Je vais être honnête avec vous : j’ai grandi avec ces jeux. Marvel vs. Capcom 2 ? Quasi une religion. X-Men vs. Street Fighter ? Mon premier pas dans un univers où Cyclope pouvait enchaîner Ryu avec un combo qui me faisait sentir invincible. Alors, quand j’ai appris que Capcom ressortait cette collection, mon petit cœur de joueur a fait un bond. Mais entre cette nostalgie brûlante et la réalité de 2024, il y a parfois une claque qu’il faut accepter. Voici pourquoi.
Un roster légendaire… mais inégal
D’un côté, on retrouve des bijoux. Marvel vs. Capcom 2 brille toujours comme une supernova : un roster de 56 personnages, des combats frénétiques en 3 contre 3, et cette musique d’accueil qui te dit littéralement « I’m gonna take you for a ride ». Oui, cette chanson reste coincée dans un coin de ma tête depuis 2000… De l’autre côté, X-Men : Children of the Atom est là, posé comme une vieille photo jaunie. Est-ce que c’est un mauvais jeu ? Non. Est-ce qu’il fait pâle figure à côté des mastodontes de la collection ? Clairement. Jouer à X-Men : Children of the Atom aujourd’hui, c’est comme ressortir ta console 8 bits après une soirée sur une PS5.
Mais soyons justes : Marvel vs. Capcom Fighting Collection n’est pas seulement une machine à remonter le temps. C’est aussi une lettre d’amour à l’histoire des jeux de combat. Et il faut reconnaître que voir The Punisher se frayer un chemin parmi ces titans de la baston ajoute une touche inattendue. Je ne vais pas mentir, j’ai passé des heures à distribuer des coups avec Nick Fury. Ce jeu est comme l’invité surprise à une fête : tu t’y attendais pas, mais tu es content qu’il soit là.
Des ajouts modernes qui font mouche
Si Capcom avait simplement copié-collé ces jeux, je serais probablement ici en train de crier au scandale. Mais ils ont fait un effort. Et quel effort ! Mes parties en ligne ont été d’une fluidité étonnante, même si, soyons honnêtes, je suis toujours aussi mauvais contre des types qui maîtrisent des combos que seuls un poulpe peut réussir à réaliser.
Le mode entraînement est un régal pour les perfectionnistes. Vous voulez voir les combos, ou simplement apprendre pourquoi vous êtes nul avec Chun-Li ? Tout y est. Même les options de customisation des commandes sont là pour rendre le jeu accessible aux débutants tout en respectant les puristes. Et ne me lancez pas sur le musée. Qui aurait cru que je passerais autant de temps à regarder des croquis d’époque et à écouter des morceaux que j’avais oubliés ?
Les petits couacs qui agacent
Mais soyons clairs : tout n’est pas parfait dans Marvel vs. Capcom Fighting Collection. Le choix d’un seul slot de sauvegarde rapide pour tous les jeux est une décision incompréhensible. Sérieusement ? Effacer ma progression sur The Punisher parce que je voulais tester un combo dans Marvel Super Heroes ? C’est incompréhensible, franchement, et à notre époque, c’est inexcusable.
Et puis, il y a l’absence de cross-play. En 2024, ce n’est plus une omission, c’est une erreur stratégique. Comment voulez-vous réunir une communauté de joueurs dispersée entre Switch, PC et PlayStation si tout le monde est enfermé dans sa propre bulle ? Même Street Fighter 6, un autre jeu de Capcom, a franchi ce pas. Alors, pourquoi pas ici ?
Nostalgie vs modernité
La vérité, c’est que Marvel vs. Capcom Fighting Collection réussit quelque chose de rare : il fait vibrer la corde sensible des vieux joueurs tout en restant accessible aux nouveaux. Oui, il y a des défauts. Oui, tout ne tient pas aussi bien face aux standards modernes. Mais le simple fait que ces jeux existent à nouveau, qu’ils soient jouables avec des améliorations modernes, mérite un immense respect.
Quand je joue à Marvel vs. Capcom Fighting Collection, je retrouve un morceau de ma jeunesse de gamer. Ce moment où, devant ma console, je me demandais si Venom pouvait vraiment battre Ryu. Spoiler : il peut. Et aujourd’hui encore, je retrouve ce frisson. Alors, même si je peste contre certains choix, je ne peux m’empêcher d’aimer cette compilation. Elle est imparfaite, mais elle est magique.
