
En décembre 2024, Panini Comics publiait l’Intégrale Amazing Spider-Man 1989-1990. Une grosse intégrale de 360 pages et importante a plus d’un titre puisqu’elle marque le passage de flambeau entre deux grands artistes, Todd McFarlane et Erik Larsen. Mais surtout parce qu’elle contient deux longues sagas complètes : « Le Grand Complot » et « Les Actes de vengeance ». Dans ce très long article, on revient dans le détail le contenu de cette intégrale, immanquable pour tout fan de Spider-Man !

Amazing Spider-Man 320-325 : Le Grand Complot
Introduction : Une saga entre espionnage et action explosive
La saga « Le Grand Complot », publiée dans les numéros 320 à 325 d’Amazing Spider-Man, est une aventure haute en couleur qui mêle espionnage international, combats spectaculaires, et dilemmes moraux. Ce récit, écrit par David Michelinie et principalement illustré par Todd McFarlane, marque une période intense où Spider-Man s’éloigne de son rôle habituel de héros de quartier pour s’embarquer dans une mission aux implications plus larges.
Résumé de l’intrigue
La saga commence dans Amazing Spider-Man 320, où Spider-Man se retrouve mêlé à une conspiration visant le royaume fictif de Symkarie. Après avoir croisé le mercenaire Paladin lors d’une enquête, il découvre l’implication de Silver Sable. Le duo travaille pour protéger la Symkarie d’une tentative d’assassinat visant son roi.
Dans Amazing Spider-Man 321, Spider-Man accepte une mission rémunérée pour aider Silver Sable. Accompagné de Paladin, il infiltre une base de la fondation Life . Des secrets sont dévoilés : un complot visant à déstabiliser le royaume, organisé par le groupe terroriste Ultimatum et des alliés inattendus, dont Dent-de-Sabre et le Premier ministre de Symkarie.
Les numéros 322 à 325 plongent Spider-Man au cœur de la Symkarie, où il collabore avec Captain America et Silver Sable pour déjouer une série d’attaques. L’ultime confrontation révèle l’implication de Crâne Rouge, mettant à profit les tensions pour servir ses propres desseins. Malgré les pertes, notamment la fiancée du roi, Spider-Man parvient à empêcher une guerre entre la Symkarie et les États-Unis grâce à un enregistrement incriminant le Crâne Rouge.

Avis sur la saga : entre grand spectacle et légèreté narrative
« Le Grand Complot » est une véritable montagne russe. Todd McFarlane brille par ses illustrations dynamiques, avec des scènes d’action et des compositions visuelles audacieuses. L’approche de David Michelinie, bien que marquée par une intrigue simple et linéaire, réussit à ancrer l’histoire dans un contexte plus large grâce à l’intégration d’éléments de continuité, tels que la fondation Life ou l’apparition de Captain America.
Cependant, l’histoire souffre parfois d’une narration étirée, conséquence du style très détaillé de McFarlane, qui limite le développement des personnages et la profondeur du récit. Les dilemmes moraux de Spider-Man (travailler pour de l’argent ou par conviction) ajoutent une dimension intéressante, mais restent superficiellement explorés.
Malgré ces défauts, la saga se savoure comme un blockbuster estival (il a été pensé ainsi) : un mélange de combats spectaculaires, de multiples invités (Captain America, Dent-de-Sabre, Crâne Rouge) et un contexte international qui change du quotidien de Spider-Man. Ce récit, sans être révolutionnaire, offre une bonne dose de divertissement et marque une belle transition vers une nouvelle ère pour le héros.
Conclusion
Avec « Le Grand Complot », Spider-Man sort de sa zone de confort pour plonger dans une aventure internationale palpitante. Si le fond reste léger, la forme séduit par son dynamisme. Une lecture parfaite pour les amateurs d’action explosive et de récits interconnectés dans l’univers Marvel !

Amazing Spider-Man 326 : Début des « Actes de Vengeance »
Introduction : Spider-Man face à une alliance de super-vilains
Avec Amazing Spider-Man 326, débute la participation de Spider-Man à l’événement « Les Actes de Vengeance », un crossover où les plus grands super-vilains de l’univers Marvel unissent leurs forces pour s’échanger leurs ennemis habituels. Cet épisode, écrit par David Michelinie et illustré par Colleen Doran, explore cette intrigue tout en développant les sous-intrigues liées à la vie personnelle de Peter Parker. Malgré des débuts intrigants, cet épisode pose les bases d’une confrontation déséquilibrée entre Spider-Man et un adversaire de taille : Graviton.
Résumé de l’intrigue : Une défaite cuisante pour Spider-Man
L’histoire débute avec plusieurs développements secondaires : Flash Thompson, toujours impulsif, décide de devenir boxeur professionnel, malgré les objections de sa petite amie Sambouka. Pendant ce temps, Mary Jane est harcelée par Jonathan Caesar, qui continue d’envoyer des signaux inquiétants malgré son arrestation passée. Chez Tante May, les derniers locataires quittent la pension pour permettre à Nathan Lubenski, en phase terminale de sa maladie cardiaque, de vivre ses derniers jours dans la tranquillité.
L’élément central de l’épisode réside dans l’intrigue principale. Le Caïd, chef du crime organisé, contacte Graviton, pour éliminer Spider-Man. Graviton décide d’attaquer le Daily Bugle, espérant attirer Spider-Man. Ce plan fonctionne, et Peter Parker s’élance pour affronter cet adversaire redoutable.
Malheureusement, le combat tourne rapidement au désavantage de Spider-Man. Bien qu’il fasse preuve d’ingéniosité, il est nettement dépassé par la puissance écrasante de Graviton. Ce dernier, arrogant et trop sûr de lui, choisit d’humilier Spider-Man au lieu de l’achever, laissant notre héros sérieusement blessé et défait.
De retour chez lui, Spider-Man trouve un rare moment de réconfort : Mary Jane lui annonce qu’elle a obtenu un rôle important dans une série télévisée, offrant un contraste chaleureux à l’humiliation vécue par Peter plus tôt.

Avis sur l’épisode : Une entrée en matière mitigée
Amazing Spider-Man 326 offre un début intrigant pour les « Actes de Vengeance », mais reste limité par des choix artistiques et narratifs discutables. L’illustration de Colleen Doran, bien que techniquement solide, tente d’imiter maladroitement le style de Todd McFarlane, créant un résultat visuel inégal. Cependant, Colleen Doran parvient à intégrer un grand nombre de détails narratifs grâce à une densité de panels efficace.
Du côté de l’histoire, l’idée centrale des « Actes de Vengeance » est bien illustrée ici : les vilains échangent leurs ennemis pour surprendre les héros. Le choix de Graviton comme adversaire renforce le sentiment de danger pour Spider-Man. Pourtant, la résolution du combat manque de gravité (ah, ah !) : Graviton, malgré sa puissance, n’exploite pas pleinement l’opportunité de mettre Spider-Man hors jeu.
Malgré ses défauts, cet épisode explore de manière intéressante les failles de Peter Parker, tant sur le plan physique que psychologique. La défaite de Spider-Man face à un adversaire plus fort que lui est rare, et son incapacité à protéger le Daily Bugle souligne la fragilité de son rôle de héros. Cette tension est contrebalancée par des intrigues secondaires plus légères, comme les déboires de Flash Thompson et le succès de Mary Jane, qui ancrent l’histoire dans le quotidien de Peter.
Conclusion : Un prélude prometteur mais perfectible
Ce premier chapitre des « Actes de Vengeance » installe efficacement les enjeux de la saga tout en exposant les limites de Spider-Man face à un adversaire surpuissant. Si l’épisode n’atteint pas des sommets en termes de qualité narrative ou visuelle, il réussit à intriguer et à préparer le terrain pour des confrontations futures. Les lecteurs curieux de voir Spider-Man confronté à des menaces inhabituelles trouveront ici un prélude intéressant, malgré ses imperfections. [POUR LIRE LA SUITE, RENDEZ-VOUS A LA PAGE SUIVANTE]