La ligue des Gentlemen Extraordinaires : Nemo – le comics « blockbuster » et accessible d’Alan Moore et Kevin O’Neill !

comics alan moore nemo
(image © Top Shelf poductions, Panini Comics)

Panini Comics a la bonne idée de proposer l’intégrale de Némo en un seul album. Une minisérie dérivée de La Ligue des Gentlemen Extraordinaires, signée Alan Moore et Kevin O’Neill, dans laquelle Némo, la fille du célèbre capitaine de Jules Vernes, s’élance dans 3 aventures à travers un univers uchronique truffé de références populaires. Un potentiel point d’entrée à La Ligue des Gentlemen Extraordinaires à déguster indépendamment et qui surprend par son approche cinématographique très blockbuster !
■ par Fletcher Arrowsmith

 

comics alan moore nemo
(image © Top Shelf poductions, Panini Comics)

 

Trois récits, trois époques, trois continents

Dans cette intégrale de Némo, le lecteur suit, Janni Dakkar, la fille du capitaine Némo, embarquée dans 3 aventures différentes. Son épopée traverse le 20e siècle, et débute en 1925 par l’exploration de l’Antarctique avec « Némo, Cœur de glace » (Nemo : Heart of ice en VO). Puis dans « Némo, les Roses de Berlin » (Nemo : Roses of Berlin), on retrouve en 1941 notre héroïne à la recherche de sa fille dans la capitale d’une Allemagne nazi diabolique. Enfin Alan Moore envoie Janni Dakkar en Amérique du sud en 1975, dans une cité perdue avec le dernier numéro « Nemo, Fleuve de fantômes » (Nemo : River of ghosts). Dans les 3 aventures, le lecteur va s’immerger dans des mondes qui exploitent le spectre du fantastique. Berlin nous terrifie avec ses constructions massives dictatoriales et machines de guerre tandis que l’Antarctique vous ferra frissonner par son atmosphère surnaturelle lovecraftienne. Enfin passé l’éblouissement des décors sauvages peuplés d’animaux préhistoriques extraordinaires, la nature semble reprendre ses droits avec « Némo, la rivière de fantômes ». Mais il en faudra plus pour impressionner la terrible pirate, Janni Dakkar, digne fille de son père !

 

comics alan moore nemo
(image © Top Shelf poductions, Panini Comics)

 

Du Alan Moore populaire et accessible

Ce qui m’a agréablement surpris sitôt Némo terminée, c’est son accessibilité. Alan Moore construit 3 histoires sur un schéma identique et finalement très linéaire. Par exemple, il y a eu peu d’aller-retour entre les divers personnages à l’intérieur des 3 numéros. Les récits avancent à travers un objectif unique. Dans  « Némo, Les Roses de Berlin », Alan Moore respecte même la règle des 3 unités : un seul lieu (Berlin), un seul jour, et une action unique. Cette apparente simplicité se distingue d’autant plus avec la lecture à la suite des 3 numéros composant la trilogie. Surtout que « Némo, Cœur de glace » et « Némo, Les Roses de Berlin » se concluent par 4 pages de texte écrites par la journaliste fictive Hildy Johnson, articles qui font le lien entre l’épisode 1 et 2 puis entre le 2 et le 3. C’est comme si Alan Moore avait voulu s’amuser et écrire une parenthèse hollywoodienne tendance blockbuster dans sa longue et exigeante saga qu’est la Ligue des Gentlemen Extraordinaires. Il est éventuellement conseillé de lire d’abord le 1er tome de la trilogie Century qui nous présente les origines de Janni Dakkar, mais honnêtement, on peut faire sans. De même, la lecture de Nemo permet de mieux s’immerger dans le Dossier Noir et La Tempête, les 2 derniers chapitres de La Ligue des Gentlemen Extraordinaires. (suite de l’article page suivante)

 

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La Tempête Alan Moore
(image © IDW Publishing)
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