Susan Storm : 10 anecdotes que seuls les vrais fans connaissent !

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Invisible Girl ? Sérieusement ?

Avant d’être la Femme Invisible, Susan Storm a longtemps été affublée du titre d’Invisible Girl. Oui, girl, comme si elle avait quinze ans. Et c’est justement après son épisode Malice (tu sais, sa version badass et flippante) qu’elle décide de faire le grand ménage. Fini le titre infantilisant, place à l’adulte, à la vraie. Parce qu’on va pas se mentir : elle n’a jamais eu l’âge mental de Peter Parker, alors pourquoi la traiter comme une gamine ?

Mais ce changement de nom, c’était plus qu’un petit coup de comm’. C’était aussi le début d’une vraie évolution pour Sue. Elle devient plus mature, plus affirmée, plus centrale dans l’équipe. C’est elle qui calme les colères de Johnny et ramène Reed à la réalité quand il se perd dans ses équations cosmiques. Bref, Susan devient enfin ce qu’elle aurait toujours dû être : la cheffe morale et émotionnelle des 4 Fantastiques. Et ce n’est pas qu’une question de genre, c’est une question de respect.

Susan Storm, version potiche des années 60

Les débuts de Susan Storm ? Disons que c’était pas brillant. Capturée, enlevée, menacée, sauvée (généralement par son frère ou son mari), elle passait plus de temps ligotée que dans une scène d’action. Le cliché de la demoiselle en détresse, en version spandex et brushing. Une vraie pub ambulante pour le sexisme de l’âge d’argent.

Le pire, c’est que même les grands vilains perdaient leurs moyens face à elle. Fatalis et Namor, deux figures majeures du mal, se transformaient en collégiens en chaleur dès qu’elle entrait dans la pièce. Résultat : des intrigues ridicules où le pouvoir de séduction de Susan plombait la crédibilité des méchants. Relire ces vieux épisodes aujourd’hui rend son évolution actuelle encore plus savoureuse.

Kate Mara déteste Susan Storm (enfin, sa Susan Storm)

Ceux qui ont vu le film Les Quatre Fantastiques de Josh Trank comprendront : c’est pas un film, c’est un accident industriel. Et si vous avez eu l’impression que Susan Storm n’était qu’un vague figurant dans son propre film, rassurez-vous, même l’actrice Kate Mara l’a senti passer. L’actrice a détesté l’expérience, et vu l’ambiance sur le tournage, Josh Trank en mode dictateur dépressif hurlant sur tout ce qui bouge, difficile de lui en vouloir.

Mais là où Kate Mara va plus loin que la moyenne, c’est qu’elle a carrément admis… ne jamais avoir regardé le film fini. À ce niveau-là, c’est presque une performance artistique. Des acteurs qui n’aiment pas un tournage, c’est courant. Des acteurs qui boycottent leur propre film, c’est plus rare. Moralité : ce n’est pas parce qu’on joue une héroïne capable de se rendre invisible qu’on est obligée de disparaître de l’intrigue.




A propos Stéphane 764 Articles
Stéphane Le Troëdec est spécialiste des comics, traducteur et conférencier. En 2015, il s'occupe de la rubrique BD du Salon Littéraire. Ses autres hobbys sont le cinéma fantastique et les jeux. Enfin, et c'est le plus important : son chiffre porte-bonheur est le cinq, sa couleur préférée le bleu, et il n’aime pas les chats.