Intégrale Amazing Spider-Man 1989-1990 : « Les Actes de vengeance » et « Le Grand Complot »

Temps de lecture estimée : 23 min.

Web of Spider-Man 60 : Spider-Man contre Goliath

Introduction : Une montée en puissance au cœur des Acts of Vengeance

Dans Web of Spider-Man 60, Spider-Man affronte un nouvel adversaire dans le cadre des « Actes de Vengeance » : Goliath, un colosse dont la taille et la force ne cessent de croître grâce aux manipulations du Dr Fatalis. Ce numéro, écrit par Gerry Conway et illustré par Alex Saviuk, continue d’explorer les implications des pouvoirs amplifiés de Spider-Man et pose des questions morales autour de sa responsabilité en tant que héros.

Résumé de l’intrigue : David contre Goliath… deux fois

L’épisode met en scène deux affrontements successifs entre Spider-Man et Goliath. Lors de leur premier combat, les nouveaux pouvoirs de Spider-Man (conférés par le Captain Universe) rendent la victoire relativement facile. Cependant, Goliath revient pour une revanche, cette fois manipulé par le Dr Fatalis, qui a modifié ses capacités pour le faire grandir de manière incontrôlable.

Au fur et à mesure que Goliath grandit, les pouvoirs de Spider-Man s’adaptent, générant une aura d’énergie reconnaissable par les lecteurs avertis comme une signature du Captain Universe. Bien que l’épisode n’utilise pas explicitement le terme « Uni-Power », l’indice visuel confirme ce que certains lecteurs avaient déjà deviné.

Pendant le second combat, Goliath, en proie à des problèmes cardiaques exacerbés par sa taille croissante, met en danger un bateau plein de passagers en le soulevant. Spider-Man est contraint de faire un choix moral : protéger Goliath, dont le cœur risque de lâcher, ou sauver les innocents en péril. Cette décision, bien qu’elle ne soit pas montrée explicitement, met en lumière l’un des dilemmes classiques du héros.

En parallèle, Spider-Man commence à relier les points entre les récents affrontements des Acts of Vengeance. Il entend Goliath mentionner le Dr Fatalis, se souvient des disques anti-gravité du Sorcier, et voit un schéma émerger impliquant des adversaires inhabituels manipulés par des figures de l’ombre. Malgré ces indices, il ne pense pas à partager ses découvertes avec les Avengers, préférant agir seul.

Avis sur l’épisode : Action et dilemmes moraux

Web of Spider-Man 60 offre un mélange captivant d’action spectaculaire et de questions morales complexes. L’affrontement avec Goliath, bien que physiquement impressionnant, sert également à approfondir le développement de Spider-Man, notamment sa peur d’abuser de ses nouveaux pouvoirs. La lutte entre sa force accrue et son sens de la responsabilité est un thème récurrent et bien exploité ici.

Le choix de Goliath comme adversaire, bien qu’il ne soit pas un ennemi traditionnel de Spider-Man, est intéressant grâce à la manipulation de Fatalis. Ce dernier, qui observe constamment Spider-Man via des dispositifs espions, commence à comprendre la nature cosmique des nouveaux pouvoirs du héros, ce qui ajoute une tension supplémentaire pour les épisodes à venir.

Côté visuel, Alex Saviuk livre des scènes de combat dynamiques, notamment lorsque Spider-Man utilise son aura d’énergie ou lorsque Goliath manipule des objets gigantesques comme le bateau. Bien que l’art ne soit pas révolutionnaire, il capture efficacement l’énergie et l’ampleur des affrontements.

Conclusion : Un épisode solide avec des enjeux croissants

Web of Spider-Man 60 s’intègre parfaitement dans la saga des Actes de Vengeance, combinant action, mystère et dilemmes moraux. L’introduction des pouvoirs du Captain Universe dans les combats offre un changement de dynamique fascinant, bien que certains lecteurs puissent regretter que Spider-Man ne soit pas dans son état « habituel ». Avec des développements intrigants et des indices sur la véritable nature des événements en cours, cet épisode est une lecture incontournable pour les fans de Spider-Man et de récits épiques.

