Au programme de ce n°3 de Dawn of X, toujours les 6 mêmes séries au programme. Mais les équipes artistiques commencent à bouger à l’instars de Marauders et des Nouveaux Mutants. Il y en a pour tous les goûts mais certaines séries s’affirment et confirment leur différence.
■ par Fletcher Arrowsmith
La lecture de Dawn of X n°3 s’est faite avec le format softcover proposé par Panini Comics. Il existe une édition limitée cartonnée avec une cover de Leinil Francis Yu. Ici, c’est celle de R.B.Silva correspondant au trade paperback n°3 américain. Je la préfère à celle de Leinil Yu, plus en adéquation avec les designs de Jonathan Hickman. Dawn of X n°3 est un bel objet, conforme avec le matériel américain qui nous plonge réellement dans la saga des mutants imaginée par Jonathan Hickman, un des scénaristes les plus novateurs de ces dernières années. Encore une fois il faut se plier à la lecture des différents pages de prose pour prolonger l’expérience fascinante et inédite Dawn of X. Allez, on passe en revue des 6 séries dans leur ordre de publication, et on commence par X-Men.
X-Men n°3
Les X-Men, composés de Cyclope, Emma Frost et Sebastian Shaw affrontent la Hordeculture, une bande de scientifique féministes sur le retour haute en couleur. Cela se passe en Terre Sauvage, lieu de culture de plantes servant aux médicaments miracles de Xavier.
Un bon numéro de X-Men qui présente une toute nouvelle menace, crédible dans le contexte donné et qui va donner du fil à retordre à l’équipe d’intervention des X-Men envoyé en Terre Sauvage. Bon, le comportement de Cyclope me semble toujours être celui d’un gentil toutou lobotomisé fidèle à la secte de Xavier. Mais ce X-Men n°3 reste très agréable à lire surtout que Jonathan Hickman est un bon dialoguiste. L’importance de Krakoa et de ses portails, comme dans d’autres épisodes de la franchise X, est de nouveau mis en évidence démontrant le travail d’architecte de Jonathan Hickman. Leinil Yu continue de décevoir, surtout sur ce type d’épisode. Son trait figé ne convient pas aux scènes d’action. Ses visages restent sans âme accentuant, mais peut être est ce voulu, l’impression que les X-Men ne sont que des marionnettes de Xavier. Étrangement, la série phare X-Men ne semble pas encore complètement lancée. Mais, en étant attentif, on se doute que Jonathan Hickman prend son temps pour planter les graines de son épopée déjà mythique.
Marauders n°3
Après les X-Men, Sébastian Shaw s’invite chez les Marauders. Tout d’abord, il va faire ressusciter son fils. Puis, le père et le fils Shaw vont s’occuper de boucler de vielles affaires louches tout en ourdissant quelques machinations dignes du Club des Damnés.
Voici un épisode de transition puisque l’équipe habituelle des Marauders (saut Pyro qui fait une apparition) laisse sa place à l’intrigue autour de Sébastian Shaw. Marauders continue d’explorer le commerce des médicaments mutants. Gerry Duggan délaisse donc dans ce 3e numéro le personnage star de Kitty Pryde pour mettre en valeur le Roi Noir, Sébastien Shaw ainsi que son fils. Bon point dans ce Marauders n°3, on voit encore à l’œuvre le procédé de résurrection. Mal moderne des comics, nous assistons dès le 3e numéro à un changement de dessinateur en la présence de Michelle Bandini. Cette dernière souffre quand même de la comparaison avec Matteo Lolli : elle livre des planches certes lisibles mais surtout moyennes voire quelconques. Quel dommage, ce manque d’ambition de la part de Marvel sur la partie graphique, surtout pour une telle relance et une série qui s’annonce comme le fer de lance de Dawn of X.
Excalibur n°3
Betsy Braddock est désormais la nouvelle Captain Britain. Avec l’aide de Gambit, Malicia, Jubilé et Apocalypse, elle va essayer de délivrer son frère des mains de la Fée Morgane dans l’Outremonde.
Tini Howard et Marcus To tiennent toujours les reines de cette série assez particulière pour l’instant. On retrouve le côté british avec les éléments du folklore entourant l’univers de Captain Britain mais la comparaison s’arrête ici avec la première série de Chris Claremont et Alan Davis. Tini Howard m’a semblé à l’aise avec les X-Men qu’elle écrit. On retrouve bien les Gambit, Malicia et Jubilé que l’on a connu précédemment. Cela tranche même avec l’attitude sectaire insufflée par Jonathan Hickman. La faute de goût se trouve plutôt dans l’animation d’Apocalypse. Malgré une intrigue autour d’Akaba, on n’y croit pas même si dans ce 3e numéro cela reste plus lisible et cohérent que dans les deux 1ers. Sûrement à cause du retour de Rictor et d’un membre mythique d’Excalibur, on a avec Excalibur n°3 une série X à l’ancienne, les dessins très colorés de Marcus To renforçant cette impression. (découvrez la suite de l’article en page suivante)
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La suite ? Tout de suite !