Lucifer : la série tv peut-elle plaire aux fans du comics [avis] ?

Temps de lecture estimée : 12 min.

 

(image © Warner Bros. Television)

 

Une saison 1 qui pose les bases

Tout ce petit monde est introduit dans la saison 1 de Lucifer, qui tourne autour des machinations d’Amenadiel pour ramener Lucifer en enfer. Nous avons aussi droit à une intrigue centrée sur Daniel et Chloé, impliqués dans une vielle affaire qui avait laissé le partenaire de Chloé à l’époque (Malcolm Graham) dans le coma. Le schéma est vraiment très classique. Nous avons une série d’enquêtes pas vraiment très passionnantes qui sont enrobées d’intrigues à long terme peu originales. Seul le côté Lucifer/Amenadiel et la lutte entre le côté sombre et lumineux de Lucifer permet de sauver un peu l’intérêt. Mais les 13 épisodes sont tout de même largement sauvés par le personnage principal, qui livre un véritable festival ! C’est Lucifer qui tient la série à bout de bras et qui va permettre aux spectateurs un peu bougons (ce que je suis), de tenir jusqu’à la fin. La saison voit d’ailleurs les toutes 1res intrigues se résoudre et installe définitivement une tension amoureuse entre Lucifer et Chloé. Au niveau des acteurs, c’est assez difficile d’exister aux côtés de Tom Ellis, qui possède les meilleures lignes, les meilleures répliques et qui se fond totalement dans le personnage. Lauren German s’en sort toutefois plutôt bien dans son rôle de flic taciturne mais c’est vraiment le personnage de Linda la psychologue qui sort du lot ! Les garçons sont un peu en mode automatique. Niveau effets spéciaux, c’est aussi assez faible. On voit apparaître quelques ailes mais surtout le visage démoniaque de Lucifer, censé créer l’effroi chez ceux qui le rencontrent mais qui ressemble à un maquillage de Buffy contre les vampires. Heureusement que ce n’est pas sur ce thème là que se concentre la série. On notera toutefois quelques réflexions plutôt amusantes sur Hollywood et le star system.

 

(image © Warner Bros. Television)

 

Une saison 2 qui hausse le ton

La saison 2 de Lucifer part néanmoins sur de meilleures bases. Elle nous propose l’arrivée de 2 nouveaux personnages féminins récurrents plutôt réussis. Le 1er d’entre eux est la médecin légiste Ella Lopez, jouée par Aimee Garcia et qui a droit à un traitement de faveur au niveau des répliques et des situations. Elle est clairement définie et écrite pour devenir appréciée des fans. Et c’est plutôt réussi. Ella est amusante et attachante, c’est un contrepoint au sérieux de Chloé Decker et à l’inexpressivité du détective Espinoza. La 2e arrivée est interprétée par une actrice plutôt connue des fans de science-fiction puisqu’il s’agit de Tricia Helfer, alias Caprica 6 dans la série Battlestar Galactica. Elle joue le rôle de Charlotte Richards, une avocate assassinée et dont le corps sans vie va être possédé par une entité divine. C’est le fil rouge de la série. Si les enquêtes secondaires sont toujours aussi peu passionnantes, on commence à en apprendre un peu plus sur ce qu’il se passe « là-haut » avec deux nouveaux membres de la famille du héros, dont l’ange Uriel (Michael Imperioli, The Sopranos). La saison va tourner, encore une fois, sur les machinations d’Amenadiel et de Charlotte pour faire revenir Lucifer en enfer. Lucifer va aussi se marier pour essayer de perturber Chloé. On parlera aussi de l’épée d’Azrael, qui règlera un problème épineux. Clairement, la deuxième saison est basée sur le thème de la famille. Lucifer ne change pas d’un iota, sa relation avec Chloé non plus (toujours des « je t’aime moi non plus ») mais bizarrement, cela reste encore agréable à suivre tout au long des 18 épisodes. J’ai particulièrement apprécié la fin plutôt rythmée. On commence à s’attacher réellement aux personnages.

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La suite ? Tout de suite !




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Doop lit des comics depuis une quarantaine d'années. Modérateur sur Buzzcomics depuis plus de 15 ans, il a écrit pour ce forum (avec la participation de Poulet, sa minette tigrée et capricieuse) un bon millier de critiques et une centaine d'articles très très longs qui peuvent aller de « Promethea » à « Heroes Reborn ». Il a développé une affection particulière pour les auteurs Vertigo des années 90, notamment Peter Milligan et Neil Gaiman.