Venom : The Hunger apporte quelques précisions sur l’idée fixe de Venom qui est, on le rappelle, de manger des cerveaux. Cette mini-série nous fait découvrir en profondeu l’esprit d’Eddie Brock tout en faisant le point sur la relation symbiotique qui le lie au costume. Bonne nouvelle, Larry Hama n’est plus au scénario. Le temps de cette aventure, c’est Len Kaminski qui prend le destin de notre héros en main.
■ par Doop
Venom et Eddie se séparent
Eddie Brock ne dort plus et passe sa vie à squatter des cinémas de nuit. Il se fait attaquer par 3 voyous mais décide de les laisser en vie. Eddie est très perturbé, à la limite de la folie. Il n’a plus goût à rien et tout ce qu’il mange a un goût de poubelle. Complètement halluciné, il attaque un gang de bikers qu’il prend pour des monstres et mange le cerveau de l’un d’eux pensant que c’est de la soupe ! Soudain il réalise son erreur, sort de son état de transe et s’enfuit. Une confrontation sévère entre Eddie et le symbiote (qui veut tuer plus de gens) a lieu. Ce dernier explique à Eddie qu’il lui faut plus de cerveaux, ce que le dernier refuse. Voyant qu’il n’arrivera pas à le contrôler, le costume décide de quitter son hôte et le laisse seul et nu dans la rue.
Un psychiatre pas très équilibré
Eddie Brock est ramassé par la police et emmené de force à l’hôpital Bellevue pour y rencontrer un psychiatre, le docteur Thaddeus Paine. Quand il raconte son histoire, tout le monde le prend pour un fou. Toujours relié psychiquement au costume, Eddie est pris d’un accès de folie lorsqu’il voit le symbiote attaquer des dizaines de criminels afin de manger leurs cervelles. Thaddeus Paine est véritablement très intéressé par Eddie et demande à ce qu’il soit transféré dans son institut à Innsmouth Hills. Arrivé dans cet établissement, Eddie comprend que le psychiatre est fou. Paine utilise des électrochocs et torture ses patients afin d’arriver à ses fins : étudier leur esprit. Lorsqu’il comprend que son patient a été l’hôte d’un symbiote extraterrestre, Paine devient hystérique : il veut capturer coûte que coûte le costume ! Il hypnotise Eddie afin d’essayer de ré-établir le lien qui l’unit au costume, qui continue allégrement ses massacres.
La réunion et la séparation
Eddie Brock réussit toutefois à s’échapper de l’institut d’Innsmouth Hills sans comprendre qu’il s’agit d’un plan de Paine. Eddie est déterminé à éliminer le symbiote. Il réunit tout un arsenal et fonce dans les égouts, sans se douter que Paine a placé un implant sur lui. Après s’être débarrassé d’un alligator, Eddie de retrouve finalement face au costume. Le combat commence et Eddie, utilisant un lance flamme et des projecteurs soniques, réussit à la maîtriser. Il lui donne de la phenetylamine, une substance produite par le cerveau, ce qui a pour effet d’immédiatement calmer le costume. Les 2 peuvent finalement se réunir.
Le retour de la vengeance
Mais Eddie Brock et le symbiote sont attaqués par les sbires de Paine et mis hors de combat. Eddie se retrouve de nouveau seul dans les égouts et réussit à s’enfuir avant qu’une bombe n’explose ! Il tombe en sortant des tunnels sur des bikers, à qui il réussit à voler une moto. Le voici donc en direction de l’institut, où Paine expérimente sur le costume. Eddie ressent bien évidemment la douleur de son symbiote mais arrive à entrer dans l’institut et à le retrouver. Mais Paine se trouve juste à côté ! Le combat s’engage et le psychiatre explique qu’à cause d’un manque de phenetylamine, il ne ressent ni émotion, ni douleur ! Eddie brise la glace qui contient le costume et fusionne avec ce dernier. Venom est de retour ! Il élimine rapidement les assistants de Paine et garde le docteur pour la fin. Eddie retourne alors dans les égouts où il donne au costume une autre source de phenetylamine, beaucoup moins meurtrière : du chocolat !
Mon avis sur Venom : The Hunger
Venom : The Hunger s’avère plutôt être une bonne mini-série. Même s’il y a quelques incohérences, elle n’a pas peur de pousser le bouchon assez loin. Len Kaminiski explore une bonne fois pour toute cette idée fixe de vouloir manger des cerveaux et met des mots sur les maux. Il s’agit d’une déficience en phenetylamine, une hormone dont le costume a besoin. Si cela peut expliquer pas mal de choses, cela ne dédouane pas le costume des crimes commis et on ne comprend pas trop pourquoi cette addiction n’a pas fait son apparition plus tôt. Après les récits très moyens qui se sont succédés depuis plusieurs mini-séries, on accepte toutefois l’explication, même si je ne comprends pas comment un Eddie clochard et échappé d’un asile a pu avoir les ressources pour se créer un véritable arsenal, ni comment personne n’a reconnu Eddie au poste de police. Le récit est véritablement un récit d’horreur, avec des scènes qui flirtent allégrement avec le gore ! D’habitude je ne trouve pas cela très pertinent, mais ici cela ne pose aucun problème, c’est dans le cadre imposé par le scénariste et son dessinateur. La fin qui fait de Venom un accro au chocolat est assez surprenante et finalement plutôt sympathique. Les dessins de Ted Halsted sont très très bons ! Je ne connaissais pas du tout ce dessinateur et je ne sais pas s’il a réalisé d’autres travaux pour Marvel mais son style est excellent, à mi-chemin ente du Kyle Hotz, du Sam Keith et du Darick Robertson. Un seul défaut: son Venom n’est pas très charismatique. Venom : The Hunger est donc dans l’ensemble assez agréable.
Attention : ils reviennent !
L’embellie aperçue dans Venom : The Hunger n’est que de courte durée. En effet, dès la prochaine histoire, on va assister au retour du combo le plus moisi de l’histoire de Venom : Larry Hama et Joe St Pierre qui avaient commis l’ineffable Venom : Along Came A Spider pour une aventure qui va confronter le symbiote et Wolverine… Autant dire que ça promet ! ■