Une saison 4 dense et riche en rebondissements.
Je n’ai pas vu de réelle différence de ton ou de traitement dans la saison 4 de Lucifer. La production bénéficie selon toute vraisemblance des mêmes moyens mais, Netflix oblige, le nombre d’épisodes a été revu à la baisse. Cela permet de donner une saison un peu plus dense, qui repart sur les événements de la fin de la saison 3 avec toujours la relation Chloé/Lucifer en ligne de mire. On renverse un peu le principe de l’année précédente en introduisant Eve, la première femme et premier amour de Lucifer, qui va servir à rendre Chloé jalouse. Le personnage d’Eve est plutôt bien campé par Inbar Lavi qui apporte une fraîcheur indéniable à la série. Son tandem avec Lucifer est assez sympathique et son opposition de caractère avec Chloé plutôt bien effectuée. On a réellement Eve qui force Lucifer à donner la priorité à son aspect démoniaque tandis que Chloé tente de la ramener vers son côté angélique. Tiraillé entre son amour présent et son amour de jeunesse, Lucifer aura bien du mal à choisir. C’est d’ailleurs le thème principal de la saison : le choix. Le ton de la série se rapproche de plus en plus de celui de la comédie. Entendons-nous bien, Lucifer n’a jamais été une série glauque ou macabre mais disons que les aspects comiques ont été renforcés ici. Ce qui n’empêche pas, comme d’habitude, certains moments un peu clichés comme une prophétie ou encore une intrigue assez banale sur la naissance du fils de Linda. Un petit peu comme depuis le début de la série, les auteurs ne savent toujours pas quoi faire de Mazikeen, qui oscille toujours entre le démon et un aspect plus touchant. C’est dommage.
Comme lors de la saison 2, nous faisons connaissance avec un nouvel ange, cette fois-ci Remiel, lors de deux ou trois épisodes. Cette dernière va discuter avec Amenadiel de la place de l’humanité dans le grand plan cosmique divin. La fin de la saison se termine sur un gros cliffhanger, qui n’est pas sans rappeler la fin de la saison 2 du Dr Who nouvelle génération. Chloé et Lucifer se sont enfin avoué leurs sentiments mais pour l’instant, leur relation semble compromise. On en saura certainement plus lors de la saison 5, confirmée par Netflix et qui sera la dernière…à moins d’une nouvelle pétition des fans !
Lucifer se place donc dans la moyenne des séries télévisées du type enquêtes et duo improbable. On ne peut nier le charisme et la présence de son acteur principal, sur lesquels repose quasiment tout l’intérêt de la série. En revanche, on pourra reprocher le manque de risque des scénaristes, qui se contentent la plupart du temps d’intrigues assez banales et déjà vues ailleurs. Quelques épisodes sortent un petit peu du lot (celui avec le mari journaliste de Linda) mais c’est assez rare. Le rapport avec les comics, en dehors du point de départ, est quasiment inexistant. La série évolue toutefois plutôt bien et se regarde agréablement. ■