Nouvelle série de l’équipe formée par Nick Spencer (futur scénariste de Spider-Man) et Steve Lieber (déjà récompensés par un Eisner Award pour Amazing Foes of Spider-Man), The Fix raconte les aventures drôles et totalement déjantées de 2 flics corrompus et d’un chien policier. On pourrait se dire qu’on a déjà vu ça de nombreuses fois et pourtant, c’est une franche réussite.
■ par Doop
LA PISTE AUX ÉTOILES
Scénario : ★★★★☆
Dessin : ★★★★☆
Feeling : ★★★★☆
Dès les premières pages de The Fix, les 2 artistes n’y vont pas avec le dos de la cuillère. Roy et Mac sont décris comme deux abrutis finis. Ils pensent qu’ils pourront se servir du système afin de devenir riches et célèbres (après tout, l’action se passe à Los Angeles). Et ils ne doivent leur salut qu’à Josh, un mafieux psychopathe et féru de bio, qui les protège en plus haut lieu. Mais la dette contractée auprès de Josh les contraint à exécuter une mission périlleuse sous peine de servir de nourriture à ses pitbulls. Ironie du sort, ils devront affronter un autre élément de la gent canine, le policier le plus féroce et le plus hargneux du LAPD, le beagle nommé Pretzels.
Un scénario de The Fix est plus profond qu’il n’y paraît
L’histoire de The Fix est indéniablement orientée vers le fun, l’humour et les dialogues parfois un peu trop scabreux. Il ne faut cependant pas oublier que Nick Spencer est un excellent scénariste, qui sait développer ses personnages et leur donner une histoire personnelle très riche. C’est bien évidemment le cas ici. Mieux : c’est de plus totalement intégré dans l’histoire, sans ralentir l’intrigue.
Au détour des pages de The Fix, le scénariste nous livre aussi ses réflexions et ses opinions sur les médias et la célébrité. Comme cette histoire autour d’une jeune actrice en quête de reconnaissance et qui recule devant rien pour gagner quelques followers sur les réseaux sociaux.
La première remarque que je me suis faite en lisant The Fix, c’est que c’est particulièrement bien écrit. J’aime beaucoup le style du scénariste. Il n’hésite pas à ne livrer que quelques fragments de son intrigue globale (comme il a pu le faire sur Morning Glories) et il s’adresse aussi parfois directement au lecteur pour appuyer ses choix. Le seul reproche qu’on peut faire à The Fix, c’est que c’est parfois un peu trop orienté sur les vannes sexuelles et souvent un peu trop verbeux.
Des dessins très au-dessus de la moyenne
The Fix n’est pas qu’une réussite scénaristique. C’est aussi une série aux dessins remarquables signés Steve Lieber. Son style en ligne claire convient parfaitement à cette ambiance urbaine. Il retranscrit parfaitement la légèreté et la cocasserie des situations. Un dessinateur à suivre et à mon avis, un futur grand des comics. The Fix est une série plus que conseillée, qui réussit à être originale et brillante à partir d’un concept de base classique. L’intrigue n’est pourtant, à la fin du tome 1, quasiment pas dévoilée. Il faudra attendre avec impatience le tome 2 de The Fix pour connaître la suite. ■
The Fix tome 1 est un comics bourré d’humour de 136 pages écrit par Nick Spencer et dessinée par Steve Lieber. Cet album est publié en France par Urban Comics au prix de lancement de 10,00 €. Les épisodes originaux (The Fix #1 à 4) sont parus aux USA chez Image Comics.