Green Valley ou quand l’heroic fantasy réussit à surprendre les lecteurs ! [critique]

(image © Skybound)

Avec Green Valley, Max Landis et Giuseppe Camuncoli nous offre un récit d’heroic fantasy hors normes qui vous réserve de nombreuses surprises ! Étonnant et rafraichissant.
■ par Stéphane Le Troëdec

 

(image © Skybound)

 

Les Chevaliers de Kelodie étaient connus pour être les plus valeureux guerriers de tout le royaume. Ces 4 héros et amis pouvaient repousser n’importe quelle armée, n’importe quelle menace. Jusqu’au jour où ils ont livré le combat de trop. Tombés en disgrâce, ils se sont retirés du monde pour vivre en quasi ermites. Mais un jour un jeune garçon vient solliciter leur aide : un puissant et mystérieux sorcier menace son village. Malgré leurs doutes, les Chevaliers de Kelodie acceptent de se mettre en route vers Green Valley…

 

(image © Skybound)

 

Dans Green Valley, la fin n’a plus grand-chose à voir avec le début

Green Valley fait partie de ces comics compliqués à chroniquer. Non pas parce que c’est un mauvais comics, bien au contraire. Mais parce qu’une grande partie du plaisir de lecture repose sur le retournement de situation qui intervient au deux tiers du récit. Difficile donc de vous expliquer entièrement en quoi Green Valley vaut le coup d’œil et pourquoi le scénario prend une direction précise sans jamais faire semblant. Disons simplement que la fin de l’histoire n’a plus grand-chose à voir avec son début. Le scénariste, Max Landis, réussit donc son coup, si je puis dire : nous appâter avec un pitch qu’il va s’amuser à renverser pour mieux nous surprendre. Tout au plus, je peux vous dire que Max Landis explore la question de la rédemption d’un groupe de chevaliers en pleine détresse… Un conseil : faites-vous plaisir, évitez scrupuleusement de feuilleter la 2nde partie de Green Valley avant d’entamer votre lecture !

 

 

Un ancien rôliste aux dessins

Dans la postface de Green Valley, le dessinateur Giuseppe Camuncoli explique qu’en tant qu’ancien joueur de jeu de rôle, Green Valley ne pouvait que l’intéresser. La fantasy est un genre sur lequel on n’avait pas vu jusqu’ici travailler Giuseppe Camuncoli. En effet, l’artiste s’est d’abord fait connaître chez Vertigo avant de travailler ses dernières années sur les différentes séries Spider-Man (Amazing Spider-Man, Superior Spider-Man). Pas vraiment le genre de séries qui permettent de dessiner des chevaliers et des dragons ! Green Valley est donc pour nous l’occasion de découvrir une autre facette de son talent. Même si ses designs restent un peu trop sages et classiques à mon goût, son style est très cinématographique et les scènes d’action sont particulièrement fluides.

 

(image © Skybound)

 

Que se passe-t-il après que les héros aient gagné ?

Dans la 1re partie de Green Valley, Max Landis réussit à capturer une ambiance un peu particulière. En effet, l’intrigue de Green Valley commence à un moment généralement peu évoqué dans les récits d’heroic fantasy : la période qui vient après la victoire des héros. Max Landis nous dépeint un groupe de héros usés, que les nombreuses aventures ont fini par fatiguer. Ils ne sont eux-mêmes plus très confiant en leurs compétences. Et c’est quand l’action va se présenter sur le pas de leur porte qu’ils vont d’abord faire le choix de repartir à l’aventure et d’aider de pauvres villageois en détresse. Quel sera leur nouvel adversaire ? Mystère, c’est tout le charme de Green Valley, un récit complet en un tome qui pourrait bien vous surprendre ! ■

Green Valley (image © Delcourt)

Green Valley est un comics de 240 pages écrit par Max Landis et dessiné par Giuseppe Camuncoli. Cet album est publié en France par Delcourt au prix de 18,95 €. Les épisodes originaux (Green Valley #1-9) sont parus aux USA chez Image Comics – Skybound.




A propos Stéphane Le Troëdec 628 Articles
Stéphane Le Troëdec est spécialiste des comics, traducteur et conférencier. En 2015, il s'occupe de la rubrique BD du Salon Littéraire. Ses autres hobbys sont le cinéma fantastique et les jeux. Enfin, et c'est le plus important : son chiffre porte-bonheur est le cinq, sa couleur préférée le bleu, et il n’aime pas les chats.