Ils ne seront (peut-être) pas à l’Ouest : West Coast Avengers
Je suis quand-même assez mitigé sur ce coup-là. En effet, j’ai lu le 1er arc (4 épisodes) de West Coast Avengers mettant en scène les 2 Hawkeye et des personnages un peu à la marge de l’univers Marvel et j’ai trouvé ça plutôt fun. Rien de bien renversant, certaines situations drôles ayant déjà été réalisés des tonnes de fois (comme le recrutement de héros débiles) mais il y a une sorte de bonne humeur qui transpire de cette série. C’est frais, ce n’est pas non plus lourd pour une série comique et surtout, Stefano Caselli réalise un superbe travail ! Je ne pensais pas écrire cette phrase un jour, tellement le travail du dessinateur m’a ulcéré pendant des années. Son trait est devenu plus classique, il y a beaucoup moins (voire plus du tout) d’exagérations ou de visages distordus, c’est vraiment très bon. Et puis pour une fois, on ne va pas se plaindre d’avoir l’intégrale d’une série (contenant 10 épisodes dont un double) pour moins de 25 €. Malheureusement, et c’est un très gros bémol, j’ai vu que le dessinateur ne restait pas et était remplacé dès le 5e épisode par des artistes au mieux médiocres. Ne les ayant pas lus, je ne peux pas dire si l’histoire tient la route (je pense que oui puisque Kelly Thompson reste à la barre) mais en tout cas, ce qui est sûr c’est que les graphismes piquent les yeux, surtout à la fin. Un comics sympathique, que je n’aurais certainement pas gardé s’il y avait eu un peu plus de concurrence.
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Joker : l’homme qui rit… et il a bien raison !
Cela semblait difficile de proposer une liste sans un titre Joker, pour que les lecteurs puissent se faire une bonne idée du personnage. Et sincèrement, sur ce qui est proposé par Urban Comics ce mois-ci, c’est le meilleur titre possible. Joker : L’Homme qui rit contient 2 histoires totalement différentes signées par le maître des comics noirs, Ed Brubaker. La première, The Man Who Laughs, dessinée par Doug Mahnke n’est pas la meilleure. C’est assez classique mais plutôt bien dessiné. En revanche la 2e histoire vaut à elle seule l’achat du livre, puisqu’il s’agit de l’arc Soft Targets de la série Gotham Central qui est l’une des meilleures séries gravitant dans l’univers du Batman. C’est très impressionnant et formidablement dessiné par un Michael Lark au meilleur de sa forme. Contrairement à d’autres artistes plus hype, ils ont tout compris du Joker ! Un conseil cependant : si vous voulez prendre ce récit uniquement pour la 1re histoire et que vous possédez déjà les épisodes de Gotham Central, vous pouvez passer votre chemin. J’espère quant à moi que ce conseil de lecture sur le Joker pourra permettre d’attirer l’attention sur autre chose que les récits glauques pour rien de Brian Azzarello et de Scott Snyder. Et consultez notre article complet sur la carrière du Joker, le Clown Prince du Crime !
Captain Marvel, tome 1
Encore une histoire par Kelly Thompson ? Oui. Sauf que je n’ai strictement aucun doute sur celle-ci ! Autant vous le dire : je déteste ce qu’ils ont fait de Miss Marvel (oui, cela commence avec le changement de nom). Depuis qu’on a arbitrairement décidé de mettre ce personnage au centre de l’univers Marvel, ses séries ont alterné entre le pire et le médiocre. Et pourtant, il semble y avoir du mieux depuis la mini-série nous racontant ses origines. N’étant pas non plus un fan inconditionnel de Kelly Thompson, j’ai décidé de prendre ce prendre ces épisodes surtout pour les dessins de Carmen Carnero, qui m’avait déjà impressionné sur la série Cyclops de Greg Rucka. Et je dois dire que je n’ai pas été déçu. Tout le discours féministe derrière le personnage m’ennuie terriblement car je le trouve complètement faux et superficiel. Et je dois vous dire que j’ai eu très peur quand j’ai vu que le vilain principal était Makhizmo (renommé Nuclear Man) et qu’il allait se battre contre un groupe de super-héroïnes. Kelly Sue DeConnick en aurait fait des caisses, et ce n’est pas du tout le cas ici. Kelly Thompson se joue bien de tous ces stéréotypes et nous propose une histoire vraiment sympathique à lire, avec des personnages bien caractérisés et encore une fois, une touche légère qui ne tombe jamais dans le ridicule. La continuité de Carol Danvers est parfaitement respectée et je dois avouer que le combat de l’épisode n° 4 m’a donné quelques frissons. Et que dire des dessins ! Non seulement Carmen Carnero arrive à dessiner les 5 épisodes toute seule (ce qui n’arrive quasiment plus de nos jours) mais en plus elle livre des planches absolument impeccables. N’hésitez pas !
Je remets 3,50 € dans ma poche et je me retrouve avec un reliquat de 32,60 € pour les futurs mois ! Rendez-vous au début du mois d’octobre pour ma nouvelle sélection ! ■
