Les 4 Fantastiques, c’est un peu la famille fondatrice de Marvel. Reed Richards, cerveau hors-catégorie qui collectionne les doctorats. Ben Grimm, alias la Chose, incarnation vivante de la force, avec sa punchline devenue mythique : « Ça va chauffer ! » Et bien sûr Johnny Storm, torche humaine en mode flambeur (au sens propre), toujours prêt à hurler son célèbre « Flammes en avant ! ».
Et puis, il y a Susan Storm. Ah, La Femme Invisible… Pour beaucoup, c’est la caution molle de l’équipe. Celle qu’on voit à peine, littéralement. Une héroïne dont le nom semble faire tout pour saboter ses pouvoirs. Sauf que non. Susan Storm, c’est bien plus que ça. C’est le cœur battant du groupe, l’équilibre entre les egos et les explosions. La Femme Invisible ? Peut-être. Mais surtout la plus complète des 4, et la seule à vraiment tenir la baraque quand tout part en vrille.
On lui a retiré la garde de ses enfants (et franchement, c’est pas glorieux)
Les fans peuvent « remercier » un vilain au nom aussi discret que sournois : Aiden Tolliver. C’est lui qui a lancé tout ce beau bazar dans son arc d’introduction. Il faut dire que Reed et Susan ont souvent laissé leurs gamins à la maison avec une baby-sitter. Parfois c’est Alicia Masters, parfois c’est HERBIE, un robot au nom aussi improbable que ses fonctions. Et pendant que Papa et Maman sauvent le multivers en costume moulant, c’est robot-nounou et tata-sculptrice qui gèrent le biberon. Tout va bien.
Sauf que non. À force de transformer New York en champ de ruines un mardi sur deux, les autorités en ont eu marre. Résultat : les 4 Fantastiques ont été déclarés parents inaptes. Et sur le papier, c’est pas complètement faux. Parce que bon, sauver le monde, c’est noble, mais ça n’aide pas beaucoup à faire les devoirs ni à aller chercher Franklin à la sortie de l’école. Sue a beau être une super-maman dans l’âme, parfois, la réalité la rattrape. Et c’est moche.
Susan Storm, ou quand la Femme Invisible devient Malice
Quand Psycho-Man et le Maître de la Haine s’en prennent aux 4 Fantastiques, ils ne balancent pas seulement des lasers et des plans tordus : ils réveillent Malice. Et Malice, ce n’est rien de moins que Susan Storm en mode force obscure, sans filtre, sans morale, sans patience. La gentille héroïne dévouée ? Oubliée. À la place, une guerrière froide, calculatrice, et franchement flippante. Autant dire que Reed et les autres ont vite compris que leurs champs de force, ce n’était plus le plus gros problème dans la pièce.
Heureusement, comme souvent, l’équipe a réussi à libérer Sue de l’emprise maléfique. Clap de fin ? Pas tout à fait. Malice reviendra hanter Susan pendant Infinity War, preuve que cette part d’ombre ne demande qu’à ressurgir à la moindre faille psychologique. Sue devra réabsorber cette version d’elle-même pour redevenir entière. Et quelque part, ça en dit long : même chez les super-héroïnes, la charge mentale peut prendre une sale tournure.
