1 mois pour dépenser 60 euros en comics (septembre 2019)

Endgame pour Joker Renaissance

(image © DC Comics)

Car oui, cette édition d’Urban, qui reprend les 2 arcs du Batman new 52 que sont Death of the Family et Endgame nous proposent une vision du Joker totalement ridicule, surtout la 1re partie. C’est simple : Le Deuil de la Famille décrit à la perfection tout ce que je déteste dans certains comics actuels, à savoir une impossibilité totale de pouvoir bien écrire et de suggérer la violence. Telle la version de Jared Leto dans Suicide Squad où l’on faisait graver le mot « damaged » sur la tête du Joker, celle de Snyder et Capullo prend les lecteurs pour des imbéciles et recherche la facilité. En effet, pour rendre le Joker affreux, ils n’essayent pas de proposer quelque chose de fin ou de recherché, mais simplement d’aller au plus court en livrant une version grotesque et défigurée, se clouant sur la tête la peau de son visage arraché. Joker Renaissance évite de chercher à écrire quelque chose de dérangeant ou d’un peu recherché. L’histoire est de plus très convenue, s’enfermant dans le glauque pour pas grand-chose. Bref, une horreur ! Si Endgame passe un peu mieux, ce n’est quand même pas non plus le meilleur arc de la série Batman version New 52. Alors que le salut des comics vf (et vo) ne semble passer que par l’univers Batman, je préfèrerais largement voir un peu d’inédit ou des choses qui n’ont pas été publiées un grand nombre de fois. Mais je peux comprendre que certains lecteurs ne connaissant le personnage que par les versions télé ou ciné puissent adhérer, même si Joker Renaissance est totalement à l’encontre de l’esprit.

Il reste 147,40 €. C’est pas mal mais on peut encore faire mieux.

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I’m gonna take my Harley to the old town road

(image © DC Comics)

Harley Quinn : Old Lady Harley aurait pu faire partie de la liste des curiosités. J’aime beaucoup les dessins d’Inaki Miranda. Frank Tieri, même s’il est très très loin de faire partie des meilleurs scénaristes de l’univers, peut parfois livrer des récits divertissants. Et puis, je n’ai plus ouvert un bouquin estampillé Harley Quinn depuis cette nouvelle version hyper sexuée du new 52. Cela aurait pu me permettre de renouer avec le personnage. Toutefois, je crains qu’il n’y ait des références difficiles à comprendre puisque le personnage a déjà été introduit dans la série. J’aime assez le clin d’œil à Old Man Logan ou à la ribambelle de titres qui l’ont suivi (Old Man Hawkeye, Old Man Quill) mais se moquer du medium ne semble pas être la priorité de ce Harley Quinn : Old Lady Harley. Même si je peux adhérer au principe d’une histoire située dans le futur du DC Universe, j’ai peur que ce soit un peu trop léger.

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Twilight pour Dracula

(image © Dark Horse Comics)

Je vais aussi passer sur l’adaptation en comics du Dracula de Francis Ford Coppola, dans la mesure où je possède déjà l’ancienne édition VF. De plus, il faut quand même dire que l’adaptation n’est pas à la hauteur du film. L’histoire est un peu tronquée et soyons lucides, Roy Thomas, pourtant expert en retranscription des histoires n’est pas au meilleur de sa forme. Restent les dessins d’un Mike Mignola en cours de mutation, quasiment prêt pour faire Hellboy, mais qui a encore besoin d’un encreur en la personne de John Nyberg. Je sais que Delcourt propose cette BD en 2 formats, couleur et noir et blanc, mais sincèrement je ne comprends pas pourquoi. Les couleurs de Mark Chiarello sont en effet totalement indissociables des dessins. À réserver uniquement aux amateurs du papa d’Hellboy… qui pourraient jeter un œil à notre sélection de 14 comics « oubliés » de Mignola à lire !

 

Je continue à supprimer des titres de ma wishlist dès la page suivante !




A propos Doop 374 Articles
Doop lit des comics depuis une quarantaine d'années. Modérateur sur Buzzcomics depuis plus de 15 ans, il a écrit pour ce forum (avec la participation de Poulet, sa minette tigrée et capricieuse) un bon millier de critiques et une centaine d'articles très très longs qui peuvent aller de « Promethea » à « Heroes Reborn ». Il a développé une affection particulière pour les auteurs Vertigo des années 90, notamment Peter Milligan et Neil Gaiman.