensemble décevant, très longuet avec des rebondissements téléphonés.

 

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(image © Berlanti Productions, DC Entertainment, Warner Bros. Television, Netflix)

 

Le gâchis : la Green Arrow [SPOILERS]

Les fans de comics le savent déjà, la mystérieuse Green Arrow est Emiko Queen, récent personnage de la version papier. Si Thea est la fille de Moira Queen et de Malcolm Merlyn (l’Archer Noir), Emiko est la fille de Robert Queen et d’une femme qu’il abandonne. La révélation est bonne, et des liens pertinents s’engagent avec Wild Dog et Oliver. Mais la saison sacrifie Emiko, en faisant d’elle la « grande méchante » qui complote depuis le début ! Elle dirige le 9e Cercle avec Dante (joué par Adrian « Highlander » Paul), veut anéantir Star City (encore) pour se venger des Queen (encore). L’héroïne tourmentée du début devient une vilaine « bête et méchante », qui tue piteusement Ricardo Diaz. Et est même à l’origine de l’Arrowverse, car Emiko savait que le bateau Queen’s Gambit allait exploser, et n’a rien fait ; précipitant le naufrage d’Oliver sur l’île Lian Yu. Cette révélation est artificielle et risible, comme sa volte-face finale. Le personnage d’Emiko est donc gâché, d’autant que l’absence de Thea nous prive d’un duel entre les 2 sœurs d’Oliver !

 

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(image © Berlanti Productions, DC Entertainment, Warner Bros. Television, Netflix)

 

L’émotion : les 10 dernières minutes du final

Une fois la menace écartée, la dernière partie de la saison 7 d’Arrow livre une conclusion idéale et émouvante pour Oliver. Mais les derniers moments changent tout l’équilibre de ce final, et heurtent les spectateurs en ouvrant sur la prochaine saison. Qui sera plus courte et apparemment centrée sur le prochain crossover annuel de l’Arrowverse : Crisis on Infinite Earths. Les fans bénéficient de forts moments d’émotion entre les personnages, et les acteurs sont (enfin) justes dans leurs réactions. Autant Emily Bett Rickards qu’Oliver Amell sont parfaits dans leurs adieux, qui touchent ceux qui les accompagnent depuis longtemps. C’est simple, court et beau.

 

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(image © Berlanti Productions, DC Entertainment, Warner Bros. Television, Netflix)

 

Une saison 7 en 2 parties inégales

Changement de scénariste principal (adieu le créateur Marc Guggenheim, bonjour Beth Schwart), flashforwards, départs d’Emily Bett Rickards (Felicity) et Echo Kellum (Curtis/Mr Terrific), retour de Colton Haynes (Roy Harper), retour victorieux de Ricardo Diaz… Cela fait beaucoup pour cette 7e saison d’Arrow, divisée en 2 parties trop différentes. Avec le crossover Les Autres Mondes (Elseworlds en VO) comme transition sèche et bizarre (Green Arrow et Flash échangent leurs corps). Trop de changements pour trouver un équilibre cohérent, malgré quelques fulgurances qui font espérer un final à la hauteur de cette série irrégulière mais marquante. ■