Années 90 : les 10 comics qui ont fait hurler les fans

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Superman Red / Superman Blue : le jour où Kal-El a joué à cache-cache avec lui-même

Comme si Superman électrique ne suffisait pas, les cerveaux de DC ont décidé d’enfoncer le clou. Et pas avec subtilité. Inspirés par une vieille histoire de l’Âge d’Argent, ils ont choisi de couper Superman… en deux. Littéralement. D’un côté, Superman Bleu, plus cérébral et tactique. De l’autre, Superman Rouge, plus impulsif et bagarreur. Une sorte de duel philosophique en collants bleus, qui tenait plus du sitcom en spandex que de l’épopée cosmique.

Tout ça à cause d’un retour du Superman Cyborg qui voulait réduire Kal-El en miettes et qui, au lieu de ça, l’a scindé en deux. Problème : ces deux Supermen se détestent cordialement, ce qui donne lieu à une cohabitation passif-agressive qu’on n’avait franchement pas demandée. Heureusement, l’expérience n’a duré que quelques mois. Juste assez longtemps pour que les lecteurs lèvent les yeux au ciel et supplient DC de remettre Clark dans son slip rouge et d’arrêter les bêtises.

Spectacular Spider-Man #226 : et si Peter Parker n’avait jamais existé ?

Après le carton de la mort de Superman, Marvel s’est dit : « Nous aussi, on peut choquer nos lecteurs ». Résultat : la Saga du clone, un arc interminable qui commence plutôt bien… et finit en carnage narratif. Et le point de bascule, c’est ce fameux numéro 226 de Spectacular Spider-Man. C’est là que la bombe tombe : Peter Parker ne serait qu’un clone. Oui, celui qu’on suit depuis des décennies. Un ersatz. Un faux. Le « vrai » Spider-Man ? C’est Ben Reilly, le double blondinet. À partir de là, Marvel prépare la sortie de Peter et Mary Jane, pour faire de Ben la nouvelle vedette.

Évidemment, les fans hurlent à la trahison. Mais Marvel en rajoute une couche bien gênante : après avoir appris qu’il est un clone, Peter pète un câble. Il se bat contre Ben, et dans le feu de l’action, projette Mary Jane en arrière comme un vulgaire sac de linge sale. Elle essaie de le raisonner, enceinte en plus, mais Peter se barre en courant, rongé par la culpabilité. Une scène aussi surréaliste qu’embarrassante, que Marvel a préféré effacer discrètement des tablettes. Et franchement, personne ne leur en veut pour ça.




A propos Stéphane 750 Articles
Stéphane Le Troëdec est spécialiste des comics, traducteur et conférencier. En 2015, il s'occupe de la rubrique BD du Salon Littéraire. Ses autres hobbys sont le cinéma fantastique et les jeux. Enfin, et c'est le plus important : son chiffre porte-bonheur est le cinq, sa couleur préférée le bleu, et il n’aime pas les chats.