Amazing Spider-Man 328 : Spider-Man vs. le Hulk Gris

Introduction : Un affrontement titanesque pour les adieux de McFarlane

Amazing Spider-Man 328 marque la dernière contribution de Todd McFarlane à la série, et il termine en beauté avec un affrontement spectaculaire entre Spider-Man et le Hulk Gris. Cet épisode, écrit par David Michelinie, s’inscrit dans la saga des Actes de Vengeance, tout en offrant un adieu mémorable à McFarlane, qui revisite le personnage du Hulk, essentiel dans son ascension chez Marvel.

Résumé de l’intrigue : Puissance divine contre force brute

L’épisode s’ouvre sur Spider-Man utilisant ses nouveaux pouvoirs pour neutraliser des terroristes à la Statue de la Liberté. Ces pouvoirs, issus de l’Uni-Pouvoir de Captain Universe, continuent de perturber Peter, qui lutte pour garder le contrôle tout en se demandant s’il est encore vulnérable.

Pendant ce temps, Sebastian Shaw, manipulé par la cabale des vilains, décide d’exploiter le Hulk Gris pour attaquer Spider-Man. Shaw, ancien membre du Club des Damnés, devine que Magnéto l’a incité à cette mission dans l’espoir qu’il soit tué par les nouveaux pouvoirs de Spider-Man. En réponse, Shaw recrute Hulk, promettant une somme d’argent considérable pour vaincre le Tisseur.

Hulk arrive à New York et interrompt Peter alors qu’il accompagne Mary Jane sur le tournage de sa série télévisée. Malgré une certaine neutralité envers Spider-Man, Hulk accepte la mission pour l’argent. Leur premier affrontement est écourté lorsque Hulk, oubliant le décalage horaire, commence à se transformer en Bruce Banner et décide de reporter le combat au lendemain.

Le lendemain, Spider-Man rencontre Hulk sur Roosevelt Island. Hésitant à utiliser toute sa puissance à cause des événements récents (notamment avec Goliath), Spider-Man se retient au début. Mais la situation change lorsque deux enfant s’approchent du combat, incitant Spider-Man à libérer tout son potentiel. D’un coup de poing d’une puissance inouïe, il envoie le Hulk en orbite.

Spider-Man, réalisant la gravité de son acte, utilise ses pouvoirs pour ramener Hulk sur Terre. Impressionné mais confus, Hulk décide d’épargner Spider-Man. Pendant ce temps, Sebastian Shaw observe les événements et décide d’exploiter les pouvoirs de Spider-Man pour ses propres desseins, envisageant déjà l’utilisation de sentinelles.

Avis sur l’épisode : Une conclusion explosive

Amazing Spider-Man 328 est une conclusion parfaite pour la période de Todd McFarlane sur la série. Son dessin, avec des panneaux dynamiques et un style distinctif, capture l’intensité du combat entre Spider-Man et le Hulk Gris. Chaque coup est ressenti, chaque mouvement accentué, rendant l’affrontement mémorable.

Sur le plan narratif, David Michelinie réussit à intégrer des éléments de continuité inter-séries tout en développant les implications des Actes de Vengeance. Le lien entre Shaw et Magnéto, bien que brièvement mentionné, ajoute une dimension politique intéressante. Par ailleurs, le dilemme moral de Spider-Man face à ses nouveaux pouvoirs reste un thème central et bien exploité ici.

Cependant, l’épisode s’appuie beaucoup sur l’aspect spectaculaire du combat, laissant moins de place à des développements profonds. Cela dit, l’humour subtil, comme l’interruption causée par les enfants Stan et Steve, équilibre bien l’action frénétique.

Conclusion : Un affrontement emblématique pour un adieu mémorable

Amazing Spider-Man 328 combine action grandiose, dilemmes moraux et humour dans un épisode qui sert à la fois de conclusion spectaculaire pour Todd McFarlane et de pierre angulaire pour les Actes de Vengeance. Avec un combat emblématique contre le Hulk Gris et une réflexion sur la nature des pouvoirs, cet épisode est un incontournable pour les fans de Spider-Man et un final remarquable pour une période marquante de la série. [POUR LIRE LA SUITE, RENDEZ-VOUS A LA PAGE SUIVANTE]




A propos Stéphane 658 Articles
Stéphane Le Troëdec est spécialiste des comics, traducteur et conférencier. En 2015, il s'occupe de la rubrique BD du Salon Littéraire. Ses autres hobbys sont le cinéma fantastique et les jeux. Enfin, et c'est le plus important : son chiffre porte-bonheur est le cinq, sa couleur préférée le bleu, et il n’aime pas les chats